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Essai Kia XCeed 1.5 T-GDi restylé (2022) : un crossover bien dans sa peau

Un an après les Ceed 5 portes, break et shooting brake (ProCeed), Kia s’attaque au restylage du baroudeur de la famille : le XCeed. Lancé en 2019, ce sympathique crossover compact n’évolue que dans le détail, mais il n’en reste pas moins un séduisant compétiteur.

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Prix, essai, fiche technique : retrouvez notre avis au volant de la nouvelle Kia XCeed 2022.

Adrien Cortesi

KIA XCeed 1.5 T-GDI GT-line Premium DCT7

  • – Moteur : Essence
  • – Puissance: 160 ch
  • – Lancement : Août 2022
  • – A partir de 34 890 €
  • – 650 € de malus.

Chez Kia comme chez bien des constructeurs asiatiques, il faut un œil bigrement exercé pour distinguer un modèle fraîchement restylé de son prédécesseur. Menues retouches au niveau de la calandre et des boucliers, optiques à peine remodelées et nouveaux emblèmes sur la malle : le XCeed ne déroge pas à la règle en s’accommodant de subtiles modifications. Cela dit, le crossover coréen, fort de son allure élancée (4,40 m, soit 7 cm de plus que la Ceed 5 portes), n’a pas besoin d’artifices pour séduire.

Il faut lorgner du côté des finitions pour découvrir du changement, Kia réservant désormais le haut de gamme Lounge au XCeed hybride rechargeable. Les autres motorisations bénéficient pour le coup d’une inédite déclinaison GT-Line Premium, tout aussi généreuse, mais de présentation plus sportive avec ses sièges sport, son volant à méplat, son pédalier en aluminium, ses jantes de 18 pouces et ses feux arrière en nid-d’abeilles. Les propositions de base et intermédiaire, pour leur part, héritent des appellations Motion et Active, déjà adoptées par les autres modèles de la gamme.

Pas davantage de chamboulements à signaler du côté des motorisations, le trois-cylindres 1.0 T-GDi essence de 120 ch assurant toujours son rôle d’entrée de gamme. À l’échelon supérieur, on retrouve le récent quatre-cylindres 1.5 T-GDi de 160 ch, décliné avec la boîte manuelle à six rapports ou automatique à double embrayage à sept rapports (DCT7). La plus onéreuse version 1.6 GDi hybride rechargeable de 141 ch reste également de la partie, tout comme le 1.6 turbodiesel de 136 ch à hybridation légère (MHEV), proposé lui aussi avec les deux transmissions. Le bloc 1.6 essence de 204 ch, en revanche, a (provisoirement ?) disparu des écrans radars…

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La ligne élancée du XCeed, façon berline sur échasses, n’est pas sans rappeler celle qui fit le succès de la première Mercedes GLA.

Adrien Cortesi

Prix et équipement Kia XCeed

Bonne nouvelle, Kia n’a pas profité du restylage pour gonfler les tarifs. La version d’appel (1.0 T-GDi 120 Motion), étiquetée à 26 590 €, reste ainsi très attractive. À titre de comparaison, le modeste Peugeot 2008 1.2 PureTech Active Pack de 100 ch vous déleste, à quelques centimes près, de la même somme. Tablez en revanche sur 30 190 € minimum, avec la boîte manuelle, pour le XCeed de 160 ch (qui fait l’impasse sur la finition de base), 30 590 € pour le diesel et pas moins de 36 900 € pour l’hybride rechargeable. Pas vraiment discount. Mais Kia use une nouvelle fois de sa fameuse botte secrète pour faire passer la pilule : sa garantie de 7 ans. De surcroît, le constructeur sud-coréen n’est pas réputé avare sur la question des équipements ! Nous vous invitons d’ailleurs à découvrir à la fin de cet article la généreuse dotation de ce crossover.

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Le restylage ne concerne que les optiques (100 % LED), la calandre et les boucliers, spécifiques par ailleurs sur cette nouvelle finition GT-Line Premium.

Adrien Cortesi

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Les feux arrière en nid-d’abeilles, réservés à la finition haut de gamme GT-Line Premium, apportent une touche de sportivité au crossover coréen.

