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Mazda CX-5

Essai Mazda CX-5 diesel (2022) : un héros très discret

Le SUV compact CX-5 est le modèle le plus vendu de Mazda dans le monde. En France, il pointe loin derrière les CX-30 et MX-5. Fraîchement restylé, il repart au combat dans un segment très encombré en jouant sur une gamme refondue... en apparence.

Voiture à l’essai : Mazda CX-5 2.2 Skyactiv-D 150 ch Dynamique

  • Moteur Diesel | Puissance : 150 ch
  • Lancement : mars 2022
  • Voir la fiche technique

À partir de
36 600 €

740 € de malus

Page 1Avis et essai Mazda CX-5 2022 

Pour un petit constructeur comme Mazda, avoir une vision mondiale est d’autant plus indispensable qu’il n’a pas les moyens de produire des voitures spécifiques à chaque marché. Il doit à la fois se distinguer des autres marques et proposer des modèles capables de réussir sur tous les continents. Une vraie gageure que le Mazda CX-5 a su relever depuis le lancement du premier modèle voici dix ans en 2012 : il est devenu le modèle de la marque le plus vendu dans le monde. En Europe, il peut faire valoir sa motorisation diesel, qui figure comme une exception parmi ses homologues japonais puisque le Nissan Qashqai tout comme le Toyota RAV-4 y ont renoncé au profit de l’hybride.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

La deuxième génération du Mazda CX-5 a été lancée en 2017. L'arrière de la version 2022 n'évolue que dans le détail.

Le deuxième restylage du CX-5, deux ans à peine après le précédent intervenu en 2020, ne change rien à cette spécificité. Le moteur 2.0 Skyactiv-D reste en effet identique, toujours décliné en version 150 et 184 ch. Les évolutions sont cependant assez profondes avec l’arrivée de nouveaux phares bien reconnaissables, des modifications structurelles au niveau des trains roulants pour renforcer la rigidité et surtout une gamme révolutionnée. Non seulement les finitions sont bousculées mais le SUV compact accède à un monde nouveau, inconnu jusque-là chez Mazda : celui des options. Nous le verrons cependant, cette petite révolution ne concerne pas tous les CX-5. 

Prix Mazda CX-5 restylé   

La gamme CX-5 se décline désormais en six finitions distillant chacune une ambiance bien distincte. La plus spectaculaire est sans doute la nouvelle dotation Newground réservée en France au modèle 150 ch 4X4 qui ose les inserts et les surpiqûres vert fluo à l’intérieur, tandis que le haut de gamme Takumi se pare de cuir pleine fleur et de bois véritable. Cette débauche de choix est cependant un trompe-l’œil : en ce qui concerne notre modèle diesel 150 ch deux roues motrices, la motorisation la plus vendue en France, le choix reste très limité puisqu’une seule finition Dynamique est disponible. Une politique un peu étrange compte tenu de la popularité de cette version.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

Bonne nouvelle cependant, à 36 600 €, le CX-5 enregistre une baisse de ses tarifs de 1 400 € par rapport à l’ancien modèle… et conserve très exactement le même choix d’options, à savoir le Pack hiver et le Pack Dynamique + à 2 250 €. Ce dernier intègre la Caméra à 360°, l’affichage tête haute, le hayon électrique, l’alerte de trafic arrière, le chargeur à induction, l’entrée mains libres et le compteur semi-numérique.

Du côté du malus, la taxe se fixe à 740 € ce qui correspond au montant réclamé pour un BMW X3 sDrive18D de même puissance. Pour profiter des nouvelles possibilités du CX-5, il est préférable de se diriger vers le modèle le plus puissant 184 ch Selection qui reçoit, en plus des équipements déjà cités, les phares à LED et le régulateur adaptatif. Il faut cependant consentir un effort de 4 100 € supplémentaires (voir page suivante). Pour les amateurs de boîte automatique, il faut ajouter un supplément de 2 000 €.

