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Le groupe General Motors sera a priori le premier à proposer un assistant embarqué équivalent à ChatGPT dans sa gamme. Les géants de la tech travaillent aussi sur le sujet.
Mais, le milliardaire a claqué la porte 4 ans plus tard, sur fond de divergences. Et entre temps, la firme a accueilli Microsoft qui a décidé d’y investir. L’éditeur de logiciels compte bien intégrer ChatGPT dans le moteur de recherche Microsoft Bing ainsi que dans le navigateur Edge.
Sans doute vexé, Elon Musk a depuis créé discrètement la société X.Ai, basée dans le Nevada. Le patron de Tesla a déjà débauché des experts de Deepmind, une filiale de Google. Le milliardaire n’est pas à une contradiction près, lui qui dans une lettre ouverte demandait la suspension pendant six mois de la « course incontrôlée pour développer et déployer des cerveaux numériques toujours plus puissants, que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable ».
ChatGPT inside chez GM ?
Un robot capable de faire la conversation aurait sans doute sa place dans une voiture. Pour le moment, il faut se contenter de ce que proposent les GAFA avec Amazon (Alexa), Apple (Siri) et Google Assistant. L’autre alternative est Soundhound, une société américaine qui ajoute de l’intelligence à la reconnaissance vocale chez Mercedes*, Stellantis, Hyundai-Kia et Honda. Ce n’est pas si mal, quand on songe que le système « Hey Mercedes » comprend 27 langues et couvre 30 domaines avec des milliers de commandes. Mais, ChatGPT est bien au-dessus du lot.
Pour GM, cet assistant pourrait par exemple expliquer comment on change un pneu en cas de crevaison et trouver des tutos à projeter sur l’écran de bord. De même, il pourrait décrypter un signal d’alerte sur le tableau de bord, commander la pièce et prendre rendez-vous. Accessoirement, ce serait un moyen de fermer la porte à Apple et Google dans le tableau de bord.
* En 1996, Linguatronic était le premier système embarqué de commande vocale
La Chine prépare un système équivalent
Alors que les géants de la tech américaine (Amazon avec Bedrock, Google avec Bard) essaient de répliquer à cette mode de l’IA générative (des algorithmes d’Intelligence Artificielle et de Machine Learning qui utilisent des contenus existants au service de leur apprentissage pour en générer de nouveaux), les Chinois ne sont pas en reste.
Baidu a un accord avec le constructeur Changan, qui va l’intégrer dans un de ses modèles, la Lamore. Le constructeur estime que cette intelligence artificielle va révolutionner l’expérience utilisateur. Il va aussi collaborer avec le géant de l’internet chinois pour développer un super ordinateur qui pourra supporter la conduite autonome et la communication entre véhicules et avec l’infrastructure.
DriveGPT arrive
Dans un autre genre, la start-up Haomo.ai, qui est soutenue par le constructeur Great Wall, lance pour sa part le système DriveGPT.
Il a pour objectif d’apporter plus d’intelligence dans l’automobile en intégrant le facteur humain, sous forme de données, pour améliorer la prise de décision dans la conduite autonome. L’idée est d’apporter une aide au conducteur de façon plus logique et plus transparente dans les situations complexes.
Le système est développé sous forme de coopération avec des universités et des industriels, chinois (Huawei, JD.com, Volcano Engine*, Wey), mais aussi américains (Qualcomm, Intel). A priori, le premier constructeur à utiliser DriveGPT sera Wey, sur un modèle hybride rechargeable sur marché local.
*Une firme lancée par Bytedance, le groupe qui est à l’origine de TikTok