On vous emmène découvrir le nouveau trail A2 de chez Honda, le NX500 qui remplace la CB500X. Une découverte à travers les yeux d’un jeune permis A2 qui connait bien le petit trail 500.
On vous présente notre nouveau contributeur : Aurélien, aka dont vous pouvez suivre les aventures sur Instagram et . Un fringant trentenaire, permis A2 qui adore les road trips et découvre les joies du tout-terrain. Il roule en , alors qui dit mieux pour parler de la nouvelle version de la CBX ?
Le retour d’un nom historique
Tout comme Honda l’a fait en premier avec la Hornet, puis la Transalp, c’est au tour de l’appellation NX de faire son grand retour au catalogue de la marque ailée. Coup marketing ou réel changement ? C’est ce que nous allons voir.
Mais au fait, d’où vient le nom NX ? La série Honda NX comprend des motos de type trail polyvalent, reconnues notamment pour leurs capacités off-road. Entre les années 80 et fin 90, trois modèles ont été proposés, tous en monocylindre : NX125 « Transcity », NX250, plutôt rare, et NX650 « Dominator ». Cette dernière étant la plus populaire de nos jours, car arborée par tout bon bobo des villes qui se respecte 😉 Quoi qu’il en soit, la série NX est appréciée pour ses motos légères, agiles, à l’aise partout et surtout très robustes.
En ce sens, la nouvelle NX500 coche toutes ces cases, bien que la partie off-road soit moins présente que sur ses grandes sœurs. On doit ce recul notamment à des jantes en alliage à bâtons, plutôt qu’à rayons, mais aussi plus petites en diamètre, 17 pouces à l’arrière et 19 pouces à l’avant, contre 18 et 21 pouces auparavant. Le débattement et une garde au sol moindre y sont aussi pour quelque chose. Malgré cette fiche technique moins off-road, elle reste un trail et est tout à fait capable d’arpenter les chemins roulants. Voire plus.
Quels changements ?
Je dois avouer que j’ai eu un petit pincement au cœur quand j’ai appris l’arrêt … Après tout, c’est ma moto, ma première « grosse » avec laquelle j’ai tout fait depuis son achat en décembre 2022. Avec près 20 000 km à son guidon en un an, on peut dire qu’on en a vécu des choses. Et je lui ai tout fait, dans les limites de mes capacités bien sûr : Ville, petites routes tortueuses, montagne, longs trajets sur autoroute, gros roadtrips (Irlande sur 12 jours, Ardèche-Drôme-Vercors-Alpes sur 10), chargé à bloc ON et Off Road (coucou le Parpaillon). Pluie, chaud, froid, sable, poussière, altitude (coucou la Bonnette)… cette petite 500 n’a jamais bronché. On ne peut pas en dire autant du pilote, mais c’est une autre histoire… Le tout avec une conso moyenne de 3,5L/100km. Un record, non ?
Son confort, sa polyvalence et sa robustesse font mouche. Si bien que je me demande souvent « qui a besoin de plus que cette moto ? » Et si on parle de qualité perçue, c’est un sans-faute.
Mais cette mouture 2024 en version NX alors, ça donne quoi ? Au début, j’ai eu du mal avec la nouvelle face avant (effet 1300 GS ?!), mais plus je la regarde plus, je m’y fais. Son bec s’étant réduit au fur et à mesure des restylages, il disparaît cette fois complètement pour laisser place à des angles plus saillants lui donnant un aspect plus massif, plus tout terrain finalement. Je trouve ça cohérent, tout comme son nouveau phare avant qui modernise le tout. À son guidon, le côté très anguleux des carénages ressort d’autant plus, et personnellement, je préférais l’ancienne version tant ça me saute aux yeux.
Pour naviguer dans les menus, un nouveau commodo gauche fait son apparition et attention, il est rétro-éclairé ! Enfin, seulement le joystick, un peu petit au demeurant, mais c’est déjà ça. On a maintenant la possibilité d’activer ou désactiver le HSTC, Traction Control maison grâce à un bouton dédié. Pour ma part, je n’en ai jamais ressenti le besoin sur la version d’avant, mais c’est un plus niveau sécurité, j’imagine. On est loin d’une moto qui lève à chaque accélération de toute façon. Et c’est ici que la liste des gros changements s’arrête… et ce n’est pas plus mal finalement. L’ADN reste présent, avec 3 kg en moins !
Le confort est, lui aussi, toujours au rendez-vous. Selle, position de conduite, angle de braquage astronomique, rien n’a changé et c’est tant mieux, car c’est pour ça que j’aime cette moto : son accessibilité. Du haut de mon mètre quatre-vingts, j’ai les deux pieds presque à plat. Les jambes sont légèrement repliées une fois sur les repose-pieds, mais ça ne m’a jamais posé un problème. J’aurais quand même aimé voir le guidon un peu rehaussé, pour plus de confort en off-road.
Coté agrément de conduite, je trouve cette NX plus pétillante et encore plus disponible à bas et mi-régime. Les valeurs de couple n’ont pas changé sur le papier, mais cette sensation est très agréable.
Ce qui manque en revanche ? L’ABS déconnectable bon sang ! Un petit bouton de rien du tout pour profiter pleinement sur les chemins, c’était trop demandé ? Quel dommage, ça aurait été parfait et aurait amélioré ses capacités off-road… et son fun factor.
Une CB500X en mieuX ?
Cette NX500 porte bien son nom, tout comme elle portait bien son X seul (pour crossover). Les évolutions esthétiques et technologiques sont les bienvenues, car la concurrence fait rage, notamment du côté de la Chine. Oui, j’aime beaucoup cette version 2024 et la sensation d’une moto facile, agile, increvable et littéralement bonne à tout faire, prête à vous emmener au bout du monde pour « pas cher ». X ou NX, mon coup de cœur reste intact justement pour toutes ces qualités. Je reste convaincu que c’est la moto parfaite pour débuter en trail, ou pour revenir à quelque chose de plus simple, ce que je constate de plus en plus lors de mes échanges avec d’autres motards qui ont de la bouteille. Je persiste et signe : Qui a vraiment besoin de plus que cette moto ?
