Le constructeur automobile chinois BYD, leader mondial des véhicules électriques (VE), part à la conquête des flottes d’entreprises. Après une première incursion dans l’univers des VTC ce mois-ci, le constructeur de Shenzhen veut renforcer sa présence sur le marché B2B, avec l’ambition de devenir un acteur majeur sur ce secteur.
La Seal, fer de lance de BYD sur le marché du VTC et du B2B.
Les livraisons sont en cours. La centaine de berlines BYD Seal commandées par FlexiFleet, société spécialisée dans la location de véhicules VTC, devraient toutes être acheminées d’ici le mois de mai à leurs clients. Si le constructeur chinois avait déjà distribué sa berline à une poignée de taxis, c’est la première fois qu’il bénéficie d’une commande aussi importante sur ce marché. Si « le cœur de cible de la marque n’est pas le VTC », Jean-Briac Dalibard, responsable de la communication Byd France, évoque l’indéniable coup marketing de l’opération. « Il s’agit d’une belle opportunité pour BYD, puisque leurs clients pourront découvrir la Seal que ce soit dans la rue ou à l’intérieur comme passager et donc constater la qualité du véhicule ». Une vitrine donc, derrière laquelle le business est en pleine ébullition. Les pourparlers avec FlexiFleet iraient déjà bon train pour renouveler le partenariat entre les deux marques. Avec à la clé de nouvelles commandes Seal, « un modèle qui correspond bien à l’activité VTC et taxi » s’enthousiasme-t-on chez BYD. Faut-il sous-entendre que d’autres acteurs du transport de personnes seraient également intéressés ? Pour l’heure, le constructeur Chinois se préfère éluder le sujet. Néanmoins, BYD ne fait pas mystère de ses ambitions.
La Dolphin un autre modèle que BYD souhaite proposer aux entreprises.
5 % du marché européen
BYD ETM6 un truck de 7,5 tonnes peut-être bientôt sur nos routes.
Avec le projet de loi Adam qui prévoit de sanctionner les entreprises non-respectueuses de leurs obligations légales en matière d’électrification de leur flotte, le constructeur chinois, bénéficie d’un coup de pouce inattendu pour prendre davantage ancrage dans les cars policies des sociétés. Face aux éventuelles futures sanctions, « les experts changent leur fusil d’épaule. En plus, les sociétés sont dans des politiques de RSE » souligne le porte-parole de BYD, qui voit l’intérêt croissant des sociétés pour les modèles électriques et notamment ceux de la marque. Loin de miser sur le seul secteur des VP, BYD entend aussi s’installer durablement sur le terrain des utilitaires.
Le BYD ETP3 se poisitionne comme le concurrent du ë-Berlingo et du Kangoo E tech électrique.
Développer la vente d’utilitaires
La marque de Shenzhen a lancé cette année son petit utilitaire ETP3. Un petit fourgon de 3,5 m³ avec une charge utile de 780 kg. S’il ne brille pas spécialement par ses performances (batterie de 44,9 kWh / puissance 100 kW / autonomie 233 km WLTP / Vmax 100 km/h) ce van, destiné à la livraison du dernier kilomètre, affiche un prix imbattable pour les professionnels (à partir de 23 230 € HT). De quoi lui permettre de se faire une place dans les parcs pros. Cette fourgonnette devrait bientôt être accompagnée d’un ou plusieurs autres modèles. BYD France annonce de la nouveauté, mais sans rien préciser. « Trop tôt » ! Sans trop se gratter la tête, la commercialisation prochaine en France du ETM6 un fourgon de 7,5 tonnes (batterie 126 kWh / Vmax 100 km/h / autonomie 200 km) apparaît comme logique. En attendant, BYD France va s’engager dans « la transformation de VP en VU », le projet est en cours et devrait aboutir d’ici mai/juin. « Nous devrions aussi proposer des modèles frigorifiques » renchérit le constructeur. BYD entend atteindre au plus vite son objectif de « réaliser 60 % de nos ventes aux particuliers et 40 % (VP + VU) en BtoB ».
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