Pour une fois, ce n’est pas une norme anti-pollution ou un méga-super-malus qui a raison de la vente des Porsche 718 Cayman et Boxter. Non, c’est la cybersécurité !
Que vient faire la cybersécurité là-dedans ? En fait, les règlements européens de 2021 UN R155 et UN R156 sont en application depuis juillet 2022 pour les nouvelles homologations et seront en application pour tous les véhicules produits à partir de juillet 2024. Ces règlements traite de la cybersécurité pour les véhicules, de plus en plus connectés.
Or, pour un véhicule comme le 718 de chez Porsche (Cayman ou Bosxter) une mise à jour pour se conformer aux UN R155 (alias ISO21434) et UN R156 (ISO24089) demanderait beaucoup de modifications de l’architecture électrique et électronique, et donc un coût énorme. Or, les Cayman/Boxster ne vont pas durer sous cette forme et doivent être remplacés courant 2025 par une version purement électrique.
Grosso-modo, UN R155 demande à ce que les véhicules disposent d’un système de gestion de la cybersécurité tout au long du développement et du cycle de vie. UN R156 de son côté concerne le système de gestion des mises à jour des logiciels (SUMS pour Software Update Management System) et les exigences en matière de mise à jour logicielle sécurisée.
Pour ceux que cela intéresse :
Le coût de la cybersécurité
La cyberprotection devient aussi essentielle que la protection passive, et active d’un véhicule. L’un des gros défit de cette nouvelle cybersécurité, c’est qu’un véhicule a un cycle de vie qui dépasse largement les 15 ans. Un téléphone mobile de 15 ans c’est rare. Le cycle de développement et la longévité exceptionnelle des produits imposent des choses inconnues aux constructeurs. Cela pourrait fortement renchérir (encore) le coût de développement des véhicules.