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Essai – MG4, une compacte à prix contraint pour concurrencer la Renault Mégane E-Tech


Avec ses tarifs très agressifs, la MG4 made in China peut clairement faire de l’ombre à la Renault Mégane E-Tech, plus haut de gamme, made in France et donc bien plus chère, même si les récents changements au catalogue la rendent un peu plus accessible.

La voiture électrique reste chère, enfin plus chère qu’un équivalent à moteur thermique. Sur ce terrain du tarif plus abordable, on attend particulièrement les marques chinoises. Déjà on peut noter quelques exemples de modèles plutôt accessibles et produits en Chine, comme la Dacia Spring, tout simplement la voiture électrique la moins chère du marché, à partir de 20.800 euros actuellement, bonus non-déduit. Mais c’est aussi le cas dans d’autres segments du marché, avec les Tesla Model 3 et le Model Y, qui viennent principalement de l’usine de Shanghai pour les clients européens.

La marque MG a frappé fort en fin d’année dernière en lançant sa berline compacte MG4 à un prix de départ très agressif pour la catégorie: un peu moins de 30.000 euros et donc sous les 25.000 euros, si on retire le bonus 2023 de 5000 euros.

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A près de 4,30 mètres de long, la MG4 est un peu plus grande qu’une Renault Mégane E-Tech. © JDD

On le rappelle, le groupe chinois SAIC a racheté MG dans les années 2000, la marque n’a donc plus grand-chose de britannique, à part son logo. Cela dit, on attendait beaucoup cette MG4, dans ce format de berline compacte, légèrement surélevée, et qui repose sur une plateforme (sa base technique), dédiée à la motorisation électrique.

A près de 4,30 mètres de long, elle est un peu plus grande qu’une Renault Mégane E-Tech, sa cible désignée sur le marché français, et bien plus courte qu’une Model 3, qui fait près de 4,70 mètres.

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L'arrière de la MG4 en finition Luxury, avec ce drôle de double spoilers et son bandeau de leds. © JDD

Côté design, on peut dire que MG a fait preuve d’une certaine audace, notamment dans cette couleur orange de notre modèle d’essai. Sans parler de cette partie arrière, avec une signature lumineuse originale et le double spoiler, des éléments qui arrivent avec le troisième et dernier niveau de finition, Luxury.

A l’intérieur, on découvre un habitacle plutôt moderne et épuré, avec une molette de changement de modes (la marche avant/arrière, Neutre et position de parking) facile d’accès, deux écrans, un tactile de 12 pouces pour l’info-divertissement et un écran 7 pouces pour les compteurs.

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L'intérieur de la MG4, avec son duo d'écrans et une molette de changement de modes. © JDD

Une bonne présentation globale en résumé, mais on retrouve tout de même beaucoup de plastiques bas de gamme, qui laissent des traces de doigt ou des rayures. Mais cela reste cohérent avec le tarif affiché, rien de choquant.

Notre modèle d’essai disposait de l’option simili-cuir et tissu gris à 650 euros, qui apporte une meilleure luminosité à bord par rapport à l’intérieur entièrement noir de série.

L’écran tactile offre une qualité d’affichage et une réactivité correcte, avec Android Auto et Carplay, mais le tout manque parfois d’ergonomie ou d’améliorations, qui pourront arriver avec des mises à jour. La MG4 profite d’ailleurs d’une application dédiée pour pouvoir préchauffer l’habitacle ou retrouver sa position sur une carte. Un vrai point fort, qui rappelle aussi la connectivité chez Tesla, tout comme le démarrage “sans bouton” de cette MG4. Comme chez la marque américaine, seule la présence de la clé à bord permet de passer en Drive, pas besoin d’appuyer sur un bouton Start/Stop pour partir ou éteindre le véhicule.

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La caméra de recul de la MG4 se révèle très pratique, avec sa vue du dessus des caméras 360°. © JDD

Parmi les équipements intéressants, la caméra de recul se révèle très pratique, avec sa vue du dessus des caméras 360°. Mais elle se désactive quand on passe en marche avant, on peut alors la remettre en allant dans les menus pour l’activer… mais elle se recoupera à la prochaine marche avant. Pas l’idéal lors des manœuvres, alors que ce type de vue se désactive en général plutôt lorsque le véhicule dépasse une certaine vitesse.

Même chose pour la climatisation, tactile, qui reste assez peu pratique et peine surtout à réchauffer l’habitacle rapidement, malgré la présence de la pompe à chaleur.

On note tout de même un bon espace aux places arrières, bien que cela se fasse au détriment du coffre, de 363 litres, assez faible pour la catégorie. Il est par exemple de 440 litres pour la Mégane.

La MG4 peut prétendre au statut de véhicule principal du foyer, surtout à partir du 2e niveau de finition qui fait passer la batterie de 51 à 64 kWh, et l’autonomie associée de 350 à 450 kilomètres (435 kilomètres avec le 3e niveau de finition Luxury du fait du poids des équipements supplémentaires).

