Sans en avoir parlé à personne, Tesla a revu l’autonomie de sa Model S à la hausse en Europe. Ainsi, la berline électrique peut atteindre les 723 kilomètres d’autonomie WLTP, mais seulement dans une configuration bien particulière.
S’il y a bien une chose qui est très importante pour les acheteurs de voitures électriques, c’est l’autonomie. Encore jugée comme un frein par beaucoup, cet aspect est aujourd’hui un sujet important. Car pour de nombreux automobilistes, il ne serait possible d’envisager l’achat d’une voiture zéro-émission à l’échappement que si elle peut parcourir au minimum 400 kilomètres en une seule charge. Or, avec l’essor des solutions de recharge rapide, ce raisonnement est en réalité erroné.
Une « petite » surprise
Depuis toujours, la firme a fait de cette donnée l’un de ses arguments de vente. Et voilà que, sans en parler à personne, elle a encore amélioré l’autonomie de l’un de ses modèles star. Il s’agit de la Tesla Model S, dont le configurateur a été mis à jour en toute discrétion en Europe. En jetant un œil sur ce dernier, et plus particulièrement dans le choix des jantes, on remarque que la berline peut parcourir jusqu’à 723 kilomètres selon le cycle européen WLTP contre 634 km il y a encore quelques semaines. De quoi se rapprocher de la Mercedes EQS avec ses 784 kilomètres, ou plutôt 725 km avec les configurations disponibles en France.
Seul le constructeur américain Lucid fait mieux en Europe, avec la Lucid Air et ses 883 km d’autonomie, grâce à une énorme batterie d’environ 120 kWh. À comparer aux 107 kWh de la Mercedes EQS et les 100 kWh de la Tesla Model S.
Attention aux choix des jantes
Pour pouvoir profiter de cette autonomie revue à la hausse, qui n’est pas clairement indiquée sur le configurateur, il faudra également choisir la version d’entrée de gamme avec la transmission intégrale Dual Motor. En effet, la finition Plaid, que nous avons récemment testée affiche quant à elle une autonomie de 695 kilomètres avec les jantes aéro. Celle-ci a également été modifiée sur le configurateur, tandis que la monte de 21 pouces n’autorise que 600 kilomètres.
De nombreuses améliorations
Si aucun restylage n’est prévu pour la berline, alors que le constructeur travaille déjà au renouvellement de ses Model 3 et Model Y, elle a tout de même le droit à quelques améliorations. En effet, en fin de semaine dernière, Tesla annonçait une série de nouveautés pour sa berline, qui s’offre notamment une toute nouvelle teinte de carrosserie.
Un nouveau toit panoramique moins opaque fait également son apparition, tandis que le système de freinage a été retravaillé et amélioré. Il est également possible de choisir entre le volant Yoke et un volant rond plus classique, tandis que le premier ne nous avait que peu emballé lors de notre essai. Si le constructeur annonçait également une chute des prix aux États-Unis, celle-ci ne nous concerne pas pour le moment.
En effet, la Model S démarre à partir de 89 900 dollars, soit environ 84 388 euros alors qu’elle est affichée à 113 990 euros en France dans sa version d’entrée de gamme. Ainsi, elle n’est pas éligible au bonus écologique de 5 000 euros, réservé aux voitures de moins de 47 000 euros. En revanche, c’est désormais le cas des Model 3 et Model Y, qui ont perdu jusqu’à 13 000 euros en quelques heures au mois de janvier dernier.
Il y a quelques semaines, Tesla a également apporté quelques modifications surprises à son Model Y, qui s’offre de nouvelles suspensions plus sportives. Le constructeur travaille désormais au lancement de sa Model 2, qui n’a toutefois pas été détaillée lors de l’Investor Day qui s’est tenu le 1er mars dernier. La berline abordable pourrait aider la marque, qui devra faire face à la concurrence féroce des constructeurs chinois.