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Cette Porsche 959 restaurée a servi d’étude interne… pour Nissan !

Nissan a cherché plusieurs moyens de faire évoluer sa Skyline GT-R dans les années 80. Pour sa R32, la marque japonaise a décidé d’acheter discrètement une Porsche 959 … revendue aujourd’hui aux enchères dans une autre robe !

Durant la fin des années 80, Nissan cherche à renouveler sa Skyline. Fabriquée depuis 1985, la Skyline R31 arrive en fin de carrière, et il faut lui trouver une remplaçante. Mettre au point la Skyline R32 nécessite des connaissances mécaniques encore plus pointues, en vue de conserver son hégémonie locale.

Surnommée la « maxi-Porsche », la 959 était un véritable laboratoire roulant, embarquant de nombreuses technologies inédites : double suralimentation, suspensions pilotées, transmission intégrale, carrosserie composite, ABS, etc. C’est alors que la marque japonaise eut une idée qui va s’avérer brillante par la suite : acheter un exemplaire de la meilleure voiture du monde en 1986.

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Achetée discrètement pour être démontée

Cet exemplaire possède une histoire particulièrement sombre. Il a servi de véhicule-étude pour Nissan, afin de poursuivre la mise au point de sa future transmission intégrale !

Nissan a tenté d’en obtenir un exemplaire directement à la source, en Allemagne. Demande rejetée de la part du constructeur de Stuttgart. Le plan B du constructeur japonais fut le suivant : contacter le concessionnaire belge D’Ieteren Brothers pour que le châssis 022 soit expédié à un ressortissant belge, puis l’exporter discrètement à Yokohama, au Japon.

Les ingénieurs nippons ont ensuite décortiqué et analysé chaque pièce de sa transmission intégrale, très évoluée pour l’époque. Les informations récoltées en interne ont permis de mettre au point la transmission intégrale la plus célèbre de l’histoire de l’automobile japonaise : le système ATTESA ET-S. Elle équipe la Skyline R32 GT-R en 1989, qui va terroriser ses adversaires sur les circuits locaux jusqu’en 1994.

Une fois leurs recherches terminées, Nissan a discrètement vendu la 959 à l’un des ingénieurs de Nissan impliqués dans le projet qui a conservé la voiture jusqu’à son importation aux États-Unis, sans jamais l’immatriculer au Japon.

Un garage californien a retrouvé sa trace en 2019. Celui-ci le restaure pour en faire un véritable monstre, encore plus abouti qu’en 1986.

Canepa, le Singer de la Porsche 959

Canepa est un préparateur situé à Scotts Valley, en Californie. Son fondateur, Bruce Canepa, a passé des milliers d’heures au volant de la Porsche 959. Il en connaît chaque détail, à tel point qu’il a cherché à améliorer cette voiture, déjà très complexe. Il a fallu près de 4.000 heures de restauration et quatre ans de travail pour sortir le 12ème exemplaire de son atelier : voici la Porsche 959 « SC by Canepa ».

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Elle reçoit une nouvelle peinture vert chêne foncé, issue du nuancier personnalisé de chez Porsche. Celle-ci lui va à ravir, puisque bien différente du gris d’origine. À l’intérieur, l’habitacle est tendu de cuir brun tabac sur-mesure. Quelques touches de tissu, semblables à du tweed complètent la dotation intérieure.

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Chez Canepa, le moteur n’est pas en reste. Le préparateur californien a profondément retravaillé le Flat-6 2.8 biturbo, qui passe de 450 à 800 ch ! Associé à une boite manuelle renforcée à 5 rapports (contre 6 à l’origine), l’engin prendrait jusqu’à 360 km/h en vitesse de pointe, d’après le garage californien.

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Canepa travaille depuis près de 25 ans sur la Porsche 959. Son premier exemplaire a été livré en 2003, et il prévoit de ne fabriquer que 50 exemplaires badgées de son atelier.

Faire de l’espionnage industriel avec des gants de conduite a un prix : cet exemplaire a été estimé entre 3,25 et 3,75 millions de dollars sur un site de vente aux enchères américain, soit près de 3,5 millions d’euros.

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