Pouvoir s’échapper est un luxe rare aujourd’hui. Alors quand nous a proposé de prendre la route pendant deux jours au volant de nouveaux Range Rover, nous n’avons pas hésité trop longtemps. Lors de cette embardée nous avons pu tester, en octobre dernier, les nouveaux modèles Range Rover Evoque et Velar, tous les deux en version hybride. On doit bien avouer que les sensations ont été plutôt bonnes.
Le Range Rover Evoque coloris Corinthian Bronze. © Range Rover
C’est à bord de la Range Rover Evoque que nous avons quitté Paris en direction des vignobles de Reims, en Champagne. Malgré une taille qui nous paraît imposante au premier abord, le SUV n’est en réalité pas plus long qu’une Golf (il mesure 4,37m de long, pour 1,9m de large et 1,65m de haut) et s’adapte de fait plutôt bien à la ville. La couleur du véhicule conduit est un bleu assez sage nommé Tribeca Blue qui s’avère plus passe-partout que le Corinthian Bronze, aussi proposé dans la gamme. Nous pouvons donc nous estimer plutôt vernis sur le coloris. Au volant, la conduite est facile, quasi intuitive. “Dans ce nouvel Evoque, on a voulu pousser le curseur encore plus loin niveau technologie, sans céder aux sirènes du tout-gadget”, nous précise James Sanderson, ingénieur en chef chez Jaguar Land Rover (JLR).
L’intérieur du nouveau Range Rover Evoque, un mélange de luxe minimaliste et de technologie. © Range Rover
Une recharge de la batterie assez rapide ensuite : 80% en 30 minutes. C’est très respectable. Attention tout de même, avec ce moteur hybride, vous ne partirez pas en week-end en Toscane en full électrique, puisque l’autonomie de la batterie n’atteint que 62 km. À l’intérieur de l’Evoque, sur les très typiques routes de campagne, entre les grands platanes, on apprécie le grand tableau de bord virtuel de 12,3 pouces qui rassure et donne la très agréable impression de piloter un vaisseau spatial.
Le Range Rover Evoque couleur Tribeca Blue. © Nick Dimbleby
Nous l’avouons sans fard, nous avons un peu lutter pour nous y retrouver dans les menus, connecter son iPhone en Bluetooth et lancer le dernier album de 13 Block, mais après quelques réglages, nous y sommes. Lancés vers la Champagne et hypés par la pureté du système son Surround Meridian, nous conduisons fièrement notre Range.
Toujours près de nous, James Sanderson, nous indique que “le défi était d’apporter un niveau maximal de technologies sans que le conducteur ne se sente noyé par trop d’informations, de couleurs, de textures. Ce qui un vrai challenge!”. Petit détail qui n’en est pas un, et qui pourrait même déclencher une révolution : exit le rétro central fait d’un simple miroir : dites bonjour à une caméra 3D panoramique qui est censée vous apporter plus de sécurité sur la route. Adieu les clins d’œil aux passagers…
En discutant avec James Sanderson, il nous confie que la chose dont il est le plus fier dans ce nouvel habitacle totalement repensé, c’est… la console centrale. Pour plusieurs raisons : d’abord, et c’est assez rare dans un SUV pour être noté, elle est faite en frêne, ce qui la rend extrêmement agréable au toucher. Ensuite, parce que ses équipes ont littéralement travaillé pendant des mois pour que lorsqu’on l’ouvre, le “clic” et l’ouverture soient le plus doux et luxueux possible. Mission accomplie.
La console centrale de frêne foncé du nouveau Range Rover Evoque. © Range Rover
Après un peu moins de deux heures de route, il est déjà temps pour une belle pause déjeuner au Moulin Royale, avant de visiter les mythiques caves de Veuve Clicquot, plusieurs mètres sous terre.
Les caves de Veuve Clicquot et ses centaines de milliers de bouteilles. © David Shepherd
S’il y a bien un sujet sur lequel nous avons insisté auprès des cadres de JLR pendant cette escapade rémoise, c’est l’électrique. Un SUV hybride ou 100% électrique (comme le prochain Defender, dont la sortie est prévue l’année prochaine), reste un SUV et polluera toujours plus qu’une petite voiture, en tout cas pour l’instant. La directrice de Range Rover, Geraldine Ingham, me précise que JLR est l’un des seuls constructeurs à avoir annoncé un changement radical de politique, tout en gardant son ADN fort : “d’ici à 2030, notre objectif est de proposer tous nos modèles en 100% électrique, c’est ce que demandent nos clients”, détaille-t-elle. Ce qui implique une refonte des usines JLR et un investissement de 15 milliards de dollars notamment. “Il n’y a pas que nos motorisations qui tendent vers un impact neutre, il y a aussi la sélection des matériaux de nos habitacles, c’est un tout cohérent”, conclut-elle, bien consciente du défi à relever.
Le lendemain, c’est en Range Rover Velar qu’on reprend la route. Pas le même gabarit, pas la même sensation de conduite non plus, d’ailleurs. Si l’Evoque tente de rester discret, grâce à ses nouvelles lignes au luxe minimaliste, ce nouveau Velar hybride (plus de 2 tonnes sur la balance tout de même), a envie que l’on remarque sa présence sur la route. Son élégante peinture mate n’arrange rien d’ailleurs, mais c’est assumé.
Le Velar hybride est un parfait allié pour enchaîner les virages de la route du champagne. © Range Rover
L’habitacle est spacieux, les matières plus fines que dans l’Evoque, et Yves, mon copilote, me le confirme : “elle a de la patate, pour presque 2 tonnes 5 !”, sourit-il à l’attaque d’un virage au beau milieu des vignobles champenois. Il vient de passer en mode sport, d’un subtil clic sur le levier de vitesse. À peine partis, nous voilà déjà arrivés à Paris !
C’est sûrement ça, l’expérience Range Rover : un voyage qu’on ne voit pas passer mais qu’on apprécie énormément.
Les deux modèles Range Rover que nous avons essayés démarrent respectivement autour de 55.000 et 77.000 euros.
Le nouveau Range Rover Velar hybride. © Range Rover
