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Essai Citroën ë-Berlingo (2021) : la familiale électrique du quotidien

Après les variantes essence et diesel, le Citroën Berlingo se décline dans une version électrique qui ne fait aucun sacrifice sur l'habitabilité et la modularité. Ce véhicule s'adresse toutefois à une clientèle pour qui l'autonomie limitée à 280 km ne sera pas une contrainte.

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Le Citroën ë-Berlingo est désormais disponible aux côtés des modèles essence et diesel avec un premier prix de 35 300 €, avant bonus de 6 000 €.

CITROEN Berlingo Shine

  • – Moteur : Electrique
  • – Puissance: 136 ch
  • – Lancement : Octobre 2021
  • – A partir de 39 650 €
  • – 6000 € de bonus.

Apparu en 2018, le ludospace Berlingo de troisième génération hérite de la chaîne de traction électrique du groupe Stellantis (ex-PSA) et devient le troisième modèle 100 % électrique de la gamme Citroën après la compacte ë-C4 et le van ë-Spacetourer (sans compter le quadricycle Ami). Comme son homologue thermique, le ë-Berlingo partage sa base technique avec ses cousins Peugeot e-Rifter et Opel Combo-e Life. On retrouve donc le moteur électrique de 136 ch et la batterie de 50 kWh, cette dernière ayant le bon goût de ne pas empiéter sur le volume intérieur car située sous le plancher. La capacité de chargement demeure alors particulièrement généreuse pour la taille compacte du véhicule, avec toujours 597 l de volume de coffre sous tablette, extensible à 2126 l une fois les sièges arrière rabattus.

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Taillé comme un utilitaire, le ë-Berlingo offre un espace à bord et un volume de chargement très généreux malgré un gabarit mesuré de 4,40 m de long.

Sur le plan esthétique, seuls quelques détails permettent de distinguer le ë-Berlingo des versions thermiques, à l’image des logos « ë » présents sur la calandre et le hayon ou des cerclages bleus entourant les feux antibrouillard et les airbumps latéraux (à partir de la finition Feel). La prise de recharge, elle, se situe au même emplacement que la trappe à carburant des modèles thermiques. Rappelons enfin que ce ë-Berlingo fait partie des très rares véhicules électriques à pouvoir convenir aux familles nombreuses, puisqu’il est capable d’embarquer sept passagers à son bord. Sur la version longue XL (4,70 m de long), les deux sièges du troisième rang sont de série et montés sur rails, tandis qu’ils réclament un supplément (700 €) et sont extractibles sur la version M.

Prix Citroën ë-Berlingo

Le Citroën ë-Berlingo demande 35 300 € au minimum en finition Live et 39 650 € avec le haut de gamme Shine. Si on le compare au modèle essence à boîte automatique de puissance équivalente PureTech 130 EAT8, les deux en finition Feel Pack, on peut estimer le surcoût de cette version électrique à 10 150 € (38 150 € contre 28 000 €). Cet écart se voit toutefois réduit à 3 252 € si l’on prend en compte le bonus de 6 000 € dont bénéficie le ë-Berlingo, mais également le malus minimum de 898 € qui touche le véhicule essence. La déclinaison longue XL est pour sa part uniquement disponible en finition Feel Pack, à 39 150 €.

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À puissance et finition équivalentes, le Berlingo électrique réclame plus de 3 000 € supplémentaires par rapport à son homologue essence, bonus et malus déduits.

L’équipement de série de la finition Live ne comprend que l’essentiel, avec notamment la climatisation, le régulateur-limiteur de vitesse ou les feux de croisement automatiques. On conseillera de payer 1 500 € supplémentaires pour accéder au niveau Feel, qui permet de gagner en modularité et praticité avec notamment la seconde porte coulissante, le siège passager avant rabattable ou même l’aide au stationnement arrière, particulièrement utile sur ce type de véhicule. Le niveau Feel Pack ajoute les trois sièges arrière indépendants, la lunette arrière ouvrante ou encore l’instrumentation numérique. Parmi les options les plus intéressantes, on retiendra principalement les deux sièges additionnels pour bénéficier de sept places en taille M (700 €) et le toit vitré panoramique Modutop avec arche de rangement et coffre de pavillon (750 €).

Autonomie et temps de recharge

Si le ë-Berlingo dispose de la même batterie de 50 kWh que les autres modèles électriques du groupe, sa carrure proche d’un utilitaire ne le favorise pas sur le plan de l’aérodynamisme. Cela se ressent naturellement sur l’autonomie, annoncée par Citroën à 280 km en cycle mixte WLTP, quand une ë-C4 possédant des mêmes attributs techniques affiche une rallonge de 70 km. La masse importante du ludospace ne l’aide pas non plus, avec 1 880 kg annoncés. À l’issue de notre essai, la consommation moyenne établie par l’ordinateur de bord s’élevait à 19 kWh pour 100 km. Une valeur assez proche de celle revendiquée en cycle mixte (18 kWh/100 km) et qui permet d’estimer l’autonomie réelle aux environs de 240 km. Cela sans trop emprunter les autoroutes et voies rapides…

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La recharge à 80 % peut être réalisée en 30 minutes sur une borne rapide.