Au volant

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

Il devient presque exceptionnel de nos jours d’essayer un SUV Diesel, surtout lorsqu’il est équipé d’un moteur de 2,2 litres de cylindrée. Nous l’avons dit, celui du Mazda n’a pas subi d’évolutions majeures sinon une optimisation de sa dépollution et une modification de la réponse de sa pédale d’accélérateur. Par rapport aux moteurs concurrents il se caractérise par un comportement qui fait penser à un moteur atmosphérique, le couple étant délivré progressivement et la puissance maximale à un régime élevé de 4 000 tr/min.

Un caractère qui est nettement amplifié par la longueur de la transmission manuelle, dont la commande est particulièrement agréable à manipuler. Le CX-5 150 ch ne donne donc pas un sentiment de nervosité en rapport avec sa puissance même s’il parvient à passer sous la barre des 10 s au 0 à 100 km/h. Ce n’est pas faute de vocalises car le bougre se montre bruyant, bien plus que le 2.0 BMW ou le 1.5 BlueHDi de Stellantis.

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Il nous a été difficile de réaliser des mesures fiables sur les routes montagneuses de notre essai mais, à titre indicatif, nous avons relevé une moyenne de 6,5 l/100 km sur un parcours routier. Mazda est très prolixe sur les modifications apportées aux suspensions et à la structure du SUV grâce auxquelles « les forces exercées sur les occupants s'appliquent essentiellement dans le sens longitudinal » (sic). Au volant, les changements ne sont pas particulièrement frappants. Le SUV japonais offre un confort de bon aloi mais la suspension manque parfois d’efficacité tandis que son comportement manque singulièrement d’agilité. Il proteste énergiquement par du sous-virage massif lorsqu’on tente de l’emmener rapidement en courbe. C’est à ce genre de détail que l’on voit qu’il a été avant tout conçu pour les marchés hors Europe, moins exigeants en la matière.

À bord

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Parmi les SUV compacts japonais, le Mazda CX-5 est assurément le mieux fini. Bien dessinée, la planche de bord fait appel à des matériaux de qualité, agréables à toucher. Malheureusement, l'équipement multimédia n'est pas au goût du jour.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

Le CX-5 profite d'une banquette bien dessinée. La modularité est assurée par des dossiers réglables et fractionnables en 40/20/40.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

Le volume de coffre, satisfaisant, a gagné 16 litres avec le restylage. Le CX-5 gagne un plancher réversible sur la finition Newground.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

La molette et des boutons traditionnels commandent un écran multimédia non tactile. Le système est correctement pensé mais accuse des années de retard en termes de graphisme et de fonctionnalités.

essai mazda cx-5 diesel (2022) : un héros très discret

Le CX-5 gagne un système de recharge sans fil. Il n'était que temps. Il peut désormais également se connecter à une application à distance permettant par exemple de contrôler s'il est bien fermé.

Concurrence

En Europe, le CX-5 a fort à faire.Son terrain de jeu est encombré de concurrents, à commencer par la référence française, qui est aussi âgé que lui : le Peugeot 3008.Nettement plus dynamique à conduire, celui-ci est aussi un peu plus à jour sur le plan des technologies mais son unique motorisation diesel 1.5 BlueHDi de 130 ch ne fait pas le poids face aux 150 ch du Mazda, tandis qu’il apparaît nettement plus cher en finition Roadtrip (39 050 €).

S’il est un peu moins cher, le Citroën C5 Aircross 1.5 BlueHDi Shine est loin de proposer le même équipement. Même constat du côté du Volkswagen Tiguan TDI 150 Life, facturé 40 025 € sans être pour autant mieux équipé. La menace se fait plus précise lorsqu’on le compare au Hyundai Tucson 1.6 CRDi 48V, dont le rapport équipement prix est tout aussi compétitif. Facturé 36 650 €, il est certes moins bien fini et un peu moins puissant, mais son malus n’est que de 150 €. Hormis cet « os » coréen, le Mazda révèle à ce chapitre son principal atout : son rapport prix équipement compétitif.

Retrouvez le bilan de l'essai, la fiche technique et les équipements en page suivante.

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