L’actuel C-HR cartonne encore en concession, alors que son remplaçant trépigne déjà devant le hall d’exposition, certain que ses innovations vont faire mouche. Parmi celles-ci, une motorisation hybride rechargeable convaincante, celle de la dernière Prius.
PHOTOS : F. GROUT
HYBRIDE RECHARGEABLE
Toyota C-HR 2.0 Hybride Rechargeable 220 Première Edition – 223 ch
46 500 €(1)
1. Estimation Auto Plus.
Avant de lancer sur nos routes un nouveau C-HR, Toyota a multiplié tests et études. Le style de son prédécesseur ressort à chaque fois comme le principal critère d’achat. Pas question dès lors d’affadir le design. Le dernier-né s’écarte à peine du concept-car Prologue, présenté fin 2022. Cependant, parmi les critiques, les clients du précédent modèle ont forcément cité la mauvaise visibilité vers l’arrière, la capacité de chargement trop faible ou encore le confort un peu ferme. Le nouveau venu devait donc corriger le tir. Autant que possible…
PARLONS BUDGET
Le vrai prix : habitué à afficher rapidement des remises sur son site internet, Toyota ne devrait pas être très généreux avec le C-HR.
L’entretien : la même fréquence devrait être conservée, soit tous les ans ou 15000 km.
L’équipement : en version hybride rechargeable, le C-HR promet d’étoffer l’équipement de série. Les options seront rares, et sous forme de packs comme c’est souvent le cas chez Toyota.
Sans dénaturer le style, les concepteurs ont réussi à agrandir un peules vitres arrière pour limiter l’angle mort et réduire l’impression de claustrophobie, le C-HR n’est cependant pas la panacée. L’habitabilité progresse, mais le coffre ne devrait pas dépasser 350 dm3 selon nos premières estimations. Toyota capitalise, en revanche, sur la qualité et l’ambiance à bord. Sur ce point, les matériaux utilisés sont tous valorisants, y compris le volant sans cuir animal, au toucher plutôt agréable. Le toit vitré panoramique s’opacifie automatiquement en fonction des rayons du soleil et permet au C-HR de se passer de volet occultant. L’ergonomie générale a été simplifiée, même s’il faut toujours fouiller dans les menus et sous-menus pour agir sur certaines fonctions. C’est notamment le cas du freinage régénératif qui impose de présélectionner son niveau parmi trois différents choix. Un système de palettes derrière le volant aurait sans doute été plus intuitif. L’éclairage d’ambiance peut évoluer du matin au soir, de couleurs froides vers des couleurs plus chaudes. Les barrettes de leds sur les portes sont aussi utilisées pour avertir les occupants lorsqu’un danger est détecté à l’ouverture.
Rechargeable… et confortable
Pour la première fois, une motorisation hybride rechargeable, forte de 223 ch, fait son apparition sous le capot du C-HR. La batterie de 13,6 kWh brute est logée sous le plancher au centre de la voiture. Elle alimente un moteur électrique de 163 ch. De quoi couvrir une soixantaine de kilomètres avant de réveiller le quatre cylindres 2.0. Avant même que celle-ci ne soit complètement déchargée, le moteur essences’active pour maintenir la consommation à un niveau très bas. Moins de 1 l/100 km selon le constructeur sur une centaine de kilomètres. Sur de plus longues distances, mieux vaut tabler entre 5 et 6 l/100 km. Ce qui reste très convenable, car le SUV compacts’est alourdi. Le C-HR 2.0 Hybride Rechargeable bénéficie d’un nouveau système d’amortisseurs à double effet, qui assure une bien meilleure filtration des petites déformations mais engendre une prise de roulis plus marquée à faible allure, A l’inverse, à haute vitesse, le SUV compact japonais s’affermit pour un meilleur dynamisme. Deux finitions seront proposées au lancement, Collection et GR Sport. Les deux sont équipées d’un ensemble complet d’aides à la conduite, du toit vitré panoramique, du système audio JBL, du hayon motorisé et même de la peinture bicolore. Elles seront ensuite épaulées par d’autres niveaux, moins bien outillés, mais qui permettront d’abaisser le ticket d’entrée. Les tarifs seront annoncés d’ici la fin septembre. Nous estimons le premier prix d’un C-HR 1.8 hybride autour de 30000 €, mais il faudra sans doute débourser plus de 45 000 € si vous souhaitez accéder à cette version hybride rechargeable.
