Toyota C-HR hybride rechargeable (2024) : l'économie au prix fort (Essai)

En bref :

Hybride recharge 223 ch

66 km en électrique

À partir de 44 900 €

Le C-HR, pour Coupé High Rider, est un véritable succès pour la marque. Dès la sortie du premier opus en 2016, son style fort a tout de suite plu. Toyota compte bien faire de même avec cette seconde génération, d’autant qu’il profite d’une nouvelle corde à son arc : la technologie hybride rechargeable. La marque compte ainsi vendre 20 000 C-hr en France cette année, dont 20 % de PHEV (25 % à l’échelle européenne). Néanmoins, cette déclinaison séduira sans doute majoritairement les flottes d’entreprises, qui profitent alors d’avantages fiscaux.

Pour équiper son SUV, Toyota a repris la technologie déjà employée dans la Prius. Ainsi, on retrouve le moteur thermique 2.0 de 152 ch accouplé à un électromoteur de 120 kW (soit 163 ch) pour une puissance cumulée de 223 ch (malgré l’appellation commerciale 225). La batterie, située entre les sièges avant de façon longitudinale, possède une capacité de 13,6 kWh et permet d’assurer 66 km d’autonomie selon le cycle WLTP.

La douceur avant tout

Avec 223 ch sous le capot et des accélérations plutôt vigoureuses (0 à 100 km/h en 7,4 secondes), cette version hybride rechargeable pourrait se faire passer pour une sportive. Volant en main, c’est davantage sa douceur de fonctionnement qui prime. Tout d’abord, la direction manque de retour et le niveau d’adhérence n’est pas suffisamment ressenti. Ensuite, le groupe motopropulseur est totalement dénué d’à-coups, le passage du moteur électrique au thermique est presque transparent et la transmission à variation continue se fait oublier.

Le fonctionnement du Toyota C-HR hybride rechargeable incite davantage à une conduite coulée. À noter que la position de conduite est un peu trop haute.

Enfin presque, puisque les montées en régime du moteur 2.0 se font toujours entendre. Toutefois, c’est nettement moins le cas qu’auparavant, Toyota a effectué un travail beaucoup plus convaincant sur son C-HR. On se prend alors au jeu d’une conduite coulée.

La marque a également réussi à concevoir un système de freinage stable. À la différence de nombreux modèles hybrides, la sensation à la pédale est constante entre le freinage régénératif et par friction (plaquettes et disques de frein). En revanche, les décélérations déroutent quelque peu. Le « frein moteur » diffère constamment selon que l’on soit dans un virage ou la distance qui vous sépare avec le véhicule qui précède. On ne sait jamais à l’avance quel niveau de décélération va se produire dès qu’on lâche la pédale d’accélérateur. Sur ce point, les aides à la conduite vont peut-être un peu loin…

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Au chapitre suspension, le SUV inaugure de nouveaux éléments en provenance de l’équipementier ZF qui isolent les basses et les hautes fréquences. Si le confort est un peu ferme à très basse vitesse, la souplesse est franchement au rendez-vous lorsque l’allure augmente. Sur route secondaire, ces suspensions assurent un compromis convaincant entre confort et tenue de caisse.

Au final, le groupe motopropulseur et les réglages du châssis forment un ensemble cohérent, incitant son conducteur à rouler de façon souple, une conduite assurant des économies de carburant. Voici tout l’intérêt de cette version, espacer au maximum les passages à la pompe.

Un appétit mesuré

Toyota a réussi un bon compromis entre le confort et les mouvements de caisse.

Lors de cet essai, nous avons commencé notre parcours par des traversées de village, des routes limitées à 80 km/h et un passage sur une courte portion à 110 km/h, avec la batterie pleine et en privilégiant au maximum la propulsion électrique. Avant que l’accumulateur n’affiche 0 % d’énergie restante, près de 60 km ont été effectués, un bon résultat proche de celui de l’homologation.

Le reste de l’essai s’est effectué batterie vide. C’est généralement dans cette configuration que la technologie hybride rechargeable avoue ses limites. Pourtant, le C-HR nous a agréablement surpris avec 5 l/100 km en conduite coulée. En adoptant une attitude plus nerveuse sur une portion équivalente, nous avons atteint 6,6 l/100 km, un chiffre très respectable dans l’absolu.

Toyota laisse au conducteur quatre modes de conduite afin de gérer l’énergie comme bon lui semble. Le premier, EV, permet de rouler uniquement à l’électricité. Le deuxième, Auto EV/HV, privilégie au maximum la propulsion électrique, mais laisse le bloc thermique intervenir lorsque la situation l’exige. Le mode HV interviendra automatiquement lorsque le niveau de batterie est faible. Enfin, le mode Charge permet au conducteur de recharger la batterie en conduisant.

Ce n’est pas tout puisque le C-HR est équipé d’une nouvelle fonction, « Predictive Efficient Drive », liée à la navigation. La géolocalisation optimise l’utilisation de la batterie tout au long du trajet en analysant l’itinéraire prévu et en basculant automatiquement entre les modes électrique et hybride lors de la conduite en dehors d’une zone à faibles émissions, afin de maximiser la propulsion électrique lors de l’entrée dans une ZFE-m.

