Une ligne fluide, basse, qui se veut sportive. Clairement, cette chinoise cherche à copier les électriques performantes de même gabarit, à commencer par la Tesla Model 3. En s’alignant sur leur définition.
Second plus gros producteur de voitures électriques au monde après Tesla, Byd propose en Europe cette berline au look léché, qui affiche des performances élevées. Elle n’est pas donnée mais son équipement est riche.
Esthétiquement, pas de révolution. Mais des recettes déjà vues ailleurs, avec une silhouette basse et effilée, qui se veut sportive. L’aérodynamique a été particulièrement soignée, au bénéfice de la sobriété. Le capot avant très plongeant ne permet pas de bien percevoir les limites antérieures de la carrosserie. Large habitabilité, y compris à l’arrière avec l’avantage d’un plancher complètement plat. Hélas, la place centrale sur la banquette est sacrifiée : rehaussée et raffermie, vraiment peu accueillante.
Une conduite plutôt agréable
Le coffre n’est pas géant, mais il est complété par un espace de rangement non négligeable à l’avant. En revanche, l’absence de hayon est pénalisante, d’autant que le seul accès est très bas.
La version la moins puissante aligne déjà 313 ch, ce qui est beaucoup, procurant des accélérations séduisantes et surtout linéaires. Dans cette définition, la Seal n’a droit qu’à deux roues motrices, à l’arrière. Malgré cette définition de propulsion, le comportement apparaît sain et équilibré, en tout cas sur sol sec. Sur pluie et sur neige, le constat pourrait être différent. Pour 3 000 € de plus, la version Excellence propose d’office un second moteur avec quatre roues motrices. Sa puissance fait un bond à 530 ch. Là, les performances deviennent ébouriffantes.
Impression d’espace et grande modernité à bord. Pivotant, le grand écran central peut être placé en position horizontale ou verticale. Mais l’accès aux commandes est vraiment trop complexe.
BMW i4, 57 550 €.
Impossible de mesurer avec précision la consommation électrique et l’autonomie ! D’abord parce que Byd ne donne que la capacité brute de la batterie et pas celle réellement utilisable ; ensuite parce que, même si vous remettez l’ordinateur de bord à zéro, vous ne pouvez pas obtenir des consommations moyennes immédiatement : elles restent toujours calculées sur les cinquante derniers kilomètres. Idiot. D’après nos estimations, sur route, vous tournerez autour de 17,5 kWh / 100 km : très correct. Mauvaise surprise : quoique faisant appel à une pompe à chaleur normalement peu gourmande en énergie, le chauffage d’habitacle fait chuter très fortement l’autonomie : 24 % de km en moins lorsque vous branchez le chauffage en hiver !
Hyundai Ioniq 6, 52 400 €.
Recharge finalement pas si rapide
Pour la recharge, les chargeurs de forte puissance seront acceptés jusqu’à 150 kW : très bien. Mais dans les faits, Byd annonce 37 minutes pour passer de 30 à 80 %. Soit 10 minutes de plus qu’une Model 3 pour passer de 20 à 80 %, et 20 minutes de plus qu’un Model Y qui est pourtant doté d’une batterie fabriquée par Byd. Bizarre…
Un équipement riche, quelques faiblesses
De la part d’une marque chinoise inconnue chez nous, on aurait attendu des prix fracassants. Il n’en est rien. La Seal vaut 4 000 € de plus que la Tesla Model 3 Propulsion offrant des performances quasi identiques. L’équipement de série est riche, sans toutefois intégrer dans le GPS le très utile planificateur de trajet en fonction des recharges. Le cuir véritable est banni à bord. Souple et assez doux au toucher, le revêtement des sièges fait tout de même assez plastique.
Nous avons aimé
Prix très bien placé, performances élevées, autonomie semblant correcte, équipement complet, écran central géant et pivotant, silence appréciable
Nous avons moins apprécié
Suspension raide surtout à l’arrière, complexité cauchemardesque des commandes, pas de hayon, pas de planificateur d’itinéraire, réseau presque inexistant pour l’après-vente
Seal à partir de 46 990 €
Version essayée : Seal Design, 46 990 €
Longueur : 4,80 m
Coffre : 400 l (+53 l à l’AV)
Moteur : électrique, 313 ch
Batteries : 82,5 kWh brut (théorique)
Autonomie annoncée : 570 km
Bonus/malus : neutre
Principaux équipements
Jantes alu 19 pouces, toit vitré fixe, phares à Led, accès et démarrage sans clé, régulateur de vitesse adaptatif, caméra 360°, tableau de bord digital 10,3 pouces, écran central 15,6 pouces pivotant, GPS, recharge de deux portables par induction, clim automatique bi-zone, similicuir sur planche de bord et sellerie, sièges AV électriques, chauffants et ventilés.
Les rivales
BMW i4, 57 550 €
286 ch, très grand agrément de conduite, belle autonomie, finition de qualité, trop d’équipements en option, tunnel de transmission encombrant.
Hyundai Ioniq 6, 52 400 €
229 ch, autonomie et rapidité de recharge appréciables, beaucoup de place pour les jambes à l’AR, garde au toit faible à l’AR, coffre petit et peu pratique.
Tesla Model 3 Propulsion, 42 990 €
Récemment restylée. 290 ch, autonomie très bien placée, grande rapidité de recharge, excellentes performances, suspension moins ferme que précédemment.