La charge à 100 % réclamerait moins de 15 h sur une prise domestique renforcée 16 A ou 5 h sur une Wallbox 11 kW si l’on a pris soin de choisir le chargeur embarqué 11 kW triphasé en option (400 €). Enfin, sur une borne rapide, la recharge à 80 % ne prendrait que 30 minutes avec une puissance de 100 kW.

Au volant

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Fini le placide Berlingo ! Grâce à sa motorisation électrique, le ludospace montre un tempérament vif, avec en plus un grand silence de fonctionnement.

Une fois installé au volant de ce ë-Berlingo, on n’est pas vraiment dépaysé. En dehors de la molette permettant de sélectionner les « vitesses » P, R, N et D, l’aménagement intérieur demeure identique à celui des modèles thermiques. Ce n’est qu’à la première accélération que l’on prend réellement conscience de la révolution opérée sur le ludospace. Plus que sur un autre véhicule, l’électrification transforme véritablement l’expérience de conduite et offre une nervosité inattendue au Berlingo, plutôt placide à l’origine. Les performances apparaissent plus qu’honnêtes, voire surprenantes avec le mode de conduite Power qui met à disposition du conducteur la totalité des 136 ch et 260 Nm. Bien entendu, si l’on souhaite optimiser l’autonomie pour un long trajet, les modes Normal (109 ch, 210 Nm) et Eco (82 ch, 180 Nm) seront à privilégier, sans pour autant que le Berlingo ne devienne apathique.

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Si le ë-Berlingo se montre particulièrement agréable à mener en ville, il peut aussi s’aventurer sur les grands axes sans rougir.

La direction, très souple et démultipliée, se montre idéalement calibrée pour la ville et les manœuvres. Et si l’on regrette une fois sur le réseau secondaire un certain manque de ressenti, les choses s’améliorent là encore en sélectionnant le mode Power, qui offre une meilleure consistance. Côté confort, le ë-Berlingo ne faillit pas à la réputation de Citroën. Ses suspensions filtrent la grande majorité des aspérités de la route sans jamais secouer les passagers. Malheureusement, cette souplesse de l’amortissement se révèle un peu excessive, le véhicule dévoilant une certaine tendance à prendre du roulis dans les virages et à plonger franchement sur les freinages appuyés. Comme si les réglages de suspension des versions thermiques avaient été conservés sans prendre en compte l’important surpoids des batteries.

Enfin, le ludospace n’échappe pas à l’un des reproches récurrents faits à de nombreuses voitures électriques, avec un freinage particulièrement difficile à doser. En effet, si sa puissance apparaît très suffisante au vu des performances générales, la consistance de la pédale semble changer en permanence, et l’on ne sait jamais vraiment quelle pression exercer pour obtenir l’effet désiré.

À bord

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La présentation du Berlingo électrique demeure similaire à celle des modèles thermiques, et l’on retrouve les mêmes rangements, particulièrement nombreux. Malgré les plastiques durs, la qualité d’assemblage est d’un bon niveau.

Concurrence

Pour le moment, le segment des ludospaces électriques demeure très limité. Le Citroën ë-Berlingo trouve seulement sur sa route ses cousins Peugeot e-Rifter et Opel Combo-e Life, ainsi que le Toyota Proace City Verso Electric. Tous ces modèles partagent la même plate-forme technique et affichent des caractéristiques similaires, se démarquant seulement par quelques détails esthétiques. Côté tarifs, le ë-Berlingo demeure le plus accessible du quatuor avec le Combo-e Life (à partir de 35 300 €), alors que le Proace City Verso est à peine plus cher (à partir de 35 820 €). De son côté, le e-Rifter réclame un effort financier un peu plus important (à partir de 36 400 €), mais il se distingue des autres par sa présentation intérieure spécifique avec son i-Cockpit.

Au printemps 2022, le Kangoo Van E-Tech Electric fera son entrée sur le marché. Il présentera des caractéristiques assez proches de celles des modèles du groupe Stellantis, avec un moteur de 122 ch et une batterie de 45 kWh pour une autonomie annoncée à 300 km. Des clones de ce Kangoo Electric seront également proposés chez Nissan (NV250) et Mercedes (EQT).

Retrouvez le bilan de l’essai, les prix, les équipements et la fiche technique en page suivante.

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Le Citroën ë-Berlingo est désormais disponible aux côtés des modèles essence et diesel avec un premier prix de 35 300 €, avant bonus de 6 000 €.

CITROEN Berlingo Shine

  • – Moteur : Electrique
  • – Puissance: 136 ch
  • – Lancement : Octobre 2021
  • – A partir de 39 650 €
  • 6000 € de bonus.

