Citroën signe son retour sur le segment des grandes routières avec cette C5 X à la carrosserie de type crossover. Premier essai de la version à essence 1.6 PureTech de 180 ch avec boîte automatique en série.
- Voiture à l’essai : Citroën C5 X PureTech 180 ch Shine EAT8
- Page 1Essai et avis Citroën C5 X
- Prix Citroën C5 X 1.6 PureTech 180
- Au volant
- À bord de la Citroën C5 X
- Concurrence
Voiture à l’essai : Citroën C5 X PureTech 180 ch Shine EAT8
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À partir de 740 € de malus |
Page 1Essai et avis Citroën C5 X
Pour son retour dans le segment des grandes routières, Citroën a voulu faire simple avec sa nouvelle C5 X : une carrosserie à mi-chemin entre la berline et le SUV, une gamme de motorisations plutôt courte – seulement trois propositions – et une seule transmission automatique à huit rapports. Le constructeur français compte séduire sa clientèle captive (âge moyen 59 ans) avec un moteur essence 1.2 à trois cylindres de 130 ch en entrée de gamme, mais aussi les familles plus jeunes avec un quatre-cylindres 1.6 de 180 ch (objet de notre essai) et les entreprises avec une version hybride rechargeable de 225 ch dont elles tireront profit au plan fiscal.
La Citroën C5 X est une berline à hayon. C'est plus pratique qu'une malle.
Le style dépoussiéré de la C5 X fait oublier la C5, dont la carrière s’est arrêtée en 2017. On parle peu ou prou des mêmes clients, mais plus de la même génération. Longue de 4,81 m pour une largeur de 1,87 m et une hauteur de 1,49 m, la C5 X est un grand modèle à cinq places au profil plutôt élancé. La version 180 ch à l’essai ici constitue un compromis intéressant au regard de sa polyvalence affichée. Elle est relativement légère (1 467 kg à vide), ce qui laisse augurer des performances de bon niveau, le tout dans un confort promis comme exceptionnel.
Prix Citroën C5 X 1.6 PureTech 180
Cette motorisation PureTech 180 démarre à 40 500 € en version Shine. Mais n’hésitez pas à monter au rang supérieur (Shine Pack) car, pour seulement 2 000 € de plus, vous bénéficierez des sièges électriques avant chauffants, de la caméra 360°, du vitrage acoustique feuilleté ou encore du hayon mains libres (voir les équipements en page 2). Une seule peinture, le bleu magnétique, est proposée sans supplément. Pour une couleur métallisée ou nacrée il faut compter 720 €, auxquels s'ajoutent 350 € pour bénéficier d’un toit noir, comme sur notre modèle d'essai. L’option à ne pas manquer est le toit ouvrant électrique panoramique (1 300 €), qui inonde l’habitacle de lumière et rend le voyage plus agréable. Cette version n’échappe pas au malus mais dans des proportions raisonnables au regard du prix (740 à 898 € selon le niveau d’équipement).
Au volant
La découverte du poste de conduite commence par l’appréciation des sièges matelassés, souples en surface et fermes au niveau de leur sous-couche. Ils sont par ailleurs vastes et offrent un maintien suffisant. La promesse de confort sur long trajet semble être tenue dès les premiers instants au volant. L’inspection de la planche de bord laisse, en revanche, une impression moins positive. L’ambiance manque de peps, et la finition, surtout le choix de certains matériaux, peine à faire entrer la C5 X dans la catégorie des grandes routières. Toutefois, même si cela n'excuse pas tout, il convient de considérer que la voiture est proposée à un tarif placé dans la fourchette basse de la catégorie.
C’est peut-être aussi à ce titre que l'auto reprend des éléments de commande que l’on retrouve dans les segments inférieurs, comme la commande de boîte partagée avec la petite sœur C4. À la mise en route, la sensation d’économie continue avec l’illumination du combiné d’instruments, petit et à la définition médiocre. On se consolera avec le nouvel affichage tête haute, très grand (impression de 21 pouces à 4 m à l’avant) et complet, qui s'avère même meilleur que beaucoup d'autres en termes d’informations. Dommage qu'il disparaisse lorsqu’on porte des lunettes de soleil polarisantes.
Le confort est de mise à bord de cette routière qui donne envie de tailler la route.
La Citroën C5 X adopte un style hybride, qui mélange berline et SUV. Elle est assez athlétique.