Le premier niveau de finition, Standard, se révèle déjà assez complet, avec le freinage régénératif sur 3 niveaux, les aides à la conduite MG Pilot (régulateur adaptatif et suivi des lignes de la route), le duo d’écrans des compteurs et pour l’infodivertisssement, la clé mains libres, des capteurs de stationnement à l’arrière.

De l’aveu même de MG, cette version se destine davantage à un usage plus urbain ou limité à des trajets relativement courts. A opposer plutôt à une Renault Zoé, qui démarre actuellement à 35.100 euros pour une autonomie annoncée à 395 kilomètres.

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La MG4 offre un excellent rapport qualité-prix. © JDD

En plus de la “grosse” batterie, le deuxième niveau de finition, Comfort, fait passer la recharge rapide en courant continu de 117 à 135 kW. Cette version récupère aussi la calandre à volets actifs, qui peuvent s’ouvrir pour refroidir la batterie ou se fermer pour favoriser l’aérodynamisme, les vitres arrière surteintées ou encore le volant en cuir.

Toutes les versions sont proposées avec un moteur électrique de 150 kW, soit 204 chevaux, avec un bon rapport entre dynamisme et confort. Le 0 à 100 km/h est ainsi annoncé, en 7,9 secondes, loin des scores des Tesla, mais très proche d’une certaine Mégane E-Tech (7,4 secondes).

Côté consommation, notre modèle d’essai s’est révélé plutôt gourmand, avec 19 kWh aux 100 kilomètres, ce qui donne une autonomie réelle plus proche des 300 kilomètres, et d’un peu plus de 200 kilomètres sur autoroute.

Le plus bluffant sur cette MG4, ça reste son prix. Notre modèle d’essai est en effet facturé 37.290 euros, avec la finition Luxury à 35.990 euros, à laquelle on ajoute deux options à 650 euros chacune, la couleur et l’intérieur simili-cuir et tissu gris. En enlevant le bonus écologique de 5000 euros (qui peut atteindre 7000 euros sous conditions de revenus), on arrive au tarif très agressif de 32.290 euros.

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Un arrière assez exubérant pour notre MG4 en finition Luxury. © JDD

Petit jeu de comparaison avec la Mégane E-Tech, qui disposait jusqu’à fin février dernier d’une version avec une petite batterie de 40 kWh, à partir de 39.000 euros (hors bonus) et que Renault vient de supprimer du catalogue. On pouvait la comparer avec la version d’entrée de gamme de la MG4, qui dispose d’une batterie 51 kWh (la 64 kWh arrive dès le deuxième niveau de finition) et que MG vend à partir de 29.990 euros. Oui, près de 9000 euros de moins, pour un modèle avec plus d’autonomie, on comprend assez vite la décision de Renault de sortir cette Mégane EV40 du catalogue.

La Mégane démarre désormais à 42.000 euros, avec la batterie de 60 kWh (autonomie annoncée à 440 kilomètres) et une puissance de recharge de 7 kW en courant alternatif et de 130 kW en courant continu. Une version qu’on peut opposer à la MG4 en finition Comfort (le 2e niveau de finition), qui dispose de la batterie 64 kWh (autonomie annoncée de 450 kilomètres) et dont le prix démarre à 33.990 euros.

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Lancée début 2022, la Renault Mégane E-Tech fait figure de cible principale pour la MG4. © Julien Bonnet

Enfin, si on veut comparer avec notre modèle d’essai haut de gamme en finition Luxury, le prix d’une Mégane équivalente s’envole. En prenant une version du 2e niveau de finition “Techno” et en ajoutant un duo d’options qui nous semblent intéressantes (pompe à chaleur et caméras d’assistance au stationnement, le régulateur adaptatif est désormais de série), la facture atteint les 46.660 euros. Heureusement, tout juste sous le plafond du bonus, de quoi faire baisser la note finale à 41.660 euros.

Point positif: en plus de supprimer la Mégane E-Tech avec la petite batterie, Renault a revu sa politique tarifaire sur les différentes finitions et les options proposées. Au moment de réaliser cet essai de la MG4 début février, nous n’étions pas parvenus à configurer une Mégane avec le trio d’options “indispensables” (régulateur adaptatif, pompe à chaleur et caméra 360°) à moins de 47.000 euros.

C’est désormais possible, et on peut même faire baisser la note à 44.450 euros, en ajoutant quelques options à la version de base “Equilibre” (seule la caméra 360 n’est pas proposée sur ce niveau de finition, on se contentera des radars avant, arrière et latéraux du “pack city), soit un prix après bonus de 39.450 euros. Soit 7000 euros de plus tout de même que notre MG’ équivalente à l’essai.

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