- Bottoms (Prime Video) : 60% de Lolita malgré moi, le film ado culte de Lindsay Lohan revu et corrigé
- 25% de Fight Club mais quand tout le monde a ses règles au fight club
- 15% de Hartley, cœurs à vif mais nouvelle génération
Bottoms : 60% Lolita malgré moi, 25% Fight Club, 15% Hartley coeurs à vif… On a désossé la comédie qui a enflammé les États-Unis
Sorti l’été dernier aux États-Unis, le film Bottoms n’était pas le plus attendu mais il a pourtant créé l’événement dans les salles. Alors qu’il débarque ce lundi 20 novembre en France sur Prime Video, Télé-Loisirs a décrypté cette comédie déjantée qui vaut le détour.
Bottoms (Prime Video) : 60% de Lolita malgré moi, le film ado culte de Lindsay Lohan revu et corrigé
Peut-être les téléspectateurs les plus jeunes n’auront-ils pas vu les multiples clins d’œil au film de Tina Fey sorti en 2004. Mais impossible pour les adolescents des années 2000 de passer à côté de la comparaison, tout d’abord avec l’époque. Si l’année n’est jamais dite dans Bottoms, les téléphones sont à clapet et les looks, à base de mini-jupes à carreaux ou de t-shirts trop larges style grunge, plantent le décor du début du millénaire. Dans Bottoms, comme dans Lolita malgré moi, les stéréotypes de catégories d’élèves poussent le curseur au maximum. On tremble encore en se souvenant de Rachel McAdams en cheerleader tyrannique et on rit à la pensée d’Amanda Seyfried, en blonde écervelée, qui tâtait sa poitrine pour prédire la météo régionale. Une caricature qui ne fonctionnait que grâce à son extrême second degré, écartant toute volonté de se frotter au réalisme. De la même façon, Havana Rose Liu (Isabel) et Kaia Gerber (Brittany) surjouent avec aisance et dérision la carte des filles les plus cool du lycée qui n’ont d’yeux que pour les footballeurs les plus préhistoriques et creux. Face à elles, Ayo Edebiri – qui joue Josie et s’était déjà largement fait remarquer dans la série The Bear – et Rachel Sennott – alias PJ, déjà vue dans The Idol – sont les looseuses ostracisées de service qui, comme Lindsay Lohan, vont monter un énorme bobard pour grimper sauvagement l’échelle sociale de la cour de récré. Sans jamais le plagier, Bottoms revisite les ficelles du film avec modernité. À voir si le reboot musical de Lolita malgré moi, qui sort en salles début janvier 2024, soutiendra la comparaison.
25% de Fight Club mais quand tout le monde a ses règles au fight club
Edward Norton et Brad Pitt n’ont qu’à bien se tenir. Loin de la poussée suintante de testostérone qui faisait vibrer le Fight Club de David Fincher, ce sont ici les œstrogènes qui font la loi. Au lancement du club, Josie et PJ font directement référence à l’œuvre du maître du thriller et en proposent une version 100% féminine. Pour autant, il n’y a rien d’édulcoré : le sang coule à flots, dans le rire et les larmes, sous les coups les unes des autres, des os sont brisés et les cycles menstruels démystifiés. La mise en scène pousse la bagarre et le sanglant, rompant avec l’idée d’un film adolescent de filles, souvent dépeintes comme sages ou complexées, ici certaines allant même jusqu’à la pose de bombe ! Une absurdité épanouissante qui laisse tout de même de la place au thème indispensable de la sororité à cet âge de construction de l’identité.
15% de Hartley, cœurs à vif mais nouvelle génération
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