Le grand écran central tactile de 12 pouces est l’élément de bord le plus technologique. Agréable à manipuler, plutôt réactif et assez simple à comprendre, il péchait sur notre modèle d’essai par un GPS en manque de réactivité. Mieux vaut utiliser le système Apple CarPlay ou Android Auto sans fil, livré de série avec cette nouvelle plate-forme d’info-divertissement. La C5 X dispose également d’une commande vocale qui s’accommode du langage naturel et qui fonctionne plutôt bien. Elle est aussi équipée de nombreuses assistances à la conduite, réunies dans un pack Safety en version de base et incluant le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & Go. Retenons également que la C5 X préserve ses fonctions les plus courantes (autoradio, climatisation) en accès direct, parfois de manière exagérée à l'image de ces grosses molettes vintage en façade de planche de bord.
Disponible avec un vitrage acoustique feuilleté (de série sur Shine Pack) et bien isolée de ses bruits mécaniques, la C5 X fend l’air dans le calme. Seuls les sifflements aérodynamiques, plutôt bien maîtrisés également, viennent troubler la quiétude qui domine dans l’habitacle. Le 1.6 turbo, modestement sonore, est très discret à vitesse stabilisée. Bien campée sur ses roues de 19 pouces, la C5 X met également l’accent sur le confort routier grâce à ses suspensions actives à butées hydrauliques progressives qui lui donnent de la souplesse en début de virage puis la calent sur ses appuis avec beaucoup de douceur. C’est une différence notable avec la version hybride rechargeable dont nous avions pris le volant, qui reçoit en complément et en exclusivité un amortissement piloté. Cette technologie a en partie pour mission de compenser l'embonpoint généré par la présence du système hybride (près de 300 kg).
Avec 180 ch sous le capot, la Citroën C5 X affiche des performances tout à fait convenables. C'est une grande routière au sens propre du terme.
Avec son moteur à quatre cylindres, la C5 X PureTech 180 offre un certain dynamisme et une bonne tenue de route. Seule une conduite très enjouée peut mettre en défaut le train avant. La puissance ne manque pas – 180 ch sont suffisants pour ce véhicule grand mais assez léger –, et la boîte de vitesses automatique suit le mouvement avec entrain. À pleine charge, on l’aimerait un peu plus réactive et sans à-coups au changement de rapport, mais la configuration générale de la voiture incite à une conduite plus réservée. On retiendra alors le niveau de confort supérieur et une sérénité routière de premier plan.
À bord de la Citroën C5 X
La finition de la Citroën C5 X comporte quelques légèretés. Le style n'est pas des plus gai, mais l'ensemble se révèle fonctionnel et agréable à utiliser.
Les sièges avant bénéficient d'un traitement de surface très souple et d'une sous-couche plus rigide qui donnent un confort d'excellent niveau.
La banquette accueille agréablement les passagers aux places latérales. Le centre est bombé et plus restreint, mais le tunnel de servitude se fait plutôt mince.
Le nouveau système d'affichage tête haute est vraiment convaincant à bord de la Citroën C5 X.
Nouvel écran, nouveau système multimédia et une réactivité correcte de la dalle de 12 pouces. Mais le GPS se montre parfois trop lent.
Le coffre de la C5 X bénéficie d'un seuil de chargement relativement bas. Son volume en cinq places et sous tablette est de 545 l.
Une fois les dossiers de la banquette rabattus, le volume du coffre de la Citroën C5 X monte à 1 650 l sous pavillon.
Concurrence
Si l'on considère ses proportions et sa forme, la C5 X n’a pas de concurrence directe. En lorgnant du côté des berlines, un seul modèle peut s’y opposer dans le groupe Stellantis auquel elle appartient : la Peugeot 508, légèrement plus courte et déjà un peu datée. Du côté des allemandes, la Volkswagen Passat est dans sa dernière ligne droite, quand la grande Skoda Superb offre une habitabilité et un coffre inégalés. Tout le reste est soit beaucoup plus grand et/ou plus cher (DS 9), soit exotique (Lexus ES). En revanche, compte tenu du caractère hybride de sa carrosserie, la C5 X ne propose qu’une seule silhouette, quand ses concurrentes les plus directes offrent une variante break, souvent plus logeable et dynamique. Mais elle reste la plus accessible et la plus confortable de toutes.
• Citroën C5 X 1.6 PureTech 180 EAT 8 Shine : 40 500 €• Peugeot 508 1.6 PureTech 180 Allure : 42 050 €• Skoda Superb 2.9 TSI 190 ch Sportline : 42 400 €
• Volkswagen Passat 2.0 TSI 190 Lounge DSG7 : 46 440 €
Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les équipements en page suivante.
