Essai - Renault Kangoo 1.3 TCe EDC : Kangoo doux !

Note

de la rédaction

13,5/20

Boîte EDC disponible en essence et diesel

2 100 € plus chère que la boîte manuelle

Finition Techno imposée

À partir de 31 000 €

Malus de 1 386 € en essence

Vous êtes toujours plus nombreux à privilégier les boîtes automatiques, et c’est légitime : la prolifération de ronds-points, ralentisseurs, panneaux stop et goulets d’étranglements, mais aussi et surtout les embouteillages incessants (y compris à la campagne !) mettent à l’épreuve les jambes gauches… Encore faut-il avoir les moyens de s’offrir ces reposantes transmissions. Sur les véhicules à vocation familiale surtout, la note atteint rapidement des sommets quand on coche les cases DCT, DSG, EAT, CVT ou EDC entre autres, sur les configurateurs des grandes marques.

Forcément associée à la finition haut de gamme Techno, la version 1.3 TCe EDC fait le plein d’équipements et soigne sa présentation avec des jantes alliage 16” et des vitres arrière surteintées. La peinture métallisée est facturée 650 €.

Comptez quasi 35 000 € au minimum pour un Peugeot 3008 1.2 PureTech EAT8, plus de 39 000 € pour un Volkswagen Tiguan 1.5 TSI DSG d’entrée de gamme, 38 000 € pour un Renault Grand Scénic 1.3 TCe EDC. L’arrivée d’un ludospace à boîte automatique comme ce Kangoo EDC représente donc une bonne opportunité pour les budgets serrés, du moins pour ceux qu’un profil d’utilitaire n’effraie pas. Certes, il faut tout de même prévoir 31 000 € en essence (31 900 € en diesel), faute de pouvoir sélectionner une autre finition que ce haut de gamme Techno, ainsi qu’un malus de 1 386 €. Et un autre véhicule bien connu du groupe Renault, en l’occurrence le Dacia Duster, fait encore mieux en proposant un prix d’appel à 22 650 €…

La présentation à bord du dernier Kangoo est plus austère que par le passé, mais la finition digne des autres véhicules de la marque. On apprécie également les grands rangements, notamment la boîte à gants tiroir et la capucine.

Mais le Kangoo est bien plus moderne, spacieux et pratique que son cousin roumain. Et à ce prix, la dotation est ultra-complète avec, entre autres, l’aide au stationnement à 360° avec caméra de recul, la lecture des panneaux, les feux de route auto., le GPS, l’écran tactile 8”, l’accès mains libres et la clim’ auto. bizone. Enfin, si l’on compare ses tarifs à ceux des rares dérivés d’utilitaires thermiques encore sur marché (Citroën Berlingo Multispace et Peugeot Rifter étant uniquement disponibles en électrique désormais), le Renault est plutôt bien placé : un Volkswagen Caddy 1.5 TSI DSG Style à l’équipement proche réclame… 8 690 € de plus ! Pour ne rien gâter, la mécanique Renault se montre à la fois tonique et douce à l’usage…

Sur la route : comme dans un SUV… ou presque !

Ceux qui ont connu l’ancien Kangoo 1.2 TCe à boîte auto. EDC6 risquent d’être agréablement surpris. Comme tous les autres véhicules Renault dotés du moteur 1.3 TCe (élaboré avec Mercedes, pour rappel !) et de la boîte robotisée double-embrayage EDC, ce Kangoo fait preuve de tonus en toutes circonstances et d’une belle douceur à l’usage. Le gain de couple (230 Nm à 1 500 tr/mn contre 190 Nm à 2000 tr/mn auparavant) assure des relances tout à fait correctes à mi-gaz sans que la boîte n’ait besoin de rétrograder, du moins à vide, tandis que l’allonge du moteur garantit de meilleures accélérations. En outre, la montée des rapports est rapide et fluide. Au final, seules quelques hésitations sur le nombre de vitesses à descendre quand on écrase l’accélérateur peuvent perturber la conduite. On apprécie également la discrétion du moteur la plupart du temps. Enfin, malgré une aérodynamique de porte de garage, la consommation n’a pas excédé 8 l/100 km sur route et autoroute. En ville toutefois, nous avons pu voir l’ordinateur de bord indiquer quasiment 9 l/100 km. Il faut dire que ce Kangoo tutoie 1 600 kg… Enfin, dernier avantage et pas des moindres : cette boîte auto donne accès à la conduite autonome de niveau 2 (1 200 €), le régulateur de vitesse adaptatif fonctionnant jusqu’à l’arrêt total. D’ailleurs, le système a fonctionné sans heurts ni erreurs d’appréciation durant notre essai.

Le Kangoo se montre suffisamment spacieux au niveau des jambes et dispose d’une banquette dessinant trois places de tailles identiques. Mieux, les vitres descendent quasi jusqu’en bas et l’on profite ici d’aérateurs et de prises USB. En revanche, on manque un peu de largeur à trois, les dossiers s’avèrent un peu fermes, et l’on ne dispose toujours pas d’accoudoirs sur les portes (pourquoi pas des modèles repliables ?).

