Alors que son lancement était initialement programmé pour 2023, la quatrième génération de Citroën C3 (CC21) se fera finalement attendre jusqu’au printemps 2024. L'argus vous dévoile les secrets de la citadine aux chevrons qui a pour objectif de rivaliser avec Dacia.
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Dans sa version européenne, la future Citroën C3 se fera finalement attendre jusqu’en 2024.
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Meilleure vente de Citroën depuis des lustres, la C3 est un modèle crucial pour la marque. Son actuelle génération, apparue en 2016, a déjà six ans au compteur. Les Chevrons travaillent donc activement sur sa remplaçante, dont le développement n’a rien d’un long fleuve tranquille. A l’origine, Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis, comptait proposer partout dans le monde la nouvelle C3 indienne, développée en grande partie par la branche Consulting du groupe Tata. Il souhaitait aussi que la version indienne alimente directement le marché européen. Mais Vincent Cobée, devenu directeur de la marque en janvier 2020, a su convaincre son supérieur que l’Europe n’avait pas les mêmes exigences. D’autre part, c’est finalement le site slovaque de Trnava (qui produit les Citroën C3 et Peugeot 208) qui a été retenu. Même si « notre » Citroën C3 répond au même code CC21 que ses homologues indiennes ou latino-américaines et fait partie du même programme « Smart Car », les ingénieurs ont donc pu revoir toutes ses prestations à la hausse.
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Un look de petit SUV
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Cela n’empêchera pas cette citadine de présenter de nombreux points communs avec la version brésilienne (voir vidéo ci-dessous), comme l’a récemment confirmé Laurentis Barria, le directeur marketing et communication monde du constructeur : ” Nous nous sommes inspirés de cette nouvelle C3 que nous présentons au Brésil pour créer la nouvelle C3 européenne “. Esthétiquement, le profil de petit SUV, façon C3 Aircross en réduction, sera identique. Tout comme les dimensions légèrement plus compactes que celles d’aujourd’hui, avec une longueur qui repasse sous la barre des 4 m. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, la version “made in Europe” ne présentera pas une esthétique spécifique. Seules les faces avant et arrière seront remaniées pour le Vieux Continent. La modification la plus importante est cependant bien cachée et n’a été décidée que tardivement. Alors que Carlos Tavares avait plaidé pour l’emploi des mêmes types d’acier qu’en Inde, les ingénieurs se sont aperçus, même sans viser les 5 étoiles, que cela ne permettrait pas du tout de répondre aux normes européennes des crash tests. D’autant que la réglementation GSR 2, qui s’appliquera à tous les véhicules particuliers en juillet 2024, comprendra des exigences plus sévères dans de domaine, en plus d’imposer de nombreux nouveaux équipements de sécurité.
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Moins chère que les 208 et Corsa
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La Peugeot 208 sera restylée l'an prochain. Sa version électrique y gagnera le nouveau moteur développé avec Nidec, qui ne sera pas utilisé par la future C3.
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Proche cousine de la 208, l'Opel Corsa actuelle se prépare elle aussi à bénéficier d'un lifting en 2023. Toutes deux affichent un positionnement plus haut de gamme que la petite Citroën.
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C’est donc toute la structure de cette nouvelle C3 qui a besoin d’être revue. De quoi engendrer un certain retard. Ainsi, alors que la présentation de cette quatrième génération, et sa mise en production, était initialement attendue pour le printemps 2023, puis à l’automne, elle n’aura pas lieu avant 2024 alors que la commercialisation débutera au début du printemps. Il faut dire que Citroën n’a pas le droit à l’erreur avec ce véhicule, qui doit incarner sa nouvelle stratégie. Aux côtés de Fiat, la marque est plus que jamais chargée d’assurer l’entrée de gamme du groupe Stellantis. Plus question d’aller marcher sur les plate-bandes de Peugeot ou d’Opel. La quête d’économies ira certes moins loin que sur les C3 indiennes ou sud-américaines, mais la plate-forme employée en Europe sera certes similaire mais améliorée en sécurité et en prestations. Il s’agira donc d’une nouvelle version simplifiée de la CMP des Peugeot 208 ou Opel Corsa, qui permettra à cette C3 2024 d’afficher des tarifs inférieurs à ceux de ses cousines. Un moyen aussi de compenser la disparition de la petite C1, qui n’aura pas de succession directe.
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Deux puissances pour l'ë-C3 électrique
Afin de jouer la carte d’un prix accessible, la nouvelle C3 disposera d’éléments mécaniques spécifiques. Ainsi, les versions 100 % électriques ë-C3 ne profiteront pas du nouveau moteur e-Motors (Nidec/PSA), qui débarquera sur les DS3, Jeep Avenger et Peugeot e-208 restylée à partir de début 2023. Chez les Chevrons, ce sont des blocs chinois qui seront utilisés, avec des coûts plus serrés et une puissance plus modeste. L’ë-C3 Eco affichera une puissance aux alentours de 60 kW (82 ch), alors que la variante la plus « musclée » plafonnera à 80 kW (environ 109 ch). Rappelons que les actuelles e-208 et Corsa-e se targuent de 100 kW/136 ch. Les batteries seront fournies par le chinois Svolt (et non CATL), qui construit deux gigafactories dans le sud de l’Allemagne. Une implantation qui a l’avantage d’être assez proche de l’usine slovaque de Trnava. Deux capacités sont prévues : 40 kWh pour la version Eco et 50 kWh. Côté thermique, en revanche, il ne restera plus qu’une seule possibilité comme pour les versions non-européennes : le trois-cylindres essence 1.2 PureTech (dans sa version actuelle Génération 2). Un moteur qui se privera d’hybridation légère puisque le projet d’un système en position P0 (sur la façade moteur) a été abandonné au profit de l’e-DCT de Punch Powertrain, trop coûteuse pour la Citroën, et qui sera obligatoirement associée au nouveau 1.2 Génération 3 (avec chaîne de distribution). Afin d’éviter de dégrader sa moyenne d’émissions de CO2, qui baisse tous les ans par palier, la marque misera sur les versions électriques que Carlos Tavares a pour objectif de vendre au prix du thermique.
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Contrairement au modèle actuel, la prochaine C3 aura droit à la plate-forme CMP mais dans une version simplifiée.
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