Adrien Cortesi

S’agissant de l’appétissante pomme Granny que nous sommes sur le point d’essayer, pourvue du bloc de 160 ch, de la boîte DCT7 et de la distinguée finition GT-Line Premium, comptez 34 890 €. Viennent s’ajouter à cela 650 € de malus en 2023 (toujours pas de micro-hybridation au crédit des moteurs essence, contrairement au diesel) et les 1 500 € du pack Confort. Celui-ci rassemble les sièges avant, la banquette et le volant chauffants, le toit ouvrant panoramique, l’éclairage d’ambiance, le système d’assistance au stationnement (Park Assist), ainsi qu’une paire de coques de rétroviseurs noir laqué (chic !). Tout le reste, de la conduite semi-autonome sur l’autoroute au siège conducteur électrique à mémoire, en passant par le combiné d’instrumentation digital de 12,3 pouces, figure déjà dans la liste des équipements de série.

Au volant du XCeed 1.5 T-GDi 160 DCT7

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Polyvalent, agile et confortable (hormis sur certaines irrégularités abordées à faible allure), le XCeed de 160 ch dispense un bel agrément de conduite.

Adrien Cortesi

Dès les premiers tours de roue, la progressivité comme la précision de la direction régalent, et la belle assurance du train avant met en confiance. Cet agréable toucher de route s’accompagne en outre d’un freinage mordant, sans pour autant vous projeter brutalement contre le pare-brise, aussitôt la pédale effleurée. Autre motif de satisfaction, le confort, avec une insonorisation réussie (il faut dépasser la limitation en vigueur sur autoroute pour entendre siffler l’air au niveau des rétroviseurs), un excellent maintien des sièges sport, ainsi que des mouvements de caisse parfaitement maîtrisés. L’amortissement, pour sa part, se montre globalement prévenant. Il faut néanmoins s’attendre, le plus souvent à faible allure, à quelques sèches remontées sur certaines irrégularités du macadam, amplifiées par les grandes roues de 18 pouces habillant cette finition haut de gamme. Pas de quoi vous envoyer chez l’ostéo cela dit. D’ailleurs, tous les crossover de cette trempe sont peu ou prou logés à la même enseigne, lorsqu’ils ne remuent pas davantage.

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La Kia XCeed propose un agréable toucher de route. La direction et le freinage participent à la bonne impression d'ensemble.

Adrien Cortesi

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Le quatre-cylindres de 160 ch, d’un naturel paresseux à bas régimes avec la boîte manuelle, gagne en brio avec la boîte automatique.

Adrien Cortesi

D’autant plus sympa à conduire, ce XCeed, que la boîte automatique annihile entièrement le manque de brio du 1 482 cm3 à bas régimes. Une faiblesse qui nous avait chagrinés, en agglomération notamment, lors de l’essai de la Ceed 5 portes de 160 ch en boîte manuelle. Oublié le vilain trou au démarrage ou lors de certaines relances : le duo T-GDi/DCT7 travaille ici avec douceur et progressivité, au bénéfice de l’agrément de conduite. Aucune amélioration à attendre du côté des performances, en revanche, avec la transmission à double embrayage. Ce qui n’empêche pas le quatre-cylindres coréen de faire bonne figure, avec un 0 à 100 km/h bouclé en 9,2 s et des relances permettant de doubler un poids lourd sur une route à deux voies sans serrer les fesses.

Bilan positif à la pompe également, l’ordinateur de bord affichant une consommation moyenne raisonnable de 7,2 l/100 km après une semaine à presser notre citron vert jusqu’à la dernière goutte. Au final, seule l’aide au maintien dans la voie nous a laissés échapper quelques jurons. Le système fait ici rebondir la voiture entre les lignes en tirant brutalement sur la direction au lieu de la maintenir parfaitement au centre de la voie en se contentant de parcimonieuses corrections de trajectoire. Désagréable mais fort heureusement déconnectable d’une simple pression sur un bouton placé à portée de pouce, sur la droite du volant.

À bord du XCeed GT-Line Premium

Parfaitement identique à celle des autres Ceed, la planche de bord du « X » n’évolue pas avec le restylage. Seule l’instrumentation numérique apporte une petite touche d’innovation. Las, celle-ci reste réservée, on l’a vu, à la finition GT-Line Premium, à l’instar des jolis sièges baquets mixant suédine et cuir noir à surpiqûres grises. Cela n’en fait pas une voiture joyeuse pour autant, la présentation générale manquant toujours de fantaisie. On se console avec une finition qualitative, notamment au niveau des assemblages, dignes d’un modèle premium.

