Carlos Tavares en appelle au protectionnisme européen

Interrogé sur le futur de l'automobile dans la matinée de RTL, le patron de Stellantis souhaite que l'Union limite ses aides à la voiture électrique à celles qui sont fabriquées en Europe.

Pour Carlos Tavares, l'Europe doit agir comme la Chine ou les États-Unis.

Pour Carlos Tavares, l’Europe doit agir comme la Chine ou les États-Unis.

Invité de la matinale de RTL à l’occasion de l’ouverture du Mondial de l’automobile, Carlos Tavares a martelé une idée qui commence à faire son chemin à Bruxelles comme à Paris. Pour lui, et en parlant des autos électriques, «Il faut limiter les aides aux véhicules fabriqués en Europe».

Un protectionnisme à l’américaine

Un système déjà appliqué aux États-Unis, ou Joe Biden a ratifié son “Inflation réduction act” ou il précise que l’aide de 7 500 euros sera réservée aux voitures fabriquées sur le sol américain. Une forme de protectionnisme que le patron de Stellantis souhaiterait voir appliquer dans la vieille Europe ou actuellement les aides sont accessibles à tous, notamment en France ou, pour le moment, il suffit de s’offrir une électrique de moins de 47 000 euros, quelle que soit son origne, pour en bénéficier.

«Il faut qu’il y ait une réciprocité entre ce que nous subissons en Europe et ce qui nous est imposé en dehors d’Europe. Que vous regardiez la Chine ou l’Amérique du Nord, vous avez des protections mises en place pour ne favoriser que les véhicules fabriqués sur ces territoires» a encore argumenté Tavares. Deux régions qu’il ne cible pas par hasard puisque l’américain Tesla est aujourd’hui parmi les leaders du secteur et que l’offensive chinoise en Europe est une réalité comme l’on peut le constater depuis ce matin au Mondial de l’automobile qui ouvre ses portes.

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