Bilan essai Citroën ë-Berlingo

L’électrification offre un agrément inattendu au Berlingo, qui devient étonnamment plaisant à conduire pour un ludospace si l’on excepte les mouvements de caisse dus à sa suspension trop souple. Cette technologie ne lui fait, en outre, rien perdre en volume de chargement ou modularité, et il fait partie des très rares véhicules électriques à pouvoir emmener jusqu’à sept passagers. Reste à assumer son surcoût important face aux versions thermiques, alors que son autonomie plutôt restreinte le réservera à une clientèle disposant d’une borne de recharge à domicile. Un véhicule familial parfait pour le quotidien, mais pas pour les vacances à l’autre bout du pays.

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Toujours aussi logeable et pratique, le ë-Berlingo se montre plus sympa à conduire que les versions thermiques. Dommage que son autonomie soit si limitée…

On aime

  •  Nervosité et agrément de conduite
  • Habitabilité et volume de coffre
  • Modularité et rangements nombreux 

On regrette

  •  Suspension trop souple
  • Autonomie trop juste
  • Surcoût par rapport aux versions thermiques 

Fiche technique Citroën ë-Berlingo

Dimensions

Longueur : 4,40 m (XL : 4,75 m) Largeur : 1,85 m Hauteur : 1,84 m Empattement : 2,75 m Volume du coffre : de 597 l à 2 126 l Pneumatiques : nc
Poids à vide : nc

Technique

Moteur : électrique Puissance : 136 ch Couple : 260 Nm Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : non

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Avantage des ludospaces, le coffre se montre particulièrement pratique à charger avec son seuil bas et sa forme cubique.

Batterie, autonomie et temps de charge

Capacité de la batterie : 50 kWh (46,2 kWh de capacité utile) Puissance du chargeur embarqué : 7,5 kW (AC) et 100 kW (DC) Temps de recharge : • 100 % en 15h sur prise domestique (prise renforcée 16 A) • 100 % en 5 h sur borne 11 kW • 80 % en 30 min sur borne rapide (100 kW) Autonomie annoncée : 280 km (mixte WLTP) Autonomie constatée : 240 km
Performances

0 à 100 km/h : nc
Vitesse maximale : 135 km/h

Consommation et bonus

Mixte WLTP : 18 kWh pour 100 km
Bonus 2022 : 6 000 €

Garantie

Voiture : 2 ans, km illimité
Batterie : 8 ans, 160 000 km

Prix et équipements de série

ë-Berlingo Live : 35 300 €
Équipement de série

Climatisation Régulateur/limiteur de vitesse Aide au démarrage en côte Feux de croisement automatiques Pack Safety (alerte franchissement de ligne, reconnaissance des panneaux, freinage d’urgence…) Rétroviseurs extérieurs électriques et chauffants Porte arrière droite coulissante Radio numérique avec écran tactile de 5 pouces Bluetooth avec prise USB Frein à main électrique Banquette arrière escamotable 2/3-1/3 Vitres arrière entrebâillantes Boîte à gants Top Box réfrigérée
Câble de recharge Mode 2, 6 m, 8 A

ë-Berlingo Feel : 36 800 €
En plus de Live

Siège passager avant rabattable Siège conducteur avec réglage lombaire Porte arrière gauche coulissante Aide au stationnement arrière Pack Safety Plus (feux de route automatiques, alerte attention conducteur) Feux de jour à LED Essuie-glaces automatiques Tablettes aviation et aumônières au dos des sièges avant Accoudoirs centraux avant Feux antibrouillard Pack Color Blue Anodised
Coques de rétroviseur noir vernis

ë-Berlingo Feel Pack : 38 150 € (version XL : 39 150 €)
En plus de Feel

3 sièges arrière indépendants escamotables Barres de toit longitudinales noir brillant Instrumentation numérique 10 pouces Écran central tactile couleur 8 pouces Mirror Screen compatible Apple CarPlay et Android Auto Lunette arrière ouvrante Vitres arrière descendantes et électriques Volant multifonction en cuir
Rétroviseurs rabattables électriquement

ë-Berlingo Shine : 39 650 €
En plus de Feel Pack

Affichage tête haute Climatisation automatique bizone Caméra de recul Navigation Citroën Connect Nav
Jantes alliage de 16 pouces

Options

Peinture métallisée : 600 € Accès et démarrage mains libres : 400 € 2 sièges individuels en rang 3 (taille M) : 700 € Modutop (toit vitré panoramique avec arche de rangement translucide et coffre de pavillon arrière) : 750 € Navigation (sur Feel et Feel Pack) : 600 € Chargeur embarqué 11 kW triphasé : 400 € Câble de recharge Mode 3 compatible Wallbox 32 A : 300 € Pack XTR (tissu Line Green, rétroviseurs noirs, jantes alliage 17 pouces) : 750 € (Feel Pack) ou 600 € (Shine) Pack Park Assist (aide au stationnement avant et latéral, parking automatique…) : 700 € (Feel Pack) ou 600 € (Shine)
Grip Control avec Hill Assist Descent : 350 €

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