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Lotus Emeya, l’anglaise électrique qui vise la Porsche Taycan

Avec cette berline 4 portes zéro émission typée grand tourisme, Lotus confirme, après le SUV Eletre, vouloir changer de dimensions et de clientèle. Désormais, c’est clairement Porsche qui est visé.

De tous temps, les patronymes des Lotus ont commencé par un “E”. Elan, Europa, Esprit, Elise, Evora…et tout récemment Eletre, il y a des règles avec lesquelles on ne déroge pas chez le constructeur anglais. Et ce n’est pas parce que Lotus est désormais propriété du constructeur Chinois Geely qu’il faut s’affranchir de cette tradition. Laquelle est respectée puisque cette nouvelle sino-anglaise se nomme Emeya. Mais si Lotus s’était fait une spécialité, voir presque une religion, des modèles de petite diffusion TRES sportifs et TRES légers, donc TRES agiles, l’évolution récente du marché automobile vers l’électrique en Europe et en Chine a quelque chose de très contrariant pour respecter cet ADN.

Une énorme batterie

Car pour qu’un modèle zéro émission ait à la fois de la performance et de l’autonomie, il faut embarquer une très grosse batterie, ici annoncée à 102 kWh (total ou utilisable ?), laquelle pèse en gros, à elle seule, bien plus de la moitié du poids des Lotus thermiques récentes. Colin Chapman, le génial créateur de la marque dont la maxime préférée était light is right”, soit en quelque sorte “le poids c’est l’ennemi”, doit se retourner dans sa tombe en voyant ce que vont devenir les Lotus. Mais comme nous l’ont avoué les ingénieurs anglais lors des essais de l’énorme SUV Eletre affichant 2715 kg, vu comment s’oriente le marché automobile, c’était ça ou mourir !

Deuxième modèle électrique de la gamme Lotus, l’Emeya est donc une très grande berline 4 portes et 4 places, soit une première pour la marque, qui vise ainsi une clientèle bien plus large qu’auparavant, avec un objectif de production grimpant à 150 000 ex/an à l’horizon 2028. Cette GT, qui visera les Porsche Taycan et future Bentley Continental zéro émission, a aussi fait le choix du luxe à bord que recherche cette clientèle, un aspect dont Lotus ne s’est jamais trop préoccupé jusque l’Eletre.

Des matériaux nobles… et recyclés

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Lotus a voulu utiliser des matériaux plus “écologiques”, tel que le plastique recyclé.© Lotus

Comme pour son SUV, l’Anglais a donc mis le paquet pour convaincre ces acheteurs exigeants, tout en minimisant au maximum l’empreinte carbone des matériaux utilisés. S’il reste du cuir Napa à certains endroits, l’Emeya utilise beaucoup de plastiques recyclés, ainsi que des fibres de jeans elles aussi ré-utilisés pour les habillages, dont l’aspect valorisant a néanmoins été soigné. Afin que le silence d’utilisation procuré par les moteurs électriques ne soit pas entamé par des bruits de roulement importants, un dispositif d’anti-bruit actif est présent (il envoie un son opposé afin de neutraliser au maximum les fréquences indésirables), tandis qu’une installation Hi-Fi très haut de gamme, conçue par le fabricant haut de gamme anglais KEF et intégrant un son Dolby Atmos 3D Surround, se chargera de transformer cet habitacle en salle de concert. Laquelle devrait porter avec douceur ses occupants puisque cette luxueuse GT adopte, comme les vraies grandes routières, une suspension pneumatique et l’amortissement piloté qui va avec, dont le pilotage se fait mille fois par seconde afin de concilier confort en conduite calme et maintien de caisse s’il prend l’envie au conducteur, esprit Lotus oblige, de jouer avec les virages.

Grosses performances pour l’Emeya

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Lotus Emeya : moins de 3 secondes pour atteindre les 100 km/h© Lotus

Et la tentation sera grande car l’Emeya, dotée de deux moteurs électriques à aimants permanents totalisant 905 ch et 985 Nm de couple, annonce un 0 à 100 km/h en 2,78 s, bien aidé pour ce chrono de Supercar par sa boîte deux vitesses pour le moteur arrière – comme la Porsche Taycan – soit celui qui assure les plus fortes accélérations. Et les relances en sortie de courbes ne seront pas moins ébouriffantes puisque le couple instantané permet d’annoncer un 80 à 120 km/h en moins de deux secondes, soit largement de quoi martyriser les cervicales des passagers, et faire que le prochain virage saute littéralement au visage. Lotus promet heureusement un système de freinage digne de la compétition, car avec autant de technologie, de luxe, et de kWh dans la batterie, les deux tonnes seront vraisemblablement dépassées, compliquant alors le maintien de la trajectoire. Colin Chapman, encore lui, justifiait ses choix d’extrême légèreté ainsi : “ajoutez des chevaux, et vous irez plus vite en ligne droite ; enlevez du poids, et vous irez plus vite partout”. Une maxime que la très performante, efficace, et agile Alpine A 110 confirme tellement à son volant. Alors comment va faire Lotus pour que son Emeya reste digne de la marque sur itinéraire sinueux ? Dans les courbes rapides, une aérodynamique active – spoiler avant, diffuseur et aileron arrière – donnant un appui de plus de 215 kg, l’aidera à rester plaquée au sol. Reste qu’en virage plus serré, l’absence d’annonce d’une fonction Torque Vectoring aidant à l’inscrire au mieux en virage, ou de quatre roues directrices, dont disposent ses rivales et l’Eletre, impose d’attendre le début de la production mi-2024 pour s’en faire une idée au volant.

Aussi chère qu’une Taycan ?

Au moins toute cette technologie devrait lui permettre d’annoncer une autonomie équivalente à celle de l’Eletre (jusqu’à 600 km). Tandis que grâce à une batterie fonctionnant en 800V, la capacité de recharge atteint 350 kW sur les bornes rapides, soit la valeur la plus élevée proposée aujourd’hui sur le marché. De quoi autoriser une vraie polyvalence puisque Lotus promet de récupérer 150 km d’autonomie en seulement 5 mn, et une recharge de 10 à 80 % en 18 mn. Il n’en faut pas moins pour une vraie grand tourisme, dont le prix devrait lui aussi toucher à l’exceptionnel.

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Lotus Emeya (2024) : les commandes seront ouvertes prochainement© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : la marque aime décidément beaucoup le jaune pour ses présentations© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : derrière les baquets, les deux places arrière sont spacieuses !© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : les commandes au volant© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : les tons intérieurs sont clairs© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : la marque innove guère en placardant un énorme écran tactile central© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : quelle sera l’autonomie ? Il faudra attendre l’homologation© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : Avec et aileron arrière mobile, l’aérodynamique est très travaillée© Lotus

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Lotus Emeya (2024) : bienvenue à bord© Lotus

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