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Porsche Macan

Porsche Macan électrique (2024), premier contact : dans SUV, il y a "Sport"

Le nouveau Porsche Macan sera le second pilier du passage progressif à l’électrique chez Porsche, après le Taycan. En attendant son arrivée sur nos routes prévue au printemps prochain. On en découvre une partie de la fiche technique… ainsi qu’un aperçu de ses impressionnantes prestations dynamiques. C’est brutal, presque violent. Ou l’inverse ?

Il est toujours permis de râler, lorsque l’on évoque ces SUV électriques qui dépassent allègrement les 2 tonnes tout en prétendant perpétuer, de près ou de loin, un semblant d’esprit GT. Gros, lourds… et aussi impressionnants sur le plan dynamique que les chiffres sont sidérants. Un Tesla Model Y, un BMW iX ou encore un Audi SQ8 e-tron laissent toujours un curieux sentiment. Trop forts pour être honnêtes, ces mastodontes seraient tout bonnement inconduisibles sans subterfuges technologiques pointus pour canaliser des puissances délirantes (et un couple de locomotive, souvent). Le futur Porsche Macan, lui aussi 100 % électrique, s’annonce dans la même veine. Normalement, nous aurons affaire à l’un des SUV les plus percutants du créneau, dynamiquement.

Attention, ne rejetons surtout pas un Macan électrique. C’est grâce à lui que Porsche pourra encore nous servir des 911, avec un vrai flat-6 atmo si possible. Tant que Porsche vendra des Taycan, et des Cayenne ou Panamera hybrides, autant de modèles assez vertueux pour satisfaire les quotas CO2 imposés, des flat-6 seront autorisés à rester au catalogue. L’électrique représente ainsi, paradoxalement, l’assurance-vie des icônes Porsche traditionnelles (c’est valable chez d’autres constructeurs, aussi). Espérons donc que ce nouveau Macan assure le même carton que son prédécesseur.

Comme un Cayenne Coupé en réduction

Le camouflage, léger, dissimule des contours désormais très classiques de SUV – coupé. Par rapport au précédent, le gabarit est comparable, et la silhouette un peu plus musculeuse. Pas de révolution à prévoir à bord non plus, où la planche de bord reprend l’agencement du Taycan : l’instrumentation est confiée à un écran de 12,6 pouces dépourvu de “casquette”, et deux écrans de 10,9 pouces sont juxtaposés, au centre et face au passager (à la manière de la nouvelle Panamera).

Le Macan sera le premier modèle du groupe Volkswagen à faire appel à la nouvelle base technique PPE (pour Premium Platform Electric), dédiée aux modèles les plus haut de gamme de la famille. Cette architecture 800V, développée conjointement avec Audi (qui l’appliquera prochainement au Q6 e-tron), permet d’embarquer une batterie d’environ 100 kWh (capacité brute, donc environ 90 kWh utiles) ainsi qu’un chargeur de 270 kW en charge rapide DC. On comptera donc, théoriquement, un peu moins de 20 mn pour passer de 10 à 80 %. L’autonomie WLTP serait estimée à environ 500 km, correspondant à une moyenne légèrement inférieure à 20 kWh/ 100 km. Optimiste, mais réaliste… à condition de ne surtout pas profiter des chronos de la version Turbo ! Le Macan dépassera évidemment les 2 tonnes, malgré un certain travail sur le poids du pack de batterie (570 kg, presque rationnel pour cette capacité).

Nous avons en effet profité d’un aperçu, sur piste fermée et en passager, de ses largesses. Porsche n’annonce pas de performance chiffrée pour l’instant, mais imaginez un peu : 610 ch, et surtout 1.030 Nm de couple maximal, à effet quasi immédiat. Une sorte de coup de poing on/off, littéralement, qui vous plaque au siège et maltraite l’oreille interne. Le launch control est radical, à la manière d’une Tesla Model S Plaid par exemple. L’américaine est encore plus folle dans ses chiffres, mais passé un certain stade dans la brutalité, qui peut sincèrement relever la subtilité ? Entre 1.000 et 1.200 Nm, on ne va pas chipoter. Même chose, si l’on s’en tient au sprint de 0 à 100 km/h, finalement guère éloquent. Quand on tourne autour des 2,5 s (ou moins ?), il y a généralement d’autres choses sur lesquelles se pencher.

Athlète tout-terrain ?

En piste, nous avons surtout assisté à une démonstration des pilotes – metteurs au point Porsche. Difficile de percevoir autre chose, en passager, que le confort toujours assez impressionnant et l’équilibre de ce Macan électrique, même en le torturant. Encore heureux, c’était le minimum. Reste que le travail porté sur le châssis, la suspension pilotée et la répartition du couple, ont sans doute atteint des sommets en termes de rigueur et de réactivité. L’agilité impressionne, aidée par les roues arrière directrices et un train arrière visiblement ventousé au sol. A voir.

Evidemment, aucun client du Macan, sauf exception, n’osera jamais emmener patauger son auto. Un bref parcours tout-terrain incluant passage de gué (modeste, mais il faut oser avec un stock de piles sous les fesses), gros dévers et passages en terre / boue à bon rythme nous aura surtout rappelé une chose : une certaine 911 Dakar aurait adoré. Sans persifler : ne détestons pas ce Macan électrique, nous disions. De toute façon, nous n’en avons pas encore pris le volant. Il s’annonce certainement formidable dans son genre, comme toujours.

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