Déjà abandonné sur les Sandero et Jogger, le moteur diesel survit encore chez Dacia sur le Duster. Mais lorsqu’elle va renouveler son SUV, la marque a déjà prévu d’abandonner le gazole pour miser à la place sur la technologie E-Tech Hybrid du groupe Renault.
Voir les photos
Même si le diesel survit encore sur le Duster (ici en phase 1), il sera abandonné lors du renouvellement de ce SUV en 2024.
Thomas Antoine/A.C.E Team
Pour le diesel, le retournement de tendance a été très violent. Longtemps carburant préféré des Français, il est aujourd’hui devenu quasiment persona non grata. Mais rares sont les constructeurs à l’avoir déjà totalement banni. Chez Dacia, le 1.5 Blue dCi survit ainsi sur le Duster. Sur le premier semestre 2022, en France, il a même représenté plus de 50 % des ventes du modèle. Cela ne suffira toutefois pas à lui assurer de rester encore longtemps au catalogue de la marque. Pour la troisième génération de son SUV, prévue pour 2024, le constructeur roumain n’a en effet prévu aucun moteur diesel. Cela permettra d’achever une démarche d’arrêt progressif du gazole entamée avec l’arrivée de la Sandero 3 et poursuivie sur le break baroudeur Jogger, qui ne carburent tous deux qu’à l’essence ou au GPL.
De l'hybride pour supplanter le gazole
Media Image
Image
Actuellement en plein développement, le Jogger 1.6 E-Tech Hybrid est attendu pour le début de l'année 2023.
L'argus
Media Image
Image
Avant de débarquer chez Dacia, la technologie E-Tech Hybride a eu le temps de faire ses preuves chez Renault.
Cette décision, Dacia a pu la prendre d’autant plus facilement que la majorité de ses ventes s’effectuent auprès des particuliers. En neuf, les clients qui persistent aujourd’hui à acheter des véhicules diesel sont en effet essentiellement des flottes d’entreprises. Mais c’est aussi l’arrivée prochaine de motorisations hybrides dans la gamme qui a beaucoup pesé dans ce choix. En février 2023, la marque commercialisera son Jogger 1.6 E-Tech Hybrid. Il reprendra, sous une forme un peu simplifiée, la même technologie que dans les Renault Clio, Captur ou Arkana. Un quatre-cylindres 1.6 atmosphérique sera ainsi associé avec un moteur électrique, un alterno-démarreur et une boîte automatique un peu spéciale, dépourvue de tout embrayage et de syncros. Avec une puissance d’environ 140 ch à la clé et des consommations très mesurées, en particulier en ville.
À lire aussi Répétition générale pour le Dacia Jogger 1.6 hybride
Le GPL toujours de la partie
Media Image
Image
Plus imposant que le Duster, le Bigster sera capable de transporter jusqu'à sept passagers à partir de 2025.
Media Image
Image
Le GPL prend aujourd'hui une place très importante dans les ventes de Dacia, et la marque va continuer à miser sur lui à l'avenir.
Adrien Cortesi
Bâti sur la même plate-forme CMF-B, le Duster 3 devrait reprendre cette mécanique hybride à l’identique. Tandis que son futur grand frère Bigster, plus lourd, aura droit à un 1.8 E-Tech. Grâce à la cylindrée plus généreuse, ce quatre-cylindres, adoptera le cycle Atkinson, idéal pour réduire la consommation. Mais cette électrification, en dépit du talent de Dacia pour contenir les coûts, sera synonyme d’une inflation des tarifs. Pour compenser, la marque ne compte donc pas laisser tomber un autre de ces atouts, le GPL. Un carburant aux prix raisonnables qui gardera une place importante dans la gamme, surtout qu’une adaptation du nouveau trois-cylindres 1.2 TCe à injection directe (HR12), apparu sur l’Austral en version essence, est d’ores et déjà prévue pour satisfaire à la norme antipollution Euro 7.
À lire aussi Dacia GPL : un carburant toujours plus pertinent que l'E85 pour la marque rouma…
