Essai - Toyota C-HR Hybride 200 2WD (2024) : sport économique ?

Note

de la rédaction

13,1/20

En bref :

Hybride 200 ch

2 ou 4 roues motrices

à partir de 38 900 €

Ceux qui s’intéressaient à la première génération de C-HR connaissent cet ensemble mécanique. Contrairement à l’entrée de gamme, celle-ci embarque un bloc 2.0, toujours à cycle Atkinson mais développant 152 ch et 190 Nm, contre 98 ch et 142 Nm pour le 1.8. Un bloc inchangé techniquement, ce qui laisse imaginer que c’est le moteur électrique qui a évolué pour parvenir à un gain de 14 ch par rapport à l’ancienne version.

Que nenni : celui-ci n’est guère plus musclé qu’avant mais propose tout de même 111 ch et 206 Nm, contre 94 ch et 185 Nm pour l’électromoteur du C-HR basique. En fait, les 198 ch cumulés sont obtenus grâce à la nouvelle batterie Lithium Ion (nickel-hydrure métallique auparavant) qui délivre plus de puissance, ainsi qu’à la réduction des diverses pertes d’énergies mécaniques. La proposition est tentante, sachant que cette version ne réclame qu’un surcoût de 2000 € par rapport à la mouture de 140 ch (à finition équivalente). D’autant plus qu’avec seulement 108 g de C02 par km, elle échappe également à tout malus.

La planche de bord est cossue et ergonomique, d’autant que les écrans sont modernes et intuitifs.

Encore faut-il, là aussi, être capable de sacrifier les aspects pratiques sur l’autel du style, le nouveau C-HR ne se montrant ni habitable (place aux jambes juste) ni pratique (visibilité arrière catastrophique, rangements rares et étroits). Et si le coffre de 364 dm3 apparaît correct pour un SUV hybride de cette taille, l’absence de double-fond ajustable en hauteur impose une marche quand on rabat les dossiers.

Par ailleurs, le Japonais souffle toujours le chaud et le froid en matière de qualité perçue, avec une planche de bord assez cossue, des sièges aussi enveloppants que moelleux et des écrans modernes (enfin !), mais des contre-portes arrière en plastique dur dignes d’une Dacia, une moquette rase et un ciel de toit rêche.

Espace aux jambes réduit, dossiers trop droits, assises basses, un seul plafonnier, pas de poignée de maintien en hauteur, d’ouïes d’aération ou de poche aumônière au dos du siège conducteur : l’accueil est négligé à l’arrière.

La surface vitrée ultra-réduite empêche les enfants de regarder le paysage et grève la rétrovision.

Non seulement les contre-portes sont constituées d’un matériau basique mais ils manquent de rangements.

Plus grosse que sur le C-HR 140 ch, la batterie grignote 24 dm3 dans le coffre. Ceci dit, avec 364 dm3, le volume demeure suffisant dans l’absolu. Hélas, faute de double-fond ajustable en hauteur, impossible d’obtenir une surface plane une fois les dossiers rabattus.

Au volant : plus doux que sportif…

A priori, 198 ch dans un SUV compact (4,36 m de long ici) laissent imaginer des performances sportives. A défaut d’impressionner, la poussée s’avère satisfaisante, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 8s1 pour notre version deux roues motrices, et un 80 à 120 km/h mesuré par nos soins en 6s. De quoi assurer une conduite confortable et détendue, notamment dans les montées, sur les voies d’insertion et lors des dépassements.

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En termes d’agrément, on retiendra surtout la grande douceur de l’ensemble mécanique, la transmission par train épicycloïdal dispensant de tout à-coup. Mais difficile de parler réellement de plaisir, le maintien constant d’un régime élevé lors des accélérations évoquant davantage un scooter qu’une voiture de sport, d’autant plus que la sonorité du 2.0 est à la fois très quelconque et trop présente dans l’habitacle.

Mais ne prenons pas ce C-HR pour ce qu’il n’est pas, l’objectif de cette version restant, tout en offrant une réserve de puissance suffisante, de limiter la consommation. Et les dépenses en carburant sont plutôt contenues, du moins en ville et sur route où les nombreuses phases de roulage moteur thermique coupé autorisent moins de 6 l/100 km, voire même 5 l/100 km en conduite très cool. Sur voies rapides, l’appétit apparaît plus élevé mais pas pantagruélique non plus, puisque nous y avons relevé entre 6,5 et 7 l/100 km.

