Peugeot Inception : design tranchant pour avis tranché
Il faut dire qu’il y a derrière cette affaire un passage de témoin entre le design d’hier et celui de demain. Parti par surprise chez Renault, Gilles Vidal a façonné la physionomie des Peugeot actuelles qui rencontrent un grand succès. Il a été remplacé par Matthias Hossann, qui définit ici les tendances pour le futur et le changement d’époque.
Langage des signes
Mais on sait qu’il ne faut pas prendre un concept au pied de la lettre, notamment ces portes ouvrant sur un habitacle sans montant, sous un pare-brise surplombant le pédalier et débordant sur le toit. Il n’y a pas non plus de volant au sens habituel. Celui-ci est une sorte de boîtier rectangulaire percé de quatre anneaux et à écran central. On ne le touche pas vraiment car, si on veut conduire soi-même ? la robotisation est aussi au programme ?, les actions se feront par la gestuelle comme sur les jeux vidéo, un langage des signes bien étrange.
L’habitacle futuriste peut se transformer en salle de spectacle avec hi-fi Focal et grand écran.
Les sièges, formés sur un profilé de métal recouvert d’une garniture en matériaux recyclés constituée de bulles gonflables, doivent encore démontrer leur confort et le maintien en conduite dynamique.
Inception, signifiant « le début en latin », marque bien les ambitions de la marque, qui utilise ici pour la première fois la plus grande des trois plateformes dédiées à l’électrique de Stellantis. Sur Inception, qui atteint 5 m de long mais se donne des allures de coupé à 1,34 m de haut, elle cache deux moteurs électriques de 680 ch (500 kW) alimentés par une batterie grande autonomie de 100 kWh fonctionnant sous 800 V. Peugeot avance pour cette intégrale une autonomie de 800 km et une recharge rapide de 30 km par minute, soit vingt minutes pour passer à 80 %. Cette plateforme ira chez les marques de standing de Stellantis, qui trouvera ainsi peut-être matière à l’amortir.