Concept
Il est remarquable de que de génération en génération et d’évolution en évolution, depuis plus de 25 ans, on puisse aussi facilement retrouver ses marques dans une VW Polo. Toujours sobre et besogneuse, avec une élégance classique, la voiture a grandi pour atteindre la taille d’une Golf IV. Elle mesure désormais 4,07 m, soit 21 cm de moins que la Golf VIII. La filiation se retrouve également dans le nouveau regard inspiré de la grande sœur. Et à l’arrière de la Polo, finis les feux carrés, ils sont en boomerang. Si bien que nous en avons été perturbés la première fois qu’il a fallu la retrouver dans le parking où nous l’avions laissée.
Cela bouge plus au niveau des écrans et de la technologie embarquée. Même si dans notre version Life nous n’avions pas la nouvelle dalle sans boutons du « Digital Cockpit Pro » (photo). Libre à vous également de céder aux charmes des solutions connectées « We Connect ». Par contre, le tableau de bord derrière le volant est bien numérique, avec un écran de 8 pouces de série. Il y a moyen de personnaliser la vue, mais ce n’est pas toujours idéal. Ainsi, le compte-tours nous a manqué dans la configuration d’affichage la plus efficace à nos yeux. Surtout quand le système nous rappelle de débrayer à 1300 tours minute. « Je veux bien, mais comment puis-je le savoir ? » Autre tablette tactile apparue sur la Polo : celle pour la climatisation, près du levier de la boîte de vitesse.
La conduite
Nous avions donc une variante à boîte manuelle à 5 rapports pour contrôler son moteur 1.0 l TSI de 95 ch. Ce 3-cylindres turbo assure l’essentiel pour suivre le flot de véhicules sans honte. Il se montre à l’aise dans de nombreuses situations, avec suffisamment d’élasticité pour se relancer sans jongler en permanence avec le pommeau, même à 1300 tr/min. De nouvelles aides à la conduite ont fait leur apparition dont celles de série : la surveillance paramétrique avec freinage automatique d’urgence « Front Assist » et le maintien de voie « Lane Assist ». Lors de notre parcours, Front Assist s’est mis à hurler pour des voitures en stationnement (autorisé) dans un virage et la Polo a bloqué net devant des rails de tram. Un wattman fantôme sans doute !
La suspension un peu à la dure, c’est bien pour garder la trajectoire. Ce qu’elle réussit vraiment. Mais quand la Polo se met à tressauter sur du bitume pas franchement moyenâgeux, on en perd son flegme. Une fois le billard retrouvé, on peut apprécier la direction calibrée pour favoriser la douceur de vivre et la souplesse. Par contre, cela manque forcément de précision si on accélère le rythme.
Notre verdict
La concurrence fait mieux niveau tarif. Normal pour une Volkswagen serait-on tenté de dire. Le constructeur peut répondre, à juste titre, que sa Polo ne manque pas d’atouts. Facile à conduire, avec sérénité sur les rubans autoroutiers, elle a de quoi assurer ses missions pour des conducteurs de tous les âges à la recherche d’une voiture efficace et rassurante. Rien ne dépasse et tout est bien à sa place, sans fantaisie. Certes, elle manque parfois de détente sur les imperfections de nos routes. Le prix à payer pour bien camper sur sa position en virage.
- Vrai facelift
- Habitabilité pour 4
- Polyvalente, encore et toujours
- Prix
- Suspension sans concession
- Front Assist trop peureux