- Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
- Premiers kilomètres en douceur
- TGV 4 ou 5 places
- Le jeu de la conso
- Tarifs et concurrence
Si les électriques n’ont pas encore convaincu tout le monde, les constructeurs proposent tout de même des modèles qui invitent au voyage. C’est le cas de Porsche avec la Taycan Sport Turismo, un break de chasse sportif. Justement, nous avons décidé de vérifier ses qualités de routières : direction Amsterdam avec une version d’entrée de gamme, axée sur l’autonomie.
Vous n’êtes pas prêt pour l’électrique ? Pourtant, cela peut faire ses preuves, en tout cas à condition de taper dans le haut du panier des modèles 100% électriques proposés. Pour essayer de vous convaincre (et de s’auto-convaincre avant tout), nous avons décidé de partir pour Amsterdam, capitale européenne des véhicules électriques, à bord d’une Porsche Taycan Sport Turismo, en version de base. Plus familiale que la Taycan berline, plus de classe et de prestance que la version pseudo-baroudeuse Cross Turismo, cette Sport Turismo pourrait être le meilleur compromis de la gamme. D’autant plus dans sa version la plus simple (avec tout de même la Batterie Performance Plus) : celle-ci dispose d’un moteur électrique installé sur l’essieu arrière qui développe 380 chevaux, et même 476 chevaux pendant les Launch Control. Voilà qui permet de mouvoir les 2,2 tonnes de l’auto de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes. Rien d’extraordinaire, mais suffisant pour déposer aux péages la plupart des autres breaks que l’on voit sur la route.
Ce n’est que quelques dixièmes de secondes plus lent que la version berline, mais avec l’avantage de pouvoir emmener toute la famille en vacances. Le tout, sans brûler une goutte de carburant. C’est en fait l’alternative plus verdoyante à une Panamera Sport Tursimo. Sauf qu’à tarif équivalent et motorisation similaire, la Taycan est moins chère de 10.000 euros. Et il faut bien reconnaître que le voyage en électrique offre un bel avantage : le calme et la sérénité, sans parler des relances toujours plus vigoureuses que pour un modèle thermique à puissance équivalente. Mais il faut s’arrêter. Certes. Assez parlé : départ pour Amsterdam.
Enorme avantage par rapport à la version berline, le coffre de cette Sport Turismo. Légèrement moins efficiente en termes d'aérodynamique, mais bien plus pratique pour les vacances en famille.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise de votre véhicule grâce à la cote auto Turbo de votre Porsche Taycan, l’alternative à la côte Argus.
Premiers kilomètres en douceur
Ce que l’on entend par en douceur, cela veut dire « dans les bouchons ». Départ de Paris à 17 heures oblige, le boulevard périphérique est pour ainsi dire, blindé ! Mais ce n’est pas si grave : c’est une bonne mise en situation pour notre break électrique, qui nous offre un confort remarquable compte tenu de son tempérament plutôt sportif. La sellerie entièrement en cuir recouvre les sièges Confort à l’avant. Ceux-ci sont également chauffants. Le tout est bien aidé par une suspension pneumatique à hauteur variable qui inclue le PASM. Bref, difficile de ne pas être bien ?
D’autant que cette petite phase de « bons bouchons », a un avantage notable sur la consommation qui reste aisément sous les 18,5 kWh/100 kilomètres, même avec la ventilation enclenchée. Et pour cause, les accélérations sont très douces, et les freinages très fréquents. Ainsi, on ne dépense que très peu d’énergie pour mettre l’auto en mouvement et on en récupère à chaque décélérations et freinages. Seul bémol de ce petit temps-calme : le système audio de base n’est clairement pas à la hauteur du standing d’un Taycan. Non pas que cela soit désagréable, mais le prestige d’une Porsche nous pousse à en attendre plus de ce genre de détail. C’est un peu pareil pour l’ergonomie du vide poche sous l’accoudoir : on se tord le bras dans tous les sens pour y récupérer le télépéage ou une paire de lunettes. Ce n’est pas primordial, mais cela reste quelques petits points noirs.
Il faut s'habituer à cet environnement, mais on finit par y prendre goût. Tout est bien finit et bien présenté.
