Après plusieurs contacts avec le Nissan Ariya, tous effectués en automne ou hiver, il nous tardait de vérifier ses autonomies aux beaux jours et avec les bonnes températures. En particulier celles de la grosse batteries de 87 kWh.
Il est désormais acquis que le froid dégrade assez nettement les performances des voitures électriques. Et si les voitures vertes sont aussi amenées à rouler l’hiver, nous préférons, à L’Automobile Magazine, choisir la bonne fenêtre pour mesurer les autonomies sur nos cycles et ainsi pouvoir comparer avec un maximum d’objectivité les voitures entre elles. Sans prétendre réaliser les consommations ou autonomies de tous. Ainsi, malgré plusieurs contacts avec le nouveau Nissan Ariya, nous n’avions pas encore vérifié les autonomies de ce grand SUV électrique. C’est désormais chose faite !
Mais avant de vous détailler tous les chiffres, revenons sur ce japonais un peu spécial par son gabarit. Le dessin est assez original, mais ce sont les proportions qui étonnent davantage, avec ce capot très haut surmontant une fausse calandre fermée très verticale. Dans la même veine, l’engin culmine très haut, à 1,66 m, soit 6 bons centimètres plus haut que la majorité de ses rivaux, ce qui pourrait dégrader son aérodynamique sur autoroute, et donc ses autonomies. En tout cas, avec ses mensurations inhabituelles, le Nissan Ariya paraît plus gros qu’il n’est, puisqu’en fait il ne dépasse pas 4,60 m pour un empattement de 2,78 m, contre 4,64 m pour un Peugeot 5008.
Un SUV électrique habitable
Intérieur du Nissan Ariya.© Nissan
La planche de bord assez aérienne, très horizontale, et dotée de deux écrans juxtaposés de 12,3 pouces pour les compteurs et l’infodivertissement, a été voulue “haut de gamme”, avec, sur les finitions hautes comme notre Evolve, un bandeau imitant plus ou moins bien du bois veiné. Si Nissan n’a pas cédé au “tout par les écrans”, dont la réactivité est toutefois bonne, l’ergonomie n’est pas parfaite. Car si le chauffage/clim’ ne passe pas par ces écrans, il faut activer des commandes intégrées au fameux bandeau au milieu de la planche de bord. Pour cela, il faut quitter la route des yeux, et le retour haptique des touches – une seule vibration quand on pose le doigt dessus – ne permet pas de savoir de combien de degrés on a changé la température.
Silence, ça roule !
Bref, ça ne vaut toujours pas une vraie commande rotative. Dans le même ordre d’idée, on ne comprend pas l’intérêt de l’énorme boîte centrale coulissante entre les sièges, puisqu’elle n’intègre que deux porte-gobelets et une recharge par induction pour téléphone portable. Tout le reste de son volume est occupé par le mécanisme électrique de son coulissement ! Heureusement, si ce pseudo-rangement est raté, le vrai coffre dispose, lui, d’un beau volume avec 370 dm3 mesurés par nos soins sous tablette. Toutefois, les variantes à quatre roues motrices perdent, selon Nissan, un peu plus de 50 dm3 de coffre à cause du deuxième moteur logé sous son plancher. Une famille sera tout de même bien accueillie dans ce grand SUV, d’autant que, comme souvent sur les électriques, un grand silence règne à bord, même sur autoroute (seulement 67 dBA à 130 km/h).
Le Nissan Ariya ne parcourt pas 300 km avec une charge sur autoroute.© Nissan
Dans la même veine, les suspensions privilégient le confort avec un amortissement progressif, mais il vaudra mieux éviter de choisir les grosses et lourdes roues de 20 pouces, car elles remontent pas mal de trépidations aux basses vitesses et sur les raccords de la chaussée. Au volant, dont le réglage vers le bas manque un peu d’amplitude, le conducteur trouvera la position de conduite un peu haute, et la longueur d’assise courte. Mais il dispose d’un châssis homogène et assez efficace, même si on aurait aimé une direction plus consistante autour du point milieu.
Comparez les vraies autonomies des meilleures voitures électriques d’après notre cycle de mesures normalisé. Capacité de batterie, consommation, autonomie, on vous dit tout !
Les autonomies vérifiées du Nissan Ariya
Malgré l’adoption d’un moteur à rotor bobiné – comme chez Renault – sans aimants permanents, dont le rendement est meilleur aux vitesses élevées, l’autonomie sur autoroute s’avère encore un peu juste avec 289 km maxi, et plutôt 200 km utilisables avec une recharge de 10 à 80 % en 30 minutes, celle qui fait perdre le moins de temps grâce à la puissance acceptée de 130 kW. Pour le reste, les autonomies en ville (425 km) et sur route (385 km) sont suffisantes, mais il faudra alors du temps pour la recharge : une dizaine d’heures sur Wallbox 7,4 kW, et encore plus de 4 heures avec l’option chargeur 22 kW (1 000 €). Une option à rajouter aux 52 900 € minimum de ce Nissan Ariya à grosse batterie, qui grimpe à 61 400 € dans cette riche finition Evolve.
Le Nissan Ariya.© Nissan
Le Nissan Ariya est un grand SUV électrique.© Nissan
Le Nissan Ariya fait penser à certaines Lexus.© Nissan
Planche de bord du Nissan Ariya.© Nissan
Les matériaux du Nissan Ariya sont corrects.© Nissan
Coffre du Nissan Ariya.© Nissan