Pour le reste, on retrouve les qualités et défauts intrinsèques du Kangoo. Côté comportement, rien à dire : à défaut d’être agile, le châssis apparaît aussi serein que celui d’un SUV de la marque avec un côté sous-vireur une fois les limites d’adhérence dépassées (l’avant se dérobe légèrement, mais pas l’arrière). Et si l’amortissement peut se montrer un peu ferme à basse vitesse, en particulier sur les dos d’ânes, il se montre conciliant une fois sorti de la ville, notamment sur les cahots des départementales oubliées et les raccords d’autoroutes. En revanche, la prise au vent importante typique d’un dérivé d’utilitaire a tendance à dévier l’embarcation de sa trajectoire de quelques dizaines de centimètres quand ça souffle fort. Par ailleurs, les larges montants de pare-brise grèvent la visibilité (gare aux piétons qui traversent et aux vélos qui arrivent en face aux carrefours !), et le diamètre de braquage apparaît un peu élevé en manœuvres.

Renault indique un volume de coffre dans la moyenne de la catégorie. Selon nos constatations, un VW Caddy paraît plus logeable, d’autant qu’il permet d’ôter complètement les places arrière. En revanche, la banquette se plaque quasi à hauteur du plancher pour faciliter les chargements improvisés. Dommage que les dossiers ne soient pas tout à fait à l’horizontale.

Concernant l’accueil à bord, le Kangoo de dernière génération s’apprécie toujours pour son mobilier cossu, même si le design rectiligne rend l’ambiance austère, ses rangements (boîte à gants tiroir accessible, vaste capucine, bacs dans les portes arrière), et sa banquette 2/3 – 1/3 dessinant trois places distinctes (mais un peu étroites) et pliable à hauteur du plancher de coffre pour faciliter les chargements improvisés. Et si l’écran multimédia n’est pas de première jeunesse (tant en termes de définition que de réactivité au toucher), l’ergonomie générale est intuitive, d’autant que la clim’ se règle via une console dédiée (avec des gros boutons !). Enfin, s’il ne bat pas des records de volume, son coffre se montre suffisamment volumineux dans l’absolu (575 dm3 annoncés), bas et taillé au carré.

Hélas pour les budgets serrés, la boîte auto. impose le haut de gamme Techno, forcément plus cher que la finition Équilibre. Cela dit, la dotation est complète avec, entre autres, l’aide au stationnement à 360° avec caméra de recul, la reconnaissance des limitations de vitesse (qui hélas ne lit pas toujours les bons panneaux), les feux de route automatiques (plutôt efficaces), le GPS, l’écran tactile 8” avec réplication des smartphones (Apple Car Play et Android Auto), l’accès mains-libres, la clim’ auto. bizone, les jantes alliage et les vitres arrière surteintées. Difficile de trouver plus généreux à 31 000 €.

Parmi les options, on pourra recommander le siège avant rabattable, bien pratique pour charger des objets de plus de 2,50 m de long (250 €), les tablettes aviations (100 €) ainsi que les barres de toit longitudinales modulables qui, comme sur l’ancien Kangoo, peuvent se dédoubler pour former une galerie sur laquelle on peut fixer un coffre de toit ou un porte-vélos. Les amateurs de pilotage automatique quant à eux, apprécieront le pack conduite autonome associant régulateur de vitesse adaptatif et centrage dans la voie de circulation, d’autant qu’il comprend également un bloc compteur numérique et un frein de stationnement automatique, pour 1 200 €.

Equipements et options

Version : III 1.3 TCE 130 EDC TECHNO

Equipements de sécurité

• Régulateur et limiteur de vitesse

• Feux + Essuie-vitre automatique

• Siège ISOFIX

• Feux de jour à LED

• Airbag frontal AV conducteur et passager latéral à retenue programmée

• Kit de gonflage (sans roue de secours)

• Commutation automatique des feux de route/croisement

Equipements de confort

• Tableau de bord avec écran numérique 4,2”

• Vitres AR électriques

• Volant cuir

• Porte latérale gauche coulissante vitre ouvrante

• Feux + Essuie-vitre automatique

• Lunette AR chauffante

• Porte latérale droite coulissante vitre ouvrante

• Côtés de caisses vitrés fixes

• Siège ISOFIX

• Module central de rangement avec accoudoir textile entre les sièges AV

• Essuie lunette AR

• Rétroviseurs extérieurs Noir brillant

• Climatisation régulée bi-zone

• Sans rangement supérieur aux places AR

• Hayon AR vitré avec Essuis-lunette AR et Lunette AR chauffante

• Ceinture de sécurité centrale AR 3 points, avec limiteur d’effort

• Rétroviseurs extérieurs dégivrants, réglables et rabattables électriquement

• Siège passager AV individuel

• Gaz de climatisation

• EASY LINK avec écran 8″ et Navigation

• Siège conducteur réglable en hauteur+lombaire

• Vitres AV teintées et AR surteintées

Esthétique / Carrosserie

• Cache bagages

• Peinture opaque

• Sellerie tissu CHIKU

Autres équipements

• Systeme de freinage d’urgence actif

• Port USB rang 2 + Prise 12V zone de chargement

• Intérieur bois sombre brossé

• Filtre à particules

• Roues tôlé 16″

• Condamnation centralisée des portes avec télécommande

• Habillage latéral plastique dans le coffre

• Carte “Mains libres”

