Avec cette étude, Citroën pose les fondations d’une nouvelle ère de véhicules dispensés du superflu. Et si Stellantis voulait en faire son Dacia ?
Citroën Oli – Les Chevrons accentuent leur singularité au sein du groupe Stellantis avec la promesse d’une future gamme soucieuse de simplicité, d’accessibilité et regorgeant d’astuces. Des valeurs d’essentialité qui ne sont pas sans rappeler celles prônées par Dacia.
Si le constructeur se défend de toute démarche low cost, nul doute que l’argument tarifaire jouera un rôle central chez Citroën, dans les prochaines années, par rapport aux 13 autres marques formant la constellation Stellantis. Un front populaire incarné en douceur par l’ovale du nouveau logo amené à se généraliser très rapidement sur les proues des futures modèles, dont Oli se veut le manifeste.
Fin de l’abondance
Chimie vertueuse
En revanche, tout le monde se satisfera des choix retenus pour alléger la structure qui recourt notamment à des matériaux issus de carton recyclé, élaborés par le chimiste BASF. Le capot, le toit et la benne bénéficient de cette structure sandwich en nid d’abeille entre les panneaux de renfort en fibre de verre. Accusant seulement 6 kg sur la balance, soit la moitié du poids affiché par leurs homologues en acier, ils se montrent suffisamment solides et rigides pour supporter la masse d’un adulte.
Comme sur la Citroën Ami, Oli limite le développement de pièces de carrosserie en arborant le même bouclier à l’avant et à l’arrière, et des portières identiques de chaque côté. Il se veut également peu gourmand en verre, d’où l’usage d’un pare-brise vertical qui contient sa superficie et limite aussi la prise de poids. Les Chevrons espèrent également, par ce biais, réduire l’exposition des occupants au soleil et donc les besoins en climatisation. Quid de l’aérodynamisme avec une telle disposition pour ce petit morceau de glace ? Là encore, Citroën a réponse à tout en expérimentant un système nommé Aero Duct qui, entre la partie avant et le haut du capot, souffle de l’air en direction du pare-brise, créant un effet rideau pour faire glisser le flux d’air au-dessus du toit.
Des pneus à plusieurs vies
A bord, le cockpit se limite à 34 pièces, contre 75 généralement constatées dans une berline compacte d’aujourd’hui. Comme chez Dacia, le smartphone du conducteur fait office de système d’infodivertissement, à ceci près qu’Oli propose une projection des applications sur la partie inférieure du pare-brise. Une astuce symptomatique du coût global à l’usage de la voiture que Citroën annonce très faible, comme sur ses futures productions en série. Les premières applications des solutions proposées par Oli devraient s’observer dès 2023 sur la future Citroën C3 de quatrième génération.
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