Sur sol glissant, les roues avant ont souvent tendance à s’emballer sous la déferlante des 198 ch, l’antipatinage ayant tendance à bayer aux corneilles. Et hélas, les versions à quatre roues motrices sont hors de prix…

Question comportement enfin, le châssis se montre assez réactif grâce à des mouvements de caisse limités et à une direction peu démultipliée. En outre, à défaut d’offrir une position de conduite optimale au plus grand nombre (toujours un peu haute), les sièges assurent un maintien parfait au niveau des dossiers ici (à partir de la finition Collection), et même un moelleux bienvenu. En revanche, le manque de sensations dans le volant ainsi que le léger flou autour du point milieu détonnent sur un véhicule aussi tonique.

Surtout, le couple important dispensé par les deux moteurs a vite raison de la motricité sur sol mouillé et l’antipatinage, qui a tendance à rêvasser, laisse s’emballer les roues avant, avec pour conséquence un sous-virage peu rassurant. On conseillerait bien à ceux qui empruntent souvent des chaussées glissantes d’opter pour les versions 4 roues motrices, mais celles-ci s’adressent aux portefeuilles bien garnis, d’autant qu’elles sont indissociables des coûteuses finitions GR Sport (soit de 45 400 à 49 400 €). Enfin, les amateurs de confort déploreront une certaine sécheresse de l’amortissement et quelques trépidations, même si ce C-HR n’a rien d’insupportable sur les bosses.

Comme tous les C-HR, cette version 2.0 offre en série la clim auto bizone, le démarrage sans clé, l’écran tactile avec caméra de recul, navigation et connectivité Android Auto/Apple CarPlay sans fil, les 4 vitres électriques, l’instrumentation numérique, et la détection d’angles morts, entre autres. Mais étant au minimum associée à la finition Design, elle ajoute les sièges avant et le volant chauffants, l’éclairage d’ambiance, les radars de stationnement avant et arrière, des jantes de 18’’ au lieu de 17’’, et les vitres surteintées.

Pour 4 500 € supplémentaires, la finition Collection ici photographiée offre en plus la peinture biton, un écran tactile de 12,3 pouces, des jantes 19 pouces, le chargeur de smartphone par induction, le hayon électrique, des sièges avant enveloppants (électriques à mémoire côté chauffeur), une sellerie similicuir/Alcantara et le système audio JBL à 9 HP.

Réclamant encore 4 000 € de plus, la Collection Première reçoit feux de route adaptatifs, aide au changement de voie, stationnement semi-autonome, caméra 360 degrés, affichage tête haute, clé digitale, sellerie cuir, toit panoramique et la teinte du postérieur noire (donc assortie au toit et au pare-chocs avant).

Enfin, les amateurs du genre trouveront le modèle GR Sport qui se distingue de la finition Collection par ses logos (sur les seuils de porte et les tapis de sol) et ses jantes au design spécifique, sans augmentation de prix. Une finition GR Sport Première aussi bien équipée que la Collection Première (sans sellerie cuir toutefois) est également proposée, mais uniquement avec la transmission 4×4 AWD-i, pour un tarif frisant les 50 000 €…

Equipements et options

Version : II 2.0 HYBRIDE 200 COLLECTION PREMIERE

Equipements de sécurité

• Essuie-glaces AV avec détecteur de pluie

• Alarme avec fonction antidémarrage

• Système d'ouverture/fermeture et démarrage sans clé “Smart Entry & Start”

• Feux Full LED (AV/AR et antibrouillard)

• 8 airbags

• Activation automatique des feux de détresse AR (FHL)

• Aide active au changement de voie liée à l’activation des feux clignotants (LCA)

• Feux d’angle

• Feux de route adaptatifs (AHS)

Equipements de confort

• Filet coffre

• Sièges AV contours enveloppants

• Poches aumonières au dos du siège passager AV

• Climatisation automatique bizone

• Vitres AV/AR électriques

• Lunette et vitres AR surteintées

• Sièges AV chauffants

• Siège passager réglable manuellement en hauteur

• Volant chauffant

• Siège conducteur à réglages électriques avec mémorisation

• Rétroviseur intérieur intelligent

• Système audio premium JBL 9 HP

• Frein de parking électronique

• Rétroviseurs extérieurs avec éclairage au sol

• Pare-brise chauffant (sous les essuie-glaces uniquement)