• Poignées de portes ton caisse

• Caméra de recul

• Diffusion d’air aux places AR

• Médaillons de portes AV plastique

• Sans volets pilotés à l’avant

• Aide au parking AV/AR et latéral

• Boite à gant “Tiroir Easy Life”

• Gestion de la vitesse OSP

• Flexwheel LIMAN 16″

Options disponibles

• Portes AR vitrées à ouverture 180°

  200 €

• Alarme

  450 €

• Frein de parking automatique

  300 €

• Barres de toit innovantes

  300 €

• Sièges AV chauffants

  250 €

• Boîtier “Adaptations Complémentaires”

  100 €

• Câblage “Adaptations Complémentaires”

  100 €

• Pré-équipement alarme

  50 €

• Roue de secours

  180 €

• Tablettes “aviation” et poches aumônières au dos des sièges AV

  100 €

• Peinture Noir Etoilé

  650 €

• Siège passager AV escamotable

  250 €

• Tapis de l’habitacle caoutchouc

  100 €

• Peinture Rouge Carmin

  650 €

• Filet de séparation des bagages

  100 €

• Peinture Blanc Minéral

  0 €

• Easy Park Assist

  350 €

• Chargeur de téléphone à induction

  250 €

• Supercondamnation des portes

  100 €

• Peinture Gris Highland

  650 €

• Pneu tout temps

  350 €

• Régulateur de vitesse adaptatif

  500 €

• Pré-équipement attelage + précablage

  250 €

• Surtapis de coffre plastique

  50 €

• Support smartphone

  100 €

• Peinture Brun Terracotta

  650 €

• Jantes alliages 17”

  400 €

• Boitier connecté pour flottes

  250 €

• Rétroviseurs extérieurs électriques dégivrants

  0 €

• Baguettes de protection latérales noir grainés

  150 €

• Peinture Gris Cassiopée

  650 €

• Peinture Bleu Cavansite

  650 €

La concurrence

Le Renault Kangoo fait partie des rares ludospaces thermiques encore sur le marché, les Citroën Berlingo et Peugeot Rifter n’étant plus disponibles qu’en version électrique. Et si leur cousin japonais Toyota Proace City est toujours proposé avec le 1.2 turbo essence, pas de boîte automatique en vue.

De fait, seuls le Volkswagen Caddy 1.5 TSI 114 DSG et son récent clone Ford Tourneo 1.5 EcoBoost DSG7 entrent directement en concurrence avec ce Kangoo 1.3 TCe EDC. Comme le français, les jumeaux ont fait de gros progrès en termes de présentation, d’équipements et de confort, au point de parvenir à faire oublier leur origine utilitaire. Les deux constructeurs étrangers annoncent un volume de chargement supérieur à 1 200 dm3 mais il ne fait aucun doute que cette valeur est mesurée jusqu’au toit et non au niveau du cache-bagage, sachant que Renault indique 575 dm3 sous tablette. À première vue, le coffre du Kangoo semble un peu moins vaste, mais tout à fait suffisant dans l’absolu. Et si, contrairement à ses rivaux, le français ne permet pas d’ôter la banquette, cette dernière se plaque à hauteur du plancher de coffre pour offrir une surface quasi plane. Par ailleurs, il propose lui aussi un siège passager rabattable pour charger des objets de plus de 2,50 m de long (250 €).

À dotation proche, le Volkswagen tutoie des sommets puisqu’il faut compter 39 690 € pour une version 1.5 TSI 114 ch DSG Style. Certes, les écrans sont plus grands et perfectionnés, mais quand même… Chez Ford, Le Tourneo Connect est disponible dans une version Active bien placée à 32 080 €, mais bien moins généreuse en équipements puisque dépourvue d’accès mains libre et de clim’ auto bizone, entre autres.

À retenir

En plus d’un intérieur spacieux et fonctionnel, d’un confort digne d’un bon SUV, d’une fabrication sérieuse et de bonnes performances, ce Kangoo EDC ajoute une facilité d’utilisation de bon aloi et une belle douceur à l’usage. L’offre est d’autant plus intéressante que, pour le prix, la dotation est archi complète. D’ailleurs, ses rares concurrents ne peuvent s’aligner…

Caradisiac a aimé

• Passages de rapports doux
• Performances correctes
• Sobriété hors agglomération
• Aspects pratiques
• Présentation soignée

Caradisiac n’a pas aimé

• Hésitations au rétrogradage
• Quasi 9 l/100 km en ville
• Finition haut de gamme imposée
• Écran multimédia vieillot
• Dossiers fermes 

Le Renault Kangoo 1.3 TCe EDC (à partir de 31 000 €) est évalué dans la catégorie des ludospaces essence à boîte automatique comprenant notamment les :

-Ford Tourneo Connect 1.5 EcoBoost DSG7 (à partir de 30 980 €)

-Volkswagen Caddy 1.5 TSI DSG (à partir de 33 540 €)

Les chiffres clés