Pour fêter les 10 ans de son Espace en 1994, Renault a mis les petits plats dans les grands en surprenant tout le monde, avec l’Espace F1 : un monospace au cœur de Formule 1.
Il fut un temps lointain où Renault avait le vent en poupe. Tout réussissait au constructeur français, de la création de concepts à son entrée dans le luxe, en passant par ses résultats sportifs. En parlant de concepts, Renault avait même réussi un coup de maître dans le véhicule familial en 1984 avec l’Espace, grâce à Matra.
Un monospace au cœur de Formule 1
Présentée lors du salon de Paris en 1994, la Renault Espace F1 arbore une fiche technique tout simplement ahurissante. L’Espace de deuxième génération sert de base et garde un maximum d’éléments de la version de série : feux arrière, pare-brise, vitres latérales.
A bord, l’Espace F1 pouvait accueillir quatre passagers grâce à des sièges baquets en fibre de carbone. Les changements de vitesse se commandaient via des boutons sur le volant, à la base des pouces … une ergonomie quelque peu discutable !
L’Espace F1 se retrouve donc conçu autour d’un châssis en carbone, avec une structure en aluminium. Emprunté à la Williams FW15C, le V10 3.5 en position centrale arrière crache 820 ch à plus de 12.000 tours/min ! Il est associé à une boîte séquentielle à 6 rapports. De quoi catapulter le pilote de 0 à 100 km/h en 2,9 s, de 0 à 200 km/h en 6,9, et d’atteindre les 310 km/h en vitesse de pointe !
Il fallait être particulièrement courageux pour passer ce cap plein gaz : la caisse devenait instable à cause de son aérodynamique d’armoire normande.
Une icône, même 30 ans plus tard
La Renault Espace F1 a réalisé des tours de piste grâce à Alain Prost en 1995 sur le circuit du Castellet, puis avec Jean Ragnotti à son volant en 2004. Deux exemplaires ont été fabriqués : le showcar, reconnaissable à ses jantes lenticulaires, et le roadcar, posé sur des jantes de course. Le premier est conservé au musée Matra de Romorantin-Lanthenay, tandis que le second est entreposé dans la collection Renault de Flins.
Si vous avez le contact des quatre ingénieurs motoristes responsables de la mise en route de l’engin, n’hésitez pas à nous le donner. Dans le cas contraire, si vous voulez piloter l’Espace F1, dépoussiérez votre PS One du grenier et relancez Gran Turismo 2.