Le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, etc.) serait en pourparlers avec la firme chinoise Leapmotor afin de nouer un partenariat. Ce dernier viserait à développer de futures voitures électriques en commun afin notamment de réduire les coûts.
Leapmotor T03 // Source : Marie Lizak pour Frandroid
Un partenariat technologique
Cependant, il va être difficile de lutter contre cette tendance, alors que les marques venues de l’Empire du milieu sont nombreuses à se développer chez nous. On pense notamment à MG, dont la MG4 dépasse la Tesla Model 3, mais également à Nio, BYD ou encore Xpeng. Mais si ces constructeurs vendent des voitures chez nous, elles veulent aussi s’immiscer plus subtilement.
Comment ? En nouant des partenariats avec des constructeurs européens. Et c’est justement ce que s’apprête à faire une jeune marque, également présente sur le Vieux Continent depuis peu. Il s’agit de Leapmotor, qui commercialise chez nous la T03 que nous avions pu tester un peu plus tôt dans l’année et qui rivalise directement avec la Dacia Spring.
Selon les informations de Bloomberg, la firme pourrait s’associer avec un grand groupe européen. Il s’agit de Stellantis, fruit de la fusion en 2021 de FCA et PSA. À vrai dire, ce n’est pas une grande surprise, puisque Leapmotor avait annoncé il y a un mois être sur le point de vendre ses technologies à une entreprise étrangère, sans donner de détails.
Mais quel sera l’objectif de cette nouvelle alliance ? En fait, il y en aura plusieurs. Mais le premier sera de partager les connaissances et les innovations, afin de réduire les coûts de développement. Mais pour le moment, on ne sait pas forcément qui donnera ses technologies à qui. Faut-il s’attendre à voir des Peugeot avec des bases de Leapmotor ? Pas forcément.
Un développement en Chine
En effet, c’est aussi le cas de Volkswagen, qui pourrait également nouer un partenariat avec le constructeur, fondé en 2015. De son côté, les principaux intéressés ne souhaitent pas confirmer ces informations. Mais cette alliance entre Stellantis et Leapmotor pourrait avoir un autre avantage : aider le groupe à reprendre du poil de la bête en Chine. Et pour cause, les marques de l’ex-groupe PSA ne sont pas en forme là-bas.
Les ventes ont fortement chuté au cours des dernières années, et la tendance s’accélère alors que les constructeurs chinois progressent fortement. Du côté des marques de FCA, c’est encore plus compliqué car la co-entreprise nouée avec GAC pour vendre les voitures sur place a tout simplement été arrêtée. Stellantis mise donc sur ce partenariat pour revenir en forme en Chine, profitant de l’image positive de Leapmotor.
On se rappelle cependant que le groupe PSA misait aussi sur sa fusion avec Fiat/Chrysler pour revenir aux États-Unis, mais que cela n’a pas abouti. Quoi qu’il en soit, depuis quelques mois, les constructeurs européens s’intéressent fortement aux marques chinoises, puisqu’Audi s’est associé avec IM Motors tandis que Volkswagen a noué une alliance avec Xpeng.