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Identiques à celle des trois autres membres de la famille Ceed (berline 5 portes, break et break de chasse), la planche de bord du crossover ne brille pas par son originalité. Très belle qualité de finition, en revanche. Adrien Cortesi

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Le combiné de bord digital de 12,3 pouces est l’une des rares nouveautés repérables à bord du XCeed restylé. Il ne profite malheureusement qu’à la finition GT-Line Premium. Adrien Cortesi

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Le système multimédia utilisé par Kia fait partie des plus simples à utiliser dans cette catégorie de véhicules. Adrien Cortesi

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La place ne manque pas pour les jambes, mais les grands gabarits trouveront sans doute la garde au toit un peu juste. Adrien Cortesi

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Les 426 l de la soute n’ont rien d’exceptionnel dans la catégorie. En revanche, le dossier rabattable en trois parties (40/20/40) se fait plus rare. Adrien Cortesi

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C’est bien le chargeur induction qui se cache sous les commandes des sièges et du volant chauffants, que l’on déclenche un coup sur deux en voulant récupérer son téléphone, coincé dans son logement Adrien Cortesi

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La transmission robotisée DCT7 réclame 1 700 € de plus que la boîte manuelle à six rapports. Mais elle apporte un vrai plus en matière d’agrément. Adrien Cortesi

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Rien ne manque à bord du XCeed GT-Line Premium. Pas même la conduite semi-autonome de niveau 2 ou la surveillance des angles morts. Adrien Cortesi

La tablette centrale tactile de 10,25 pouces fait davantage figure de pièce rapportée. Mais, à défaut de coquetterie, elle ne monopolise pas inutilement l’attention du conducteur avec des interfaces alambiquées, contrairement à d’autres… Pas besoin de passer par cet écran, par exemple, pour régler température et ventilation : les commandes restent à portée de main, sur la console, au même titre que celles des sièges chauffants (pack Confort). Ces dernières sont malheureusement en première ligne lorsqu’on tente de glisser un téléphone sur le chargeur à induction, aussi étroit qu’inaccessible. Doigts de fée obligatoires si vous ne voulez pas voir votre passager bouillir sur son « radiateur » !

Chose rare, on trouve également des sièges chauffants à l’arrière. Sage attention. En revanche, l’espace est compté si l’on compare le XCeed aux vrais SUV compacts. Nonobstant, à défaut d’une garde au toit suffisamment généreuse pour les plus de 1,85 m (surtout en présence du toit ouvrant), les passagers n’ont pas les genoux coincés contre les dossiers des sièges avant. Même compromis du côté du coffre, qui dispose de 426 l « seulement » – guère plus qu’un modèle citadin, donc – mais aussi d’une banquette bien fichue. La finition GT-Line possède en effet un dossier fractionnable 40/20/40 comme un plancher ajustable permettant d’obtenir une surface de chargement parfaitement plane une fois les trois éléments rabattus. La finition haut de gamme profite également d’un hayon électrique, en sus de l’indispensable clé mains libres. Côté aspects pratiques, le XCeed réalise donc un sans-faute…

Concurrence

Chez Kia, se frotter aux SUV compacts traditionnels (Peugeot 3008, Renault Austral, Nissan Qasqhai et consorts), plus volumineux, reste un rôle dévolu aux Niro et Sportage. Avec ses allures de crossover coupé et son moteur de 160 ch, le XCeed se dresse plutôt sur la route des BMW X2 sDrive18i (140 ch), Cupra Formentor et Volkswagen T-Roc 1.5 TSI (150 ch), Mazda CX-30 2.0 e-SkyactivX (186 ch) et Toyota C-HR 2.0 hybride (184 ch), tous plus chers à équipement comparable. On peut également ajouter à la liste le Renault Arkana 1.3 Mild Hybrid de 160 ch, 17 cm plus long, mais proposé dans la même gamme de prix. Destiné à séduire une clientèle privilégiant le style et le dynamisme au volume habitable, le coréen peut également faire de l’ombre à quelques berlines compactes « sport-chic » type Audi A3, BMW Série 1, Mercedes Classe A, DS 4 ou Peugeot 308.

