Commençons donc par comprendre ce nom, ça sera plus simple que de comprendre son design. Les deux premières lettres sont issues de la nouvelle stratégie de Toyota, Beyond Zero, pour arriver à la neutralité carbone, tant à la production qu’à l’usage, de leurs véhicules d’ici 2050. « bZ » deviendra une sous-marque électrique du constructeur et verra donc la gamme s’étoffer. Le 4 situe le modèle dans cette nouvelle famille. Nous pouvons donc nous attendre à 3 véhicules plus petits et, sans doute, des plus gros. Le X, assez basiquement, indique qu’il s’agit d’un crossover.
Design compliqué
Habitacle d’électrique
L’un des avantages de l’électrique est l’espace à bord que l’on peut dégager, par exemple grâce aux planchers quasiment plats. Ici, grâce à la nouvelle plateforme e-TNGA dédiée aux véhicules électriques de la marque, des batteries dans le plancher et des moteurs compacts, il est capable dans 4,69 mètres de libérer de la place pour les occupants. Néanmoins, nous nous attendions à un peu mieux, puisque le coffre, bien que très correct, ne propose que 452 litres, mais il est facile d’accès avec une grande ouverture et dispose d’un espace pour ranger les câbles dans un double fond.
Les passagers arrière disposent d’une place généreuse pour les jambes, mais les grands gabarits seront gênés par une garde au toit un peu juste tandis que celui du milieu le sera aussi par un dossier bombé. À l’avant, outre l’absence incompréhensible d’une boîte à gants, la position de conduite ne sera pas aisée à trouver et il faudra trouver l’équilibre entre un accoudoir, placé trop haut et un peu gênant, et un petit volant, qui aura pourtant tendance à gêner la vision vers le petit écran de combiné d’instrumentation.
La Toyota bZ4X à l’usage
Disponible en 2 ou 4 roues motrices avec un ou deux moteurs, le SUV japonais puise son énergie, dans tous les cas, d’une batterie de 71,4 kWh. Attention, il s’agit ici de la capacité totale, et non de la capacité utile qui ne nous a pas été communiquée, mais il est aisé d’imaginer que l’on peut enlever 10 %. Notre modèle d’essai est, pour sa part, équipé des 4 roues motrices et de 2 moteurs de 80 kW, un sur chaque essieu, pour un total de 218 ch et 337 Nm. Des valeurs suffisantes pour expédier les 2 005 kg de 0 à 100 km/h en 6,9 secondes et permettre des accélérations et relances suffisamment franches.
C’est un casse-tête pour les ingénieurs d’amortir correctement un lourd véhicule surélevé sans en dégrader la tenue de route. Toyota ne fait pas de miracle ici, mais ne trébuche pas pour autant. Si les aspérités et autres dos-d’âne se font ressentir à basse vitesse, l’amortissement se montre bien plus agréable dès que les vitesses s’élèvent un peu. Il en va de même pour la sensation de lourdeur volant en main qui s’estompe lorsque le rythme augmente, mais il conviendra néanmoins de ne pas forcer le bZ4X, qui manque tout de même de dynamisme. Il s’agit d’un SUV familial à conduire comme tel.
Batterie et recharge
D’ici à novembre, les bZ4X seront vendus avec un chargeur embarqué AC de seulement 6,6 kW et recevront ensuite un chargeur de 11 kW. Si le petit chargeur vous suffit, vous n’avez pas besoin d’attendre donc. Concernant la charge rapide en DC, Toyota se contente de proposer un chargeur de 150 kW qui peut paraître un peu juste, mais est, selon le constructeur, un bon compromis entre vitesse de charge et préservation de la batterie. Ainsi équipé, et dans le meilleur des cas, le SUV est capable de récupérer 80 % en 30 min. Ce choix permet au constructeur de garantir sa batterie 10 ans ou 1 million de kilomètres avec une capacité de 70 %.