Pour réduire ses émissions de CO2, le Peugeot 3008 a tout misé sur l'hybride rechargeable. Mais avant l'arrivée de son successeur en 2024, le SUV du Lion adoptera une technologie d'hybridation légère 48V moins onéreuse, avec une inédite boîte à double embrayage électrifiée Punch Powertrain.
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La deuxième génération de 3008 n’a pas encore dit son dernier mot : ce prototype prépare l’arrivée d’une version à hybridation légère inédite en 2023.
Si vous voulez de l’hybride chez Peugeot, vous n’avez aujourd’hui pas le choix : il vous faudra aussi accepter une grosse batterie et une recharge sur secteur. Si ce choix technologique bénéficie aux émissions de CO2, il s’accompagne forcément de tarifs très élevés. Sans être forcément adapté à tous les utilisateurs, puisqu’il est indispensable de pouvoir se brancher régulièrement pour optimiser les consommations. Mais le Lion prépare depuis quelques années une alternative bien plus abordable et moins contraignante, en collaboration avec l’équipementier Punch Powertrain. Dans le cadre d’une co-entreprise, les deux partenaires développent une hybridation légère, qui entrera en production en janvier 2023. Une solution qui pourrait finalement débarquer en premier sur l'actuel Peugeot 3008.
Brefs roulages en 100 % électrique
Avec ses 0,9 kWh, la petite batterie de cette version hybride permettra d'assurer de brefs roulages en mode électrique.
Des prototypes basés sur ce SUV compact ont été photographiés, avec un autocollant pour prévenir les secours de la présence d’une batterie 0,9 kWh. Si cette capacité est bien loin des 10,8 kWh utiles de la version rechargeable, elle demeure suffisante pour assurer de brefs roulages en 100 % électrique. C’est une des spécificités de la solution sur laquelle travaille Peugeot par rapport à la quasi-totalité des hybrides légers du marché… hormis ceux que Jeep, Fiat et Alfa Romeo proposent depuis peu. Mais la création du groupe Stellantis est encore trop récente pour qu’il y ait eu des synergies. Plutôt que la boîte à double embrayage Getrag assez classique utilisée par ces trois marques, les Peugeot MHEV utiliseront ainsi une transmission automatique plus originale, imaginée par Punch Powertrain et baptisée DT2 en interne. Même si elle dispose de deux embrayages, elle ne permettra pas de présélectionner des vitesses pour réduire le temps de passage des rapports. Une lacune que Peugeot cherchera à compenser en faisant fonctionner le petit moteur électrique de 21 kW au moment de la rupture de couple afin de la gommer.
Dernière évolution avant le remplacement
Associée au nouveau trois-cylindres turbo-essence 1.2 Puretech de 136 ch (EB Gen III) doté notamment d'un cycle Miller pour moins consommer, cette hybridation légère améliorée débarque particulièrement tard dans la carrière du 3008. Sa troisième génération, connue sous le nom de code P64, était initialement attendue pour fin 2023. Mais elle pourrait prendre un peu de retard. L’arrivée d’une version MHEV en 2023 viendra donc aider le modèle actuel à mieux négocier sa fin de carrière, notamment face à un Renault Austral assez ambitieux. Tout en réduisant les émissions de CO2 moyennes de Peugeot, un point crucial alors que la marque s’expose à de lourdes amendes si elle ne respecte pas les objectifs qui lui ont été fixés par l’Union Européenne. D'autres modèles adopteront aussi cette transmission en 2023 à l'occasion de leur restylage (208, 2008, 508 et Rifter). Idem chez Citroën, DS et Opel.
Initialement attendue pour fin 2023, la troisième génération de Peugeot 3008 pourrait bien avoir un peu de retard à l'allumage.
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