TGV 4 ou 5 places
Elle n’est pas bleue, mais c’est une bonne GT de Porsche. Comprendra qui pourra. Et cela tombe bien, car la Taycan, surtout dans cette version Sport Turismo, n’est pas une vraie sportive, mais bel et bien une GT. Du grand-tourisme en famille, avec 5 places pour notre modèle d’essai, même si c’est une option à 480 euros. Voilà qui permet donc de partir loin à plusieurs, sans avoir peur que les passagers arrière ne soient trop serrés. Attention, pas question de profiter de la place qu’il y aurait dans un monospace pour autant, mais rien d’alarmant par rapport au gabarit de l’auto et surtout à sa philosophie. C’est donc l’heure de se lancer sur l’autoroute avec en première étape… Une aire d’autoroute !
Forcément, nous sommes en électrique, et ce n’est pas la pause sandwiche qui nous arrête mais bien la pause boisson… pour la voiture ! Après avoir roulé environ 250 kilomètres depuis Paris à allure réglementaire, nous décidons d’organiser un premier stop pour remettre de l’énergie dans les batteries. Consommation affichée ? Un impressionnant 20,7 kWh/100 kilomètres. Ce qui nous amène à la borne à quelques 29% : après s’être connecté à la borne Fastened, l’auto encaisse rapidement 100, puis 140 et même 205 kW. Résultat ? La charge de 29 à 94% ne demande réellement que 34 minutes. Pas mal sans préchauffe de la batterie. Pas mal !
De 446 litres, le coffre de ce break électrique peut passer à plus de 1.200 litres en configuration deux places.
Le jeu de la conso
Et forcément, au-delà du nombre de l’arrêt que cela nécessite, comme sur une thermique, la consommation détermine également le tarif. Pour être clair, nous avons eu besoin de deux pauses chargement de 25 ou 30%, jusqu’à 90 ou 95%. Question de marge, juste pour avancer sereinement. Voilà qui nous coûte environ 60 euros. Par sens, hors péages. Pas mal compte tenu de la cadence inculquée à notre voyage. Evidemment, cela grimpe légèrement plus proche des 30,0 kWh/100 kilomètres sur petite route avec une conduite plus sportive. Mais c’est normal, et on lui pardonne compte-tenu de ses prestations sportives quasi chirurgicales pour un break aussi imposant. Qui fera mieux ?
Pour la recharge, la Taycan repose sur une architecture 800 volts qui lui permet d'encaisser plus de 250 kW pendant un long moment. Résultat ? Ca va vite !
Tarifs et concurrence
Proposée à partir de 97.040 euros, la Porsche Taycan Sport Turismo est donc moins chère de 10.000 euros que la Porsche Panamera Sport Turismo. Reste que ce n’est plus vraiment une concurrente. Il ne restera que la Tesla Model S comme seule véritable concurrente effrayante à la Taycan Sport Turismo. Mais là encore, Stuttgart garde un avantage : celui de proposer une version à coffre. La firme américaine gardera l’avantage des performances puisqu’une Model S Plaid de plus de 1.000 chevaux coûte quelques 6.000 euros de plus que notre modèle d’essai avec toutes ces options. Il faudra donc faire le choix du pragmatisme… ou du rapport prix/performance. Heureusement, Porsche a encore le blason de Stuttgart sur son capot pour faire la différence avec quelques clients passionnés.
Même avec ses grandes jantes, la Taycan Sport Turismo impressionne par son rapport dynamisme/confort. Titre fiche technique FIche technique Fiche technique
| Dimensions L x l x h | 4,963 / 1,966 / 2,144 m |
|---|---|
| Volume mini / maxi du coffre | 446 / 1212 litres + 84 litres à l'avant |
| Empattement | 2,90 mètres |
| Poids à vide | 2.235 kg |
| Cylindrée du moteur thermique | Electrique |
| Boîte de vitesses | 2 rapports en mode Sport et Sport+ |
| Moteur électrique | Synchrone à excitation permanente |
| Puissance totale | 476 chevaux en mode Boost |
| Capacité Batterie | 83,7 kWh utiles |
La fiche technique complète de la Porsche Taycan Sport Turismo
