- Une large gamme
- Deux packs batteries pour deux autonomies
- Un surpoids gênant
- Prendre son élan
- Des prix élevés
- Le Peugeot e-Boxer en résumé
En transformant son gros VU en version 100 % électrique, Peugeot propose un utilitaire parfaitement adapté à la livraison du dernier kilomètre. Malheureusement, le surpoids des batteries dénature le confort et l’agrément de conduite pourtant renommé du Boxer.
Esthétiquement, le e-Boxer ne se différencie de ses jumeaux dotés d’un moteur diesel que par ses logos et, évidemment, l’absence de pot d’échappement. Les plus perspicaces, en se penchant pour regarder sous le véhicule, pourront aussi s’apercevoir que le pack batterie dépasse un peu des longerons. Si la cabine de conduite est identique aux autres versions, le e-Boxer se distingue immédiatement par sa commande de “boîte de vitesses” (il n’y en a pas) façon boîte auto (P/R/N/D) via des boutons implantés sur la console centrale. Autre commande inhabituelle : celle de la pompe à chaleur, implantée en bas à gauche du volant sur la planche de bord, et qui permet de disposer de chauffage sans trop utiliser l’énergie disponible dans la batterie de traction. Enfin, dernière petite coquetterie, les informations inhérentes à la batterie (niveau de charge, autonomie restante…) apparaissent dans le rétroviseur central.
Une large gamme
La version électrique des Boxer et Jumper (ainsi que celle de l’Opel Movano-e) est calquée sur le catalogue des thermiques. Toutes les versions sont proposées : fourgons (de 8 à 17 m3), mais aussi châssis-cabine (en trois longueurs) et plancher-cabine (une seule longueur L3) pour l’adaptation des diverses carrosseries. L’implantation des batteries sous le plancher (elles dépassent d’ailleurs sous le véhicule et empiètent un peu sur la garde au sol au centre du véhicule) permet de conserver les volumes utiles des fourgons, mais aussi de pouvoir utiliser les aménagements intérieurs existants, voire déjà montés sur des modèles thermiques classiques. Les versions électriques ne sont proposées qu’avec une seule finition, offrant notamment la climatisation. Il faudra en revanche avoir recours aux options pour pouvoir disposer d’équipements de sécurité et de confort tels que l’Airbag passager, diverses aides à la conduite ou la caméra de recul pourtant si pratique sur ces véhicules de grand gabarit.
Deux packs batteries pour deux autonomies
Essai du Peugeot e-Boxer© Peugeot
Un surpoids gênant
Prendre son élan
Avec un peu d’élan, il est néanmoins possible d’atteindre la vitesse maxi de 100 km/h (limitée par construction) et de la maintenir dans un faible niveau sonore. Cependant, cette vitesse se montre un peu chiche sur voie express pour que le conducteur se sente totalement à l’aise. Autre défaut de cette version électrique par rapport aux modèles diesel : la commande de la “boîte de vitesses” par bouton, peu commode et au temps de réponse assez long. Ce qui peut rendre certaines situations de manœuvres en ville un peu crispantes. En revanche, le système de récupération d’énergie (un seul niveau) est efficace et permet, notamment en ville avec le pied léger, de maintenir l’autonomie.
Des prix élevés
Comme tous les utilitaires électriques, le e-Boxer (et ses proches cousins) fait payer cher le passage à la fée électricité. Les versions fourgon débutent ainsi à 58 100 € HT (hors bonus), soit environ 20 000 € HT de plus que la version diesel. Cette version électrique, qui assurera quand même des prestations honorables dans le cadre d’une utilisation urbaine, ne se justifiera que dans le cadre d’une démarche volontaire des entreprises tant que les centres-urbains et autres ZFE ne seront pas interdits aux véhicules diesel.
Le Peugeot e-Boxer en résumé
- Gabarit (Lxlxh) : 4 963 / 5 413 / 5 998 / 6 363 x 2 690 x 2 254 / 2 524 / 2 764 mm
- Volume utile : 8 / 10 / 11,5 / 13 / 15 / 17 m3
- Charge utile : 850 à 1 185 kg (en 3.5 T)
- Longueur de chargement : 2 670 / 3 120 / 3 705 / 4 070 mm
- Date de commercialisation : mars 2022
- Prix : à partir de 58 100 € HT (hors bonus)
- Principaux concurrents : Fiat E-Ducato ; Ford E-Transit Custom ; Mercedes eSprinter ; Renault Master E-Tech ; Volkswagen eCrafter