Depuis le 1er janvier 2021, les constructeurs automobiles implantés en Europe sont pénalisés s’ils dépassent 95 g/km d’émissions de CO2 en moyenne sur leur gamme. Ajoutez à cela un malus écologique toujours plus sévère en France et vous comprenez pourquoi, comme celle des citadines, la catégorie des sportives compactes compte de moins en moins d’adeptes. Cette année-là, une Mégane R.S. était proposée à 43 200 € et devait composer avec un malus minimum de 9 550 €. Si vous préférez une Civic Type R, le tarif de base s’élevait à 44 920 €, auquel il faut ajouter au moins 10 980 € de malus. Chez Cupra, pourtant, ils se sont lâchés totalement. La division sportive de Seat a lancé en édition limitée un SUV compact aux dessous improbables, le Formentor VZ5, parallèlement à la dernière génération de Leon avoisinant les 300 ch.
Cinq cylindres
Différentiel magique
Malgré sa lourde carcasse, il ne rendrait qu’un dixième de seconde à l’ancienne RS3 sur le 0 à 100 km/h. Sur circuit, les premiers tours en mode Cupra avec les aides à la conduite désactivées laissent sur sa faim. On reconnaît bien la sonorité caractéristique du 2,5 litres, atypique et sommitale chez les compactes. Et grâce au travail du différentiel magique, adieu le sous-virage si frustrant des RS3 anciennes générations. Mais impossible de provoquer la moindre glisse à bord de ce SUV au comportement aussi appliqué que verrouillé.
Ce Formentor provoque un plaisir fou, entre une dérive facile à entretenir et le fabuleux 5 cylindres
En fait, il suffit d’activer le mode Drift pour s’amuser. Accélérateur écrasé à fond juste après l’inscription en virage, le Formentor se place joliment en crabe. Très simple, le mode d’emploi rappelle celui de l’ancienne Focus RS. Ce Formentor procure un plaisir fou, entre une dérive facile à entretenir et les délicieux hurlements du cinq cylindres. Il y a plus d’inertie qu’au volant d’une A 45 S dotée d’une transmission aux propriétés similaires, mais quelle surprise d’expérimenter de telles sensations au volant d’un SUV familial !
