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Peugeot 3008

Peugeot 3008 PureTech 130 - Essai détaillé - Une triple séduction

peugeot 3008 puretech 130 - essai détaillé - une triple séduction


Ses points forts Design extérieur Poste de conduite
Comportement routier
Ses points faibles Sièges durs Consommation en conduite sportive
Prix un peu élevé

Historique et présentation

peugeot 3008 puretech 130 - essai détaillé - une triple séduction


Essai de 3 jours, 465 km parcourus. C’est la voiture de l’année, et c’est ce qui a motivé notre intérêt. La Peugeot 3008 n’a certes rien d’hybride ou d’électrique, mais par sa victoire, elle représente l’état de l’art automobile pour 2017. Cette 3008 non hybride a aussi une lourde tâche, celle de succéder à la première génération de la 3008, qui existait elle, avec une motorisation Hybrid4 diesel-hybride. Le PureTech 130 ch sera t-il à la hauteur, c’est ce que nous allons vérifier dans cet essai. Mais déjà, le tour du propriétaire est extrêmement positif. Après l’arrêt des coupés RCZ ou CC, et la 508 qui est vieillissante, la 3008 est la plus désirable des Peugeot. Et si elle est belle, c’est aussi une auto qui répond fabuleusement bien aux besoins de la famille moyenne européenne.
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Avec une longueur de 4,45 m et une largeur de 1,84 m, la 3008 rentre dans tous les garages, et si elle est un SUV, elle a le bon goût d’être un SUV non prétentieux. Sa hauteur n’est que de 1,62 m. Soit une quinzaine de centimètres de plus qu’une berline traditionnelle. C’est le SUV, ou le crossover, civilisé, juste un peu plus haut que les voitures ordinaires. Et puis, quel style ! La première 3008 était déjà pas mal, mais celle-ci passe un nouveau cap. L’agressivité des feux avants, la ligne de ceinture de caisse qui remonte à l’arrière, les feux arrières en 3 pièces, c’est du beau travail.

La technologie

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Il y aurait ici de quoi s’effrayer. Un SUV un peu haut, et de dimensions substantielles, on pourrait craindre une masse élevée, mais ce n’est absolument pas le cas. En reprenant la plateforme légère et moderne de la 308, la 3008 de notre essai ne fait que 1250 kg à vide. C’est 2 quintaux de moins qu’une Renault Zoé. Et par rapport à la 3008 de première génération, dans sa version Hybrid4, la nouvelle fait carrément 400 kg de moins ! C’est énorme, et cela s’explique en 3 points. D’abord, l’ancienne 3008 Hybrid4 était alourdie par l’ajout d’un moteur électrique et d’une batterie, ensuite sa plateforme était moins sophistiquée, et enfin, à la place du 4 cylindres 2 litres diesel, la nouvelle se contente d’un 3 cylindres turbo-essence de 1,2 litres, avec une classique boite mécanique à 6 rapports. Ce PureTech 130 ch est le moteur de base dans la 3008. Il y a quelques années, il aurait été impensable de trouver un aussi petit moteur dans un SUV, mais ici et aujourd’hui, il est crédité d’une consommation moyenne de 5,1 l/100 km, avec des rejets de 117 g/km de CO2.

Intérieur et équipement

peugeot 3008 puretech 130 - essai détaillé - une triple séduction


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Là aussi, Peugeot frappe fort. La position de conduite a été longuement et soigneusement étudiée. Le capot est large et haut, on l’a toujours dans le champ de vision, ce qui inspire confiance. Comme toutes les Peugeot récentes, la 3008 possède un i-Cockpit, avec un tout petit volant, et pour la première fois, nous l’avons trouvé bien placé. Il ne masque plus une partie du combiné d’instruments. Ce n’était pas parfait sur les 208 et 308, mais c’est impeccable sur la 3008. Avec le levier de vitesses placé très haut, et une large console centrale, on est vraiment bien. A 2 petites choses près, cependant. Le premier défaut est la position du régulateur de vitesse. La commande est derrière le volant, totalement invisible en conduite normale. On peut assurément apprendre à mémoriser la commande à l’arrêt, mais cela demande un temps d’apprentissage que nous n’avons pas eu dans les 3 jours de notre essai.
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Un défaut ensuite qui n’en sera pas un pour tout le monde, mais qui mérite d’être signalé est la fermeté inattendue de la mousse des sièges. On sait que sur une voiture de sport, on trouve des baquets très fermes, et c’est normal, mais nous avons été grandement surpris de trouver des sièges aussi fermes dans la 3008. Est-elle plus une sportive qu’un SUV familial ? Alors que les suspensions font un excellent travail d’amortissement, ces sièges rendent la 3008 difficile à recommander pour une personne qui a le dos fragile. A côté de cela, la 3008 est très bien pensée dans tous les petits détails, comme la garniture du toit qui est creusée pour faciliter la préhension des pare-soleils, ou le dossier du siège passager avant qui est repliable, pour permettre le transport d’objets de grande longueur.

