La plateforme CMP de Stellantis, qui deviendra STLA prochainement, a servi à de nombreux modèles au sein des marques européennes du groupe. Mais Stellantis n’est pas seul à user ou abuser du
Rationnaliser et mutualiser, deux maîtres mots dans l’industrie automobile actuelle qui doit faire face à des normes toujours plus dures et des objectifs d’électrification nécessitant des investissements colossaux. Tous les grands groupes mondiaux ont donc des plateformes communes, des motorisations et boîtes de vitesses partagées entre de nombreux modèles et des technologies embarquées quasiment uniques au groupe entier. Stellantis n’échappe pas à la règle même si cette politique existait déjà sous l’ère PSA avec les plateformes PF. Mais Carlos Tavares, depuis la fusion avec FCA et la création de Stellantis – un géant de 14 marques éparpillées dans le monde entier sur des marchés très différents -, a clairement accéléré le mouvement en Europe. Au point de trop diluer l’identité de marques fortes telles qu’Alfa Romeo et Jeep ?
La Peugeot 208 et sa famille
La Peugeot 208 est la “CMP” la plus vendue d’Europe© Peugeot
Le premier modèle à avoir arboré la plateforme CMP n’est pas la 208 actuelle. En 2018, au Mondial de l’Auto, PSA dévoile sa toute nouvelle plateforme qui est une grosse évolution de l’ancienne PF1 avec une petite particularité : une capacité “multiénergie”. C’est une première chez l’industriel français qui s’apprête à inaugurer cette plateforme inédite par… le nouveau DS3 Crossback ! La Peugeot 208 de seconde génération suivra rapidement. Hybride, thermique ou électrique, la CMP a été pensée dès le départ pour accueillir tout type d’énergie sur les lignes d’assemblage.
Les cousines des Peugeot 208 en 2024 :
Volkswagen avant les autres !
Volkswagen aussi clone ses modèles, mais les moteurs sont autre chose : la Polo GTI a droit à un quatre cylindres 2.0 turbo.© Volkswagen
Trop peu de moteurs ?
Le trois cylindres peut passer sur des citadines, mais Stellantis est peut-être trop juste en choix de mécaniques© Jalil Chaouite
Néanmoins, la rationalisation a ses limites. Stellantis n’a qu’un trois cylindres (atmosphérique ou turbo) et une seule combinaison électrique avec le moteur de 156 ch à proposer sur tous ces modèles (en dehors du Milano Veloce de 240 ch, inédit). C’est peut-être un peu maigre face à un groupe Volkswagen, pour ne reprendre que lui, qui a des trois ou quatre cylindres de différents niveaux de puissance capables d’équiper des véhicules plus gros et statutaires. Tout comme le 1.2 PureTech hybride de 136 sera un peu juste sur un 3008 du segment supérieur. Mais Stellantis n’a plus aucun moteur thermique ou hybride non rechargeable en quatre cylindres pour ces modèles familiaux. Et puisque le diesel a été évincé…
Notez cet article 3.9/5 ( 29 votes) Publié le 11/04/2024 à 18:15 Véhicules d’occasion