Places arrière et coffres limités

Si la présence de la batterie ne réduit pas l’espace à bord, ce n’est pas le cas des deux chargeurs embarqués (deux fois 3,5 kW) dont un est placé dans le coffre. Résultat, celui-ci n’est plus aussi accueillant avec 310 litres au lieu de 364 litres pour la version hybride simple. La recharge s’effectue uniquement par courant alternatif et nécessite entre 8 heures sur une prise domestique et 2h30 sur une prise renforcée. Enfin, cette batterie alourdit le C-HR de 180 kg pour une masse totale de 1 645 kg.

La planche de bord est nettement plus classique que le look extérieur. La séparation entre le conducteur et le passager se révèle imposante et les rangements manquent de volume. Quant au système multimédia, il se révèle réactif et assez facile d’utilisation même si son graphisme est plutôt simple.

Beaucoup d’informations sont affichées sur le combiné, ce qui nuit quelque peu à la lisibilité.

Le toit vitré se passe de vélum pour un gain de poids et de place. Seulement, il laisse passer peu de lumière.

Les places arrière sont peu engageantes. Si l’espace aux jambes à et la tête est correcte, la surface vitrée est trop faible et l’assise trop basse nécessite de plier les genoux. De plus, aucun aérateur n’est prévu

Si le volume de coffre est plus important que sur l’ancienne génération, cette version perd 54 litres par rapport au C-HR hybride simple.

Cette déclinaison hybride rechargeable propose une gamme identique à celle de l’hybride simple. Ainsi, ce PHEV débute avec le niveau Design, facturé 44 900 €. Pour ce prix, déjà conséquent, le C-HR est équipé de la climatisation bizone, l’ouverture et le démarrage sans clé, le compteur numérique de 12,3 pouces, les feux de route automatiques, l’aide au maintien dans la voie, la caméra de recul, l’aide au stationnement avant et arrière, le système d’infodiverstissement avec connectivité Apple CarPlay sans fil et Android Auto filaire associé à un écran tactile de 8 pouces, ou encore les sièges avant et le volant chauffants. Côté look, les jantes de 18 pouces sont de série tout comme les vitres arrière surteintées.

Le deuxième niveau Collection est vendu 4 000 € plus cher et offre en plus le GPS avec l’écran tactile de 12,3 pouces, le chargeur par induction du smartphone, le système audio JBL Premium avec neuf HP, le hayon électrique, la sellerie cuir synthétique/alcantara/tissu. À l’extérieur, cette finition se distingue par des jantes de 19 pouces, une carrosserie biton et une signature lumineuse spécifique.

Pour le même prix, vous avez aussi accès au niveau GR Sport qui, comme son nom l’indique, arbore un style plus sportif. Il conserve les mêmes équipements, mais arbore des surpiqûres rouges sur la sellerie, des marquages GR Sport ainsi que des jantes de 19 pouces noires.

Il existe enfin la série spéciale Première disponible sur les niveaux Collection et GR Sport. L’équipement monte encore d’un cran, et le prix aussi : 53 400 € pour ces deux versions. Elles ont en commun la clé digitale, l’affichage tête haute, le toit panoramique, les feux de route adaptatifs, la caméra à 360° avec le système Toyota Teamate Advanced Park avec la commande à distance et la carrosserie biton+ (partie arrière noire). La Collection dispose en plus d’une sellerie en cuir avec des surpiqûres jaunes. Pour la GR Sport, ce sont les jantes de 20 pouces spécifiques qui permettent de la distinguer

Equipements et options

Version : II 2.0 HYBRIDE RECHARGEABLE 225 COLLECTION PREMIERE

Equipements de sécurité

• Essuie-glaces AV avec détecteur de pluie

• Alarme avec fonction antidémarrage

• Système d'ouverture/fermeture et démarrage sans clé “Smart Entry & Start”

• 8 airbags

• Activation automatique des feux de détresse AR (FHL)

• Aide active au changement de voie liée à l’activation des feux clignotants (LCA)

• Feux d’angle

• Feux de route adaptatifs (AHS)

• Feux AR à LED

• Feux antibrouillard full LED

Equipements de confort

• Filet coffre

• Sièges AV contours enveloppants

• Poches aumonières au dos du siège passager AV

• Rétroviseur intérieur électrochromatique

• Climatisation automatique bizone

• Vitres AV/AR électriques

• Lunette et vitres AR surteintées

• Sièges AV chauffants

• Siège passager réglable manuellement en hauteur

• Volant chauffant

• Siège conducteur à réglages électriques avec mémorisation

• Rétroviseur intérieur intelligent

• Système audio premium JBL 9 HP

• Frein de parking électronique

• Rétroviseurs extérieurs avec éclairage au sol

• Sacoche de rangement pour le câble de recharge

• Pare-brise chauffant (sous les essuie-glaces uniquement)

• Système de rappel pour les sièges AR (RSRS)

