La Citroën C4 est aujourd'hui la seule compacte diesel accessible pour moins de 25 000 €. Mais est-ce suffisant pour faire de ce 1.5 BlueHDi 110 une alternative pertinente au 1.2 PureTech 100 essence, encore bien moins cher ? Nous avons pris le volant de cette version pour le vérifier.
- Voiture à l’essai : Citroën C4 BlueHDi 110 ch Feel Pack
- Page 1Avis et essai Citroën C4 BlueHDi 110
- Prix Citroën C4 BlueHDi 110
- Au volant
- À bord
- Concurrence
Voiture à l’essai : Citroën C4 BlueHDi 110 ch Feel Pack
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À partir de ni bonus |
Page 1Avis et essai Citroën C4 BlueHDi 110
Deux versions diesel dans une berline compacte ? Pendant longtemps, cela aurait pu sembler banal, voire insuffisant. Aujourd'hui pourtant, dans le vaste groupe Stellantis, la C4 est la seule à proposer un tel choix. Cette Citroën décalée ne se contente en effet pas du seul BlueHDi 130, associé à une boîte automatique à huit rapports et présent chez ses lointaines cousines Peugeot 308, Opel Astra ou DS 4. Ici, on retrouve aussi une déclinaison 110 ch du même quatre-cylindres 1.5, avec une transmission manuelle à six rapports et un tarif bien plus doux que pour l'onéreuse variante 130 ch EAT8. Mais ces arguments peuvent-ils suffire à faire oublier le désamour dont le gazole est aujourd'hui victime ? Seul un essai pouvait nous permettre de nous en assurer.
Prix Citroën C4 BlueHDi 110
Cette finition Feel Pack correspond au troisième niveau de la gamme. Elle abandonne notamment les enjoliveurs au profit de jantes en aluminium.
Ce diesel « premier prix » est disponible dès la finition d'entrée de gamme Live. Cela lui permet de démarrer dès 24 100 €, moyennant une présentation peu avenante : enjoliveurs de 16 pouces, mini-écran en noir et blanc digne d’une vieille console portable… Mieux vaut débourser au moins 26 600 € pour passer à la C4 Feel, qui ajoute une grande dalle tactile de 10 pouces en couleur avec fonction Mirror Screen, un frein de parking électrique, une climatisation automatique ou une aide au stationnement arrière. Sans oublier des jantes 18 pouces au dessin plus flatteur, même si elles restent en tôle. Pour qu’elles soient enfin en alliage, il faut passer au troisième niveau, Feel Pack, celui de notre exemplaire d’essai. Cela donne également accès au BlueHDi 130 EAT8. L’écart entre les deux diesels atteint 3 000 € à niveau d’équipement identique, sachant que les deux seront toujours séparés par leur type de boîte de vitesses. Mais c’est surtout la comparaison avec le PureTech 100 essence qui fait mal au BlueHDi 110. Sans la moindre différence de dotation, vous économiserez en effet pas moins de 2 300 € à l’achat en privilégiant le sans-plomb.
Au volant
Avec un tel fossé financier, la C4 diesel d’accès ne pourra intéresser que de très gros rouleurs. Heureusement, parcourir des centaines de kilomètres à son bord n’a rien d’une punition. Même si les réglages apparaissent un peu plus fermes que sur les versions essence, comme pour le BlueHDi 130, les suspensions à butées hydrauliques privilégient la douceur avant toute chose. Aucune autre compacte ne propose un tel moelleux, accentué par des sièges au revêtement matelassé dès le troisième niveau de finition Feel Pack. En contrepartie, il faudra accepter un maintien latéral quasi inexistant et des mouvements de caisses assez amples, qui feront partir en courant les amateurs de conduite un peu dynamique. Les oreilles sont également moins choyées que les vertèbres. Les redémarrages du Stop & Start ne se font jamais oublier, et les accélérations s’accompagnent d’un grondement sourd bien présent.
Les vibrations restent toutefois assez contenues, et la discrétion revient à allure stabilisée. Même s’il évolue dans un registre « musical » très différent, plus aigu et enjoué, le PureTech 100 n’est pas forcément beaucoup plus discret tout en proposant des reprises moins bonnes avec ses 45 Nm de couple en moins. Mais la limitation à 80 km/h en vigueur dans bon nombre de départements français ne fait pas les affaires du BlueHDi 110. Il évolue en effet à 1 300 tr/min à cette vitesse, alors qu’il ne se réveille réellement qu’à 1 500 tr/min. Inutile donc d’espérer dépasser un camion sans tomber un ou deux rapports. Une opération que la commande de boîte, peu précise, ne rend pas forcément très agréable.
Dans l’absolu, les performances n’ont également rien de transcendant. En revanche, il reste un domaine dans lequel le diesel demeure imbattable : celui des consommations. Si nous avons dû nous contenter d’un quelconque 6,2 l/100 km au terme de notre essai, c’est en intégrant les nombreux arrêts-redémarrages et aller-retours d’une séance photo. Dans les mêmes conditions, le PureTech 110 a dépassé les 7,5 l/100 km. Le diesel est ainsi le seul à pouvoir passer aisément sous les 6 l/100 km, y compris sur autoroute, ou même sous les 5 l/100 km en gardant un pied léger. Avec un litre de gazole aujourd’hui à 1,69 € environ, un litre de sans plomb 95-E10 à 1,73 €* et un écart moyen de 2 l aux 100 km entre les deux motorisations, le BlueHDi 100 vous permet d'économiser 3,68 € tous les 100 km et de rentabiliser son surcoût au bout de 62 000 km (hors entretien).
* Prix au vendredi 4 février selon le site ecologie.gouv.fr
À bord
La Citroën C4 est aussi atypique à l'extérieur que classique à l'intérieur. Si l'on apprécie l'ergonomie offerte par le nombre suffisant de boutons et molettes physiques, assemblages et matériaux prêtent parfois le flanc à la critique.
L'instrumentation numérique est de série, mais elle se contente d'un affichage très basique sur un écran de 5 pouces.
Le levier de la boîte manuelle prend certes de la place, mais les grands rangements ne manquent pas entre les sièges.
La C4 a beau partager sa base avec des citadines et SUV urbains, cela ne l'empêche pas de réserver assez d'espace à ses passagers arrière.
Double plancher dès la finition Feel et volume de 380 l dans la moyenne du segment. Le coffre fait mieux que le service minimum.
Concurrence
Renault Mégane
Fiat Tipo Cross
Si les Renault Mégane 4 et Seat Leon reçoivent un diesel de 115 ch, elles sont incapables d’offrir un aussi bon rapport prix-équipement que la C4 BlueHDi. Hors série limitée Limited, la française commence seulement à 29 650 € en finition Intens, et l’espagnole débute à 26 100 € avec une dotation assez basique. Mais cette Citroën au look baroudeur devra aussi se méfier des « véritables » SUV, à l’image du Peugeot 2008, qui possède la même base CMP qu’elle et propose le même BlueHDi 110 dès 25 850 €.
Seat Leon
Peugeot 2008
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