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Prix, design, technologie… Renault présente la nouvelle R5 100 % électrique

prix, design, technologie… renault présente la nouvelle r5 100 % électrique

La nouvelle R5 arrive avec une étiquette de prix encore floue, « autour de 25 000 euros », le tarif de départ. LP/Olivier Lejeune

Le retour d’une légende. Profilée, photogénique, prête à attirer la lumière et les flashs. Le prototype de la R5 électrique rutile à l’abri des regards. Le calme avant la tempête. 10 heures, ça y est : voici la nouvelle venue, dévoilée ce lundi matin au salon automobile de Genève en Suisse. Une pure électrique, comme on parlerait d’un pur-sang. C’est-à-dire développée en tant que telle, à partir d’une feuille blanche et d’une plate-forme dédiée aux voitures à batteries. Loin, très loin, de la simple adaptation d’un modèle thermique existant.

« La R5 utilise pour la première fois AmpR Small, une plate-forme légère, au centre de gravité bas, qui offre beaucoup d’agilité et de plaisir de conduite, décrypte Aurélien Subsol, expert d’Ampère, la filiale de Renault consacrée aux voitures électriques.

« Le retour de la R5 avait été annoncé en janvier 2021, il y a trois ans, se souvient Fabrice Cambolive », le patron de la marque Renault. Son entreprise, alors, jouait sa survie, ni plus ni moins. « À ce moment-là, nous avions besoin d’une étoile polaire », opine-t-il.

La mission de la nouvelle venue ? Débouler sur le marché des véhicules électriques, qui représente entre 15 et 20 points du marché automobile français -mais qui gagne 5 points chaque année- pour faire souffler un vent de folie sur les ventes Renault.

Ses atouts ? L’histoire qu’elle entraîne dans son sillage depuis la sortie du premier modèle en 1972, les souvenirs qu’elle remue, sa cote d’amour dans l’imaginaire collectif. « La R5 avait un look, du peps, mais tout en restant une voiture abordable, raconte Gilles Vidal, directeur du design de la marque Renault. Les gens n’ont pas oublié la R5, la Super 5, puis la R5 Turbo. »

Sa descendante, aujourd’hui, est une électrique. Plus besoin de grille d’aération du moteur sur le capot, donc. Elle a néanmoins été conservée pour le clin d’œil, en affichant le chiffre cinq dont les cinq barres représentent des tranches de batterie de 20 %. D’un regard, vous savez ainsi (à peu près) ce qu’il vous reste d’énergie.

Deux types de batterie

La nouvelle R5 a conservé les lignes arrondies et les emblématiques feux arrière du modèle iconique des années 1970-1980. « Faire qu’il y ait une émotion au-delà de la fonction, ça fait partie de notre job », lâche Gilles Vidal, manifestement satisfait du travail accompli. Deux couleurs pop, vert et jaune, ainsi qu’un bleu plus calme, seront notamment proposées, ainsi que les couleurs plus traditionnelles, blanc, gris, noir.

La mise en scène a été faite pour « projeter la voiture dans le futur », insistent tous les représentants de la marque, soucieux d’éviter le procès en ripolinage nostalgique ou vintage. Luca de Meo, le big boss de Renault Group, il faut dire, avait ressuscité, ailleurs et avant, la Fiat 500. Un succès fracassant, mais n’allez pas dire à Boulogne-Billancourt, au siège de Renault, que l’Italien applique les mêmes recettes…

La nouvelle R5 arrive avec une étiquette de prix encore floue, « autour de 25 000 euros », le tarif de départ. Les tranches seront larges selon les versions, prévient-on, 95, 120 et 150 chevaux, et selon les batteries, puisque les automobilistes pourront opter pour la batterie de 40 kWh (urban range) ou sa grande sœur de 52 kWh (comfort range, jusqu’à 400 km d’autonomie).

« La moitié de nos clients roule 50 km/jour maximum, observe Fabrice Cambolive, le directeur général de Renault. Mais les gens privilégient une batterie plus grosse que leurs besoins pour être rassurés. Nous avons un gros travail d’éducation à faire. »

Les prix précis seront communiqués au mois de mai, au moment de l’ouverture des commandes. Les premières livraisons, elles, auront lieu au second semestre 2024.

Une voiture connectée à ChatGPT

Même les syndicats trépignent d’impatience. « La R5 électrique sera assemblée à Douai, où il y aura peut-être trois équipes sur les lignes de production ! Renault n’a pas connu ça depuis des années, s’enthousiasme Lionel Langlais, le délégué syndical groupe adjoint CFDT, la deuxième organisation au niveau du groupe.

Fabrice Cambolive ne résiste pas au plaisir de regarder dans le rétroviseur. « La R5 a été avant-gardiste dès ses débuts, insiste-t-il. En 1972, à sa sortie, elle avait apporté le concept de deuxième voiture dans la famille. Elle a traversé toutes les classes sociales, en France et en Europe. Nous avons voulu rester au plus près de la voiture initiale ».

Premier véhicule sur le Vieux Continent à descendre sous les 5 litres aux 100 km, la R5 avait mieux résisté que ses concurrentes aux chocs pétroliers de 1973 et 1979. La nouvelle R5 électrique, aujourd’hui, nargue de la même façon la flambée des tarifs des carburants à la pompe.

Les amoureux de technologie ne seront pas déçus, et les inquiets, pris par la main par Reno, un copilote astucieux sorti du cerveau de Luc Julia, le « papa » de Siri, l’assistant vocal d’Apple. La voiture sera connectée à l’intelligence artificielle via Chat GPT, comme ses lointaines cousines chez DS Automobiles. Une revenante, mais pour un vrai saut dans le futur.

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