PHOTOS : F. GROUT
Même si la vitre de porte s’étire vers l’arrière, la visibilité du C-HR reste son principal point faible.
PHOTOS : F. GROUT Nombre de places :5
Aux places arrière, les occupants peuvent étendre davantage les jambes. Surtout, l’absence de rideau occultant pour le toit ouvrant permet de gagner près de 3 cm en hauteur.
Volume :350 dm3 (1) Le hayon motorisés’ouvre sur un coffre légèrement plus grand, mais qui manque clairement de hauteur.
PHOTOS : F. GROUT
Le C-HR embarque deux chargeurs pour une puissance de 7 kW et une charge complète en moins de 2 h.
L’ÉQUIPEMENT
De série
Sécurité : – Affichage tête haute – Airbags (7) – Assistance au stationnement – Caméra de recul – Conduite semi-autonome de niveau 2 – Gestion codes/phares automatisée.
Agrément : – Accès mains libres – Climatisation bizone – Hayon motorisé – Intérieur cuir perforé – Jantes alliage – Navigation connectée – Système audio JBL – Peinture bicolore – Toit vitré panoramique.
En option
Agrément : – Non communiqué
PHOTOS : F. GROUT
Feux et bandeau central arrière apportent beaucoup de personnalité au SUV Toyota. Le signe “C-HR” s’éclaire au démarrage.
LES DONNÉES
LA TECHNIQUE
À LA LOUPE
L’ÉVALUATION DANS LA CATÉGORIE
PHOTOS : F. GROUT POSTE DE CONDUITE
Les montants de pare-brise très inclinés limitent le champ de vison vers l’avant. A l’arrière, c’est mieux que sur l’ancien C-HR, mais la visibilité de 3/4 reste encore problématique. Pour les manœuvres, le conducteur peut compter sur le rétro intérieur par caméra ou utiliser l’assistance au stationnement.
La position de conduites’ajuste aisément.
PHOTOS : F. GROUT
AIDES À LA CONDUITE
Le C-HR multiplie les alertes anticollision et les aides actives de freinage d’urgence. En parallèle, il propose un véritable système de conduite semi-autonome de niveau 2, capable de gérer la vitesse, la distance et le centrage dans la voie. Sans doute intégré à l’équipement de série des finitions Première Edition et probablement sous la forme d’un pack Techno sur les versions classiques.
PHOTOS : F. GROUT
ÉCRAN TACTILE
Le large écran multimédia de 12,3”/31 cm devrait être réservé aux hauts de gamme ou intégré à un pack d’options. Sur les premiers niveaux de finition, il sera remplacé par un écran de 8”/20 cm.
La réactivité du système de navigation est appréciable.
PHOTOS : F. GROUT
FINITION
L’ambiance fait soignée avec un joli éclairage d’ambiance. Excepté quelques plastiques rigides en partie basse, les matériaux sont flatteurs et l’assemblage de l’ameublement, réalisé avec soin. Un rangement est prévu sous le plancher de coffre pour les câbles de recharge.
PHOTOS : F. GROUT
CHAUFFAGE/CLIM’
Toyota a conservé des commandes de clim’ physiques qui n’imposent pas de passer par l’écran central.
Le système reste discret à l’usage.
SYSTÈME AUDIO
RANGEMENT
A l’avant, à défaut d’être spacieux, les rangements sont bien répartis, notamment au niveau de la console centrale. A l’arrière, les occupants ne sont pas à la fête avec pour seule possibilité des aumônières au dos des sièges.
PHOTOS : F. GROUT
BIEN VU
Le rétroviseur par caméra gomme en partie le principal défaut du C-HR, à savoir sa mauvaise visibilité arrière.
PHOTOS : F. GROUT
RATÉ
Pour régler la puissance de régénération au freinage, il faut entrer dans le menu de bord. On aurait préféré des palettes au volant.
PHOTOS : F. GROUT
Son prix risque de dépasser les 45000 €. Pas donné, mais le nouveau C-HR gagne à être conduit dans cette version rechargeable, nerveuse, agréable et sobre. Il progresse aussi en confort et soigne l’ambiance à bord.
LES PLUS
Confort en net progrès
Finition/matériaux
Consommation maîtrisée
LES MOINS
Visibilité périphérique
Ergonomie toujours complexe
Habitabilité/coffre