Toujours le même dessin inauguré par les gros SUV de la marque il y a plus de quinze ans. Remis ici au goût du jour mais sans innovation stylistique particulière. Le volume intérieur apparaît important.
Grande première pour Mazda : un hybride rechargeable. Une technologie montée dans le grand SUV familial de la marque, qui avait disparu du marché français il y a dix ans. Grand retour et quelques surprises…
À bord, bonne première impression, surtout sur la version haut de gamme Takumi : elle offre une planche de bord au style personnel alignant de jolis matériaux. Un similicuir assez chic sur le dessus, et un tissu inattendu avec des coutures et des ourlets tout à fait particuliers qui habille élégamment sa façade. Le volume habitable se révèle important, mais la sellerie, surtout côté banquette, se montre ferme. Une grosse déception : la suspension. Vraiment sèche, carrément dure à l’arrière. Et sans possibilité d’opter pour un amortissement piloté ou un système pneumatique qui améliorerait les choses.
Planche de bord chic, claire, bien présentée. En son centre, évidemment, trône l’inévitable écran. Mais qui n’est tactile qu’à l’arrêt. Énervant. Il faudra passer par la molette centrale.
C’est un hybride rechargeable. Plus de huit heures pour remplir totalement les batteries sur une prise domestique. Le problème, c’est que l’autonomie autorisée ensuite en pure électrique est très faible.
À l’aise sur route mais… incroyable : quel glouton !
Les quatre roues motrices en série assurent une bonne adhérence. Et vous apprécierez la précision et la douceur de la direction. Dommage : l’aide au maintien dans la voie intervient de façon trop brutale. Avec 327 ch, les performances sont évidemment de haut niveau. Mais, surprise : le fonctionnement en tout électrique de même que l’enclenchement du moteur thermique manquent d’onctuosité. L’autonomie en pure électrique déçoit : nous l’avons évaluée à moins de 50 km pour un usage mixte ville/route en conduisant très, très doucement. En tout cas bien plus faible que ce qu’annonce Mazda (63 km). Une fois les batteries épuisées, la consommation d’essence se révèle trop haute : 7,8 l sur route. Vraiment beaucoup trop.
Pour une fois chez Mazda, l’écran central est devenu tactile. Mais… uniquement à l’arrêt ! Il cesse d’être tactile dès que vous roulez. Il faut en passer par la molette centrale. Archaïque. Le court levier de vitesses de préhension très agréable offre une originalité : il aboutit sur la position R (recul) lorsqu’il est poussé à fond vers l’avant. C’est-à-dire là où se trouve la position P (parking) sur toutes les autres voitures du marché. Pour enclencher la position Parking, il faut le décaler sur la gauche. Vraiment pas intuitif. À partir du 3e niveau de gamme (sur quatre), Mazda propose en première mondiale un dispositif très pratique : la reconnaissance faciale. Elle permet d’ajuster automatiquement le siège conducteur, les rétroviseurs et l’affichage tête haute en fonction de la personne qui s’installe au volant.
Audi Q5 50 TFSI e S Line, 70 220 €
Évidemment cher, mais moins que ses concurrents
Les prix sont haut perchés, justifiés en partie par l’équipement riche. Depuis le lancement, ils ont déjà augmenté de 2 800 € ! Mais les concurrents sont encore plus chers ! À noter que le CX-60 propose aussi une surprenante version diesel, à la technologie très raffinée, et qui affiche une consommation extrêmement basse. Pour un prix inférieur. Proposée en deux puissances : 200 ch avec roues arrière motrices, ou 254 ch en quatre roues motrices. Et avec des consommations franchement avantageuses. L’hybride fait moins bien…
BMW X3 30e M Sport, 70 950 €
Nous avons aimé
Présentation intérieure originale et raffinée, prix bien placé par rapport à la concurrence, habitabilité généreuse, direction très agréable, coffre très grand, garantie 6 ans ou 150 000 km.
Volvo XC 60 T6 Plus, 74 480 €
Suspension peu confortable, banquette ferme, autonomie électrique trop réduite, consommation décevante, écran central compliqué et non tactile en roulant, levier de vitesses non intuitif.
CX-60 à partir de 53 150 €
Version essayée : CX-60 Takumi, 64 550 €
Longueur : 4,75 m
Coffre : 570 l
Moteur : 4 cylindres essence, 2,5 l, 191 ch + moteur électrique, 327 ch au total
Performances. 200 km/h, 0 à 100 km/h : 5,8 s.
Conso mixte : 1,5 l
Bonus/malus : neutre
Principaux équipements
Jantes alu 20 pouces, phares à LED, accès et démarrage sans clé, régulateur de vitesse adaptatif, affichage tête haute, caméra de recul, tableau de bord digital 12,3 pouces, écran central 12,3 pouces, GPS, recharge de portable par induction, clim automatique bi-zone, similicuir sur planche de bord, sellerie cuir, sièges AV électriques, chauffants et ventilés, sièges AR chauffants.
Les rivaux
Audi Q5 50 TFSI e S Line, 70 220 €
Très belles prestations d’ensemble (299 ch). Grande prestance sur route, 4 roues motrices, finition exemplaire. Très cher. Meilleur bilan énergétique que sur le Mazda.
BMW X3 30e M Sport, 70 950 €
Performances et agrément excellents. Quatre roues motrices, belle finition. Très cher. Consommations électrique et de carburant bien placées.
Volvo XC 60 T6 Plus, 74 480 €
Encore plus cher. Très doux à conduire, confort particulièrement soigné. Finition de qualité. Quatre roues motrices. Plus puissant. Grande autonomie en 100 % électrique.