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Belles prestations pour ce crossover, que le constructeur coréen Kia garantit sept ans.

Adrien Cortesi

Bilan de l'essai Kia XCeed

  • Même si le restylage n’apporte rien de nouveau, ce crossover reste une proposition séduisante pour sortir des sentiers battus lorsque aucun impératif familial (poussettes et labrador !) n’impose de casser sa tirelire pour passer à la pointure supérieure. Vous ne jetterez pas votre argent par les fenêtres en achetant une Kia à ce point homogène, plaisante à conduire, assemblée avec soin, richement équipée et garantie 7 ans (ou 150 000 km une fois entamée la quatrième année).

On aime

  • Présentation, finition, équipement et garantie 7 ans
  • Bel équilibre du comportement routier
  • Agrément moteur/boîte

On regrette

  • Amortissement sec à basse vitesse
  • Coffre un peu juste
  • Petites lacunes d’ergonomie

Fiche technique Kia XCeed 1.5 T-GDi 160 DCT7

Dimensions et poids
Longueur 4,40 m
Largeur sans rétroviseurs 1,43 m
Hauteur 1,50 m
Empattement 2,65 m
Volume de coffre 426 l
Capacité du réservoir 50 l
Pneus de série 235/45 R18
Poids à vide  1 325 kg
Puissance et performances
Type de moteur 4 cylindres en ligne turbo
Cylindrée  1 482 cm3
Puissance  160 ch à 4 000 tr/min
Couple  253 Nm à 1500 tr/min
Transmission aux roues avant
Boîte de vitesses auto à double embrayage, 7 rapports
0 à 100 km/h 9,2 s
Vitesse maximale (km/h) 208 km/h
Consommation – CO2 – Malus
Consommation mixte WLTP  6,2 l/100 km
Rejets de CO2  141 g/km
Malus 2023 650 €
Malus au poids 2022 aucun
Puissance fiscale 8 CV
Garantie 7 ans – km illimité*
Pays de production Slovaquie

* 150 000 km à partir de la quatrième année

Gamme et équipements Kia XCeed 1.5 T-GDi 160 restylé

Motion (non disponible avec le 1.5 T-GDi 160)

  • climatisation manuelle
  • régulateur/limiteur de vitesse 
  • caméra de recul
  • système multimédia à écran tactile de 8 pouces avec Bluetooth
  • connexion Apple CarPlay et Android Auto
  • allumage automatique des feux de route
  • feux de jour et feux arrière à LED
  • freinage automatique d’urgence
  • alerte vigilance du conducteur
  • aide au maintien dans la voie
  • alerte de franchissement de ligne
  • conduite semi-autonome en embouteillage
  • jantes alliage de 16 pouces

Active : 30 190 € (BVM6) – 31 890€ (DCT7)

En plus de Motion :

  • climatisation automatique bizone
  • accès/démarrage sans clé
  • essuie-glaces automatiques
  • écran tactile de 10,25 pouces
  • système de navigation connecté
  • chargeur de smartphone à induction
  • radar de recul
  • rétroviseurs rabattables électriquement
  • rétroviseur intérieur électrochrome
  • régulateur de vitesse adaptatif « stop & go »
  • jantes en alliage de 18 pouces
  • siège passager réglable en hauteur
  • plancher de coffre à 2 niveaux

GT-Line Premium : 32 990 € (BVM6) – 34 890 € (DCT7)

En plus d’Active :

  • conduite semi-autonome (DCT7 uniquement)
  • lecture des panneaux de vitesse
  • surveillance des angles morts
  • détection du trafic arrière avec fonction freinage
  • combiné de bord numérique de 12,3 pouces
  • hayon électrique
  • banquette 40/20/40
  • sièges sport cuir/suédine avec surpiqûres
  • siège conducteur électrique à mémoire
  • volant à méplat
  • pédalier en aluminium
  • vitres arrière surteintées
  • boucliers spécifiques
  • feux arrière à LED en nid-d’abeilles

Options

  • Peinture métallisée : 650 €
  • Peinture blanc nacré : 750 €
  • Pack confort (sièges AV/AR et volant chauffants, Park Assist, toit ouvrant panoramique, éclairage d’ambiance, coques de rétroviseur noir laqué) : 1 500 €  

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