• Rétroviseurs extérieurs électriques, rabattables automatiquement et dégivrants

• Volant en cuir synthétique

• Radars de stationnement AV et AR (PKSB)

• Vitrage feuilleté insonorisé

• Système de stationnement semi-autonome (Toyota Teammate Advanced Park)

• Siège conducteur avec support lombaire électrique

Esthétique / Carrosserie

• Toit panoramique

• Jantes en alliage 19″ bi-ton noir et aluminium

• Sellerie en cuir véritable noir avec surpiqûres Jaune Sulfure

Autres équipements

• Kit de réparation anti-crevaison

• Affichage tête haute

• Purificateur d'air ionique Nanoe

• Chargeur de smartphone à induction

• Système d'appel d'urgence automatique “E-Call”

• Optiques AV LED avec signature lumineuse Premium

• Seuils de portes en aluminium

• Ecrous antivol

• Kit de sécurité

• Compteur numérique personnalisable 12,3″

• Ajustement automatique de la hauteur des phares

• Hayon à ouverture électrique

• Poignées de portes affleurantes

• Toyota Safety Sense : Système de sécurité précollision avec détection des véhicules, piétons

• Caméra de recul avec lave-caméra

• 3 ports USB-C

• Coffre avec plancher surélevé

• Câble de recharge Mode 2 (Type 2) 1,8 kW / 6 mètres (domestique)

• Câble de recharge Mode 3 (Type 2) 22kW / 7,5 mètres (Wallbox)

• Eclairage d’ambiance intérieur personnalisable et interactif

• Carrosserie bi-ton+

• Assistant visuel de conduite (DMC)

• Avertisseur de circulation AV et freinage d’urgence (FCTA)

• Avertisseur de circulation AR (RCTA)

• Aide à la sortie sécurisée (SEA)

• Avertisseur d'angles morts (BSM)

• Clé digitale

• Services connectés standards MyToyota (inclus 10 ans)

• Services connectés de contrôle à distance MyToyota (inclus 4 ans)

• Système multimédia Toyota Smart Connect Plus :

• Programme “Beyond Zero Academy”

Options disponibles

• Peinture métallisée bi-ton+ Blue Persan

  0 €

• Peinture métallisée bi-ton+ Jaune Sulfure

  0 €

• Peinture premium bi-ton+ Blanc Lunaire Nacré/Toit Noir

  0 €

• Peinture premium bi-ton+ Gris Argent/Toit Noir

  0 €

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La concurrence

Malgré son gabarit compact, le C-HR va certainement donner des sueurs froides à deux autres SUV au look affirmés. Il y a tout d’abord le Kia Niro dont la version hybride rechargeable est moins puissante avec 183 ch et son autonomie en électrique à peine inférieure avec 60 km. Comme le C-HR, il maîtrise son appétit, mais son prix de base fait davantage dans la douceur : à partir de 40 640 €.

Moins original, mais au look fort, le Jeep Renegade existe aussi en version hybride rechargeable 4xe. Sa puissance cumulée atteint 240 ch et un moteur électrique anime également les roues arrière, ce que ne sait faire le Japonais. De par son architecture et son poids élevé, son autonomie sans brûler une goutte de carburant est moins importante avec une quarantaine de kilomètres. Comme le Kia Niro, il débute plus bas, à partir de 42 400 €.

Toyota ne se cache pas de vouloir flatter l’œil des clients plutôt habitués aux marques premium. En termes de tarif, le plus cher des C-HR PHEV se rapproche du BMW X1 xDrive25e qui débute à 54 800 €. Il est plus puissant, 245 ch, possède quatre roues motrices et va plus loin en électrique avec 86 km au maximum. En revanche, il faudra piocher dans les options pour profiter d’un exemplaire bien équipé.

À retenir : cher à l’achat, économique à l’usage

Comme pour tous les véhicules hybrides rechargeables, ils ne présentent de l’intérêt que s’ils sont rechargés quotidiennement. Avec 60 km d’autonomie en électrique constaté lors de cet essai, le C-HR tient ses promesses à ce niveau. Autre point positif, les consommations restent très raisonnables lorsque le courant vient à manquer, ce qui n’est pas toujours le cas.

À l’usage, le C-HR se révèle donc économique. Seulement, il demande un effort financier de 6 000 € par rapport à la version hybride simple, ce qui reste loin d’être négligeable. Dans l’absolu, ses tarifs sont élevés, davantage que ceux de ses concurrents les plus proches. Cependant, son équipement complet est un avantage.

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Il faut aussi garder en tête que le C-HR ne peut convenir qu’à une petite famille puisque la partie arrière (place et coffre) n’a pas été la priorité de la marque. Toyota mise surtout sur son look et le coup de cœur pour séduire, comme ce fut déjà le cas pour la première génération.

Caradisiac a aimé

• La douceur de conduite
• Le confort de suspension
• La dotation en équipement
• Les consommations réduites

Caradisiac n’a pas aimé

• Le volume du coffre en retrait
• Les places arrière
• La visibilité vers l’arrière
• Les rangements peu accueillants
• Retour de couple dans la direction

Les prix

Les chiffres clés

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