Style atypique et belle qualité de réalisation, le petit SUV DS3 Crossback détenait, sur le papier, pas mal d’ingrédients pour réussir. Problème, il a aussi sonné le glas de la DS3 originelle. Alors, le Crossback a-t-il tué la poule aux œufs d’or qu’était la DS3 première du nom ?
Changement de cap en 2019, la DS3 prend de la hauteur
Plus basse de 7 cm que la C3, la Citroën DS3 en diffère aussi par la forme de l’entrée d’air principale, qui intègre la découpe du double chevron. Mais c’est surtout le profil et la poupe qui changent.© Alex Krassovsky
Le format standard de la catégorie s’établi aujourd’hui autour de 4,20 m pour un Renault Captur voire de 4,30 m pour le cousin technique Peugeot 2008. Quant au volume d’emport, la moyenne du segment est de 400 litres. Et pour enfoncer le clou les tarifs coquets du DS3 Crossback n’ont pas aidé eux non plus. En 2022, seulement 6 500 exemplaires ont trouvé preneur dans l’hexagone, c’est 30% de moins que l’année précédente sur un marché en baisse de 8%.
Une base technique toute trouvée
DS avait pourtant les moyens de renouveler sa DS3 berline, celle des origines, en conservant la formule “berline” mais en sacrifiant toutefois la silhouette à trois portes au profit de celle à cinq portes. Ainsi, à l’image d’une Opel Corsa qui n’est qu’un « reskin », comprenez un changement de peau extérieure dans le langage des designers, d’une Peugeot 208 de seconde génération, les designers de DS auraient pu parfaitement esquisser une DS3 bis. Lancia emploiera d’ailleurs cette stratégie pour renouveler son Ypsilon, Alfa Romeo pourrait faire de même pour ressusciter sa MiTo. Pourquoi DS s’en est-il privé ?