Performances et tenue de route

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Quel bonheur ! Il fallait faire cet essai pour découvrir ce qu’on peut faire avec un châssis moderne, et de bonnes liaisons au sol. A MoteurNature, nous ne devrions dire du bien que des voitures électriques, ou zéro émission, mais on ne peut taire le fait que la 3008 est considérablement plus agréable à conduire qu’une Renaut Zoé, qu’une Toyota Prius ou qu’une Nissan Leaf. Le comportement routier ! C’est un SUV, la 3008 ? A son volant, on a plutôt le sentiment de conduire une compacte GTI. Et alors que notre voiture d’essai était chaussée de 205/55 R 19, elle n’était même pas inconfortable. Les ingénieurs châssis de Peugeot ne méritent que des félicitations. Et avec de bonnes gommes, des Michelin Primacy 3, alors qu’il est tombé des trombes d’eau dignes d’une fin du monde lors de notre essai, nous avons roulé en toute sécurité. Cela fait plaisir.
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Pour autant, tout n’est pas parfait. La boite est un peu rugueuse. Si la 3008 veut jouer les sportives, il faudrait une transmission permettant de changer les rapports plus rapidement. Le moteur enfin, où on fera une différence entre l’objectif et le subjectif. Objectivement, le 3 cylindres turbo fait son boulot. Mais d’un point de vue plus subjectif, ce moteur est ici à ses limites. Il est très bien dans les 208 et 308, le PureTech, mais dans cette 3008 à plus de 30.000 €, on aurait apprécié plus de rondeur. Il ne faut pas compter pouvoir rouler tranquillement à 2000 tr/mn sur le dernier rapport. L’automobiliste qui aime une conduite coulée, s’orientera plutôt vers le diesel, plus indiqué pour un usage familial, alors que ce petit moteur est bien pour celui qui préfère le dynamisme, avec de bonnes reprises de 3000 à 5000 tr/mn.

Consommation, efficacité énergétique

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On se méfie toujours un peu de ces petits moteurs essence, sachant que s’ils sont capables de consommations très faibles dans les mesures officielles, ils peuvent aussi se révéler bien gourmands en usage réel. La 3008 n’a fait que confirmer notre sentiment initial. Oui, on peut consommer peu. A nous astreignant à rouler 90 km/h sur une petite route normande, nous avons relevé une moyenne de 5,3 l/100 km à l’ordinateur de bord. Un peu plus tard, sans forcer, mais en profitant de l’excellence du châssis, parce que ce n’est pas tous les jours que nous conduisons une monture aussi agréable, nous avons relevé la valeur de 11 l/100 km. Quant à la moyenne globale de notre essai de 465 km, relevée cette fois à la pompe, elle ressort à 8,0 l/100 km. On précisera une circonstance malencontreuse : il a fait très chaud lors de notre essai. Nous avons toujours roulé avec la climatisation, et l’efficacité du Stop & Start en a été substantiellement diminuée. Le moteur se coupait bien à l’arrêt, mais pour continuer à faire tourner la ventilation, il redémarrait bien avant que la circulation ne le demande.

Conclusion

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Cette 3008 est une réussite sur 3 plans, est c’est rare. Cette Peugeot séduit au dehors par son design, il plaît encore quand on est assis derrière son petit volant, et il convainc définitivement par son comportement routier. Il ne lui faudrait qu’un groupe propulseur un peu plus sobre en conduite sportive. Les diesels BlueHDi sont heureusement parmi les meilleurs du marché, ils sont propres et sobres, mais beaucoup préféreraient une alternative hybride essence. Le groupe PSA doit en être conscient. Elle est déjà en cours de développement. Mais parce qu’elle sera forcément bien plus lourde et bien plus chère, il restera des gens pour préférer cette 3008 de base. Laurent J. Masson

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