Une borne de recharge Tesla, le 13 février 2023 à Falls Church, dans l’Etat américain de Virginie
Tesla, qui présentait mercredi sa vision pour l’avenir de l’entreprise, a fait allusion mercredi à un véhicule de nouvelle génération dont le coût serait fortement abaissé sans toutefois fournir de détails ou dévoilé d’autres produits.
Elon Musk a commencé par expliquer que son objectif ultime est d’éliminer complètement les énergies fossiles. Et ce, “sans détruire les habitats naturels” ou “sans nous forcer à être austère et cesser d’utiliser l’électricité”.
“La Terre peut passer à une économie basée sur l’énergie durable et le fera de notre vivant”, a lancé l’entrepreneur. Cela passe selon lui par l’électrification de la flotte automobile, mais aussi des bateaux et avions, l’essor des énergies renouvelables ou la généralisation des pompes à chaleur.
Plusieurs d’entre eux ont fait référence à un véhicule de nouvelle génération dont le coût de fabrication serait réduit de 50%, soulignant toutefois qu’il serait présenté ultérieurement.
Ont aussi été abordés le développement de la conduite autonome, la nécessité de développer les infrastructures de recharge ou la façon dont le groupe veut sécuriser ses chaînes d’approvisionnement.
Des responsables ont aussi souligné la nécessité d’ouvrir de nouvelles usines, de batteries et de véhicules.
Elon Musk a confirmé que Tesla allait construire une usine géante au Mexique, près de Monterey. Le gouvernement mexicain avait déclaré plus tôt mardi que l’entreprise avait prévu d’investir environ 5 milliards de dollars pour y bâtir la plus grande usine de véhicules électriques au monde.
L’objectif reste de produire 20 millions de véhicules par an d’ici 2030, a indiqué Tesla.
Tesla, qui a initié la révolution électrique et est resté en 2022 le plus gros vendeur mondial dans cette catégorie, doit faire face à une concurrence grandissante.
Des groupes chinois comme BYD montent rapidement en puissance tandis que de nombreux constructeurs traditionnels comme General Motors, Volkswagen ou Stellantis, lancent leurs versions électriques.
Et certains observateurs s’interrogent sur la capacité d’Elon Musk à diriger le groupe dans cette période compliquée alors même qu’il semble plus focalisé actuellement sur Twitter, dont il a pris la tête fin octobre.
Les investisseurs accueillaient fraîchement les présentations, l’action reculant de près de 5% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle à Wall Street après les présentations des responsables de Tesla.
Ils s’attendaient probablement à des annonces plus concrètes pour continuer de faire monter l’action.
Elon Musk est redevenu au passage l’homme le plus riche au monde.
Le multi-milliardaire avait détaillé la première phase de son plan directeur en 2006, expliquant alors pourquoi Tesla se concentrait sur la fabrication d’une voiture de sport avant d’en utiliser les profits et les technologies pour construire des véhicules de plus en plus abordables.
La voiture la moins chère de Tesla, le Model 3, se vend actuellement pour 43.000 dollars aux Etats-Unis.
Il avait présenté la deuxième étape de son plan dix ans plus tard, en 2016, dévoilant alors des ambitions variées, sur les panneaux solaires, sur la conduite autonome, sur la fabrication de tout un panel de véhicules, y compris des bus, et sur le covoiturage.
Il a bien enclenché une vaste transition vers les véhicules électriques et fait de Tesla le constructeur automobile valant le plus cher en Bourse.
Mais plusieurs éléments de la deuxième étape restent à la traîne, comme les systèmes actuels d’aide à la conduite proposés par Tesla, loin de l’autonomie complète, et objets de plusieurs enquêtes des autorités américaines.
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