• Système de rappel pour les sièges AR (RSRS)

• Rétroviseurs extérieurs électriques, rabattables automatiquement et dégivrants

• Volant en cuir synthétique

• Radars de stationnement AV et AR (PKSB)

• Vitrage feuilleté insonorisé

• Système multimédia Toyota Smart Connect Plus® avec écran couleur tactile 12,3″ haute définition

• Système de stationnement semi-autonome (Toyota Teammate Advanced Park)

Esthétique / Carrosserie

• Toit panoramique

• Jantes en alliage 19″ bi-ton noir et aluminium

• Sellerie en cuir véritable noir avec surpiqûres Jaune Sulfure

Autres équipements

• 6 HP

• Kit de réparation anti-crevaison

• Affichage tête haute

• Purificateur d'air ionique Nanoe

• Chargeur de smartphone à induction

• Système d'appel d'urgence automatique “E-Call”

• Services connectés MyT

• Optiques AV LED avec signature lumineuse Premium

• Seuils de portes en aluminium

• Ecrous antivol

• Kit de sécurité

• Compteur numérique personnalisable 12.3

• Ajustement automatique de la hauteur des phares

• Hayon à ouverture électrique

• Poignées de portes affleurantes

• Toyota Safety Sense : Système de sécurité précollision avec détection des véhicules, piétons

• Caméra de recul avec lave-caméra

• 3 ports USB-C

• Eclairage d’ambiance intérieur personnalisable et interactif

• Carrosserie bi-ton+

• Assistant visuel de conduite (DMC)

• Avertisseur de circulation AV et freinage d’urgence (FCTA)

• Avertisseur de circulation AR (RCTA)

• Aide à la sortie sécurisée (SEA)

• Avertisseur d'angles morts (BSM)

• Clé digitale

Options disponibles

• Programme “Beyond Zero Academy”

  240 €

• Peinture bi-ton+ avec Toit et arrière Noir Blanc Lunaire Nacré

  0 €

• Peinture bi-ton+ avec Toit et arrière Noir Gris Argent

  0 €

• Peinture bi-ton+ avec Toit et arrière Noir Blue Persan

  0 €

• Peinture bi-ton+ avec Toit et arrière Noir Jaune Sulfure

  0 €

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La concurrence : inexistante ?

En version 140 ch, le C-HR entre en concurrence avec des petits SUV français telles que le Renault Captur et Arkana hybrides, ou les Coréens Hyundai Kona et Kia Niro. Mais dans cette déclinaison 198 ch, difficile de lui trouver des rivaux directs, du moins chez les non rechargeables. Le Nissan Qashqai e-Power (190 ch) est le seul modèle à offrir globalement les mêmes prestations même s’il apparaît un peu plus long (4,42 m) et plus conventionnel en termes de style.

À retenir : ne pas le prendre pour ce qu’il n’est pas !

En dépit de sa puissance coquette, le C-HR s’apprécie davantage pour le confort de conduite que pour son agrément, la transmission à variation continue préférant la douceur aux sensations. Cela dit, la réserve de puissance est appréciable, d’autant qu’elle n’impose qu’un surcoût raisonnable, alors que la consommation demeure contenue, surtout en ville et sur route. Il serait toutefois judicieux de revoir l’antipatinage, le manque de motricité sur le mouillé apparaissant problématique. Concernant l’accueil négligé en revanche, rien à faire : une nouvelle fois, le C-HR s’adresse à ceux qui privilégient le style aux aspects pratiques…

Caradisiac a aimé :

• Surcoût face à la version 140 ch
• Relances énergiques
• Douceur à l’usage
• Sobriété
• Roulis maîtrisé
• Coffre correct

Caradisiac n’a pas aimé : 

• Bruit à l’accélération
• Motricité sur le mouillé
• Direction sans ressenti
• Vitres arrière petites
• Aspects pratiques négligés

Les prix

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Le Toyota C-HR Hybride 2WD 200 (198 ch, à partir de 38 900 €) est évalué dans la catégorie des SUV à hybridation intégrale d’environ 200 ch, qui comprend également :

-Nissan Qashqai e-Power (190 ch, à partir de 39 600 €).

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Les chiffres clés

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