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Toyota Camry

Essai Toyota Camry (2019) - Prise de position assumée

Voici un nom que vous avez peut-être oublié en Europe. Pourtant, la Camry signe son grand retour cette année.

essai toyota camry (2019) - prise de position assumée

Après des années d’exil, la Toyota Camry fait son grand retour en Europe et fait ainsi oublier l’Avensis qui tire par la même occasion sa révérence. Un peu comme avec la Corolla, Toyota homogénéise sa gamme à l’international et fait réapparaître des noms qui avaient disparu du Vieux Continent depuis quelques temps. Pour s’intéresser davantage à la Toyota Camry, il faut d’abord aller voir un peu plus loin que le bout de son nez, et notamment ce qui se passe ailleurs. Arrivée en 1982 en Europe avant de la quitter en 2004, la berline tricorps la plus vendue au monde n’a pas eu le temps de niaiser pendant que l’Avensis tentait, en vain, de nouer avec le succès. Depuis son lancement, la Camry s’est écoulée à plus de 19 millions d’exemplaires et se vend encore aujourd’hui à plus de 700’000 unités.

Repartir d’une feuille blanche

Pour l’occasion, celle qui en est déjà à sa seconde génération aux États-Unis ne vient pas succéder à l’Avensis, mais bien reprendre les rennes d’un segment qui pourrait reprendre des couleurs d’ici quelques mois. La Camry repart d’une feuille blanche et repose sur la plateforme GA-K, la même qui équipe les Toyota RAV4 et autres Lexus ES. De ce fait, elle mesure 4,88 mètres en longueur, soit 17 centimètres de plus que l’Avensis. De quoi, nous le verrons, choyer ses occupants. En attendant cette Camry ne bouleverse pas vraiment les codes des grandes routières. Avec son design assez consensuel, elle devrait plaire aux professionnels qui pourraient représenter plus de 80 % de la clientèle. C’est un secteur qu’il ne faut pas bousculer, cela se traduit donc par des lignes très conservatrices, totalement à l’encontre des dernières productions de chez Toyota, parfois assez extravagantes, voire même un peu tirée par les chevaux. Les designers nous affirment même s’être inspirés d’une ballerine pour dessiner cette Camry. Nous avons toujours un peu de mal à savoir où ils ont trouvé l’inspiration, par contre nous avons apprécié la face arrière qui nous a fait penser à une Maserati Quattroporte. Il y a pire comme référence.

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Comme à la maison

Comme énoncé un peu plus haut, les dimensions de la voiture bénéficient très clairement à l’espace à bord. L’empattement gigantesque de 2,82 mètres permet aux passagers arrière d’être comme à la maison avec, qui plus est sur notre finition Lounge, un réglage du dossier électrique sur huit degrés. On apprécie également le petit pupitre tactile qui permet aux usagers de régler la climatisation ou encore de changer la radio. Des arguments qui devraient plaire aux chauffeurs de taxi ou de VTC soucieux du bien-être de leurs passagers. Sur cette grande berline, le coffre s’ouvre non pas par un hayon mais bien par une malle avec un accès carré, peu pratique pour loger des objets larges. La Camry se rattrape avec un volume de chargement correct de 524 litres, voire 500 litres si vous disposez des sièges arrière électriques. Une Škoda Superb ou une Renault Talisman feront de toute façon mieux avec plus de 600 litres, mais la Camry possède une bonne excuse : l’implantation des batteries qui rognent bien évidemment sur le volume du coffre. Pas de quoi s’affoler non plus puisque la contenance est largement suffisante. On aurait cependant préféré une ouverture à hayon, comme la Škoda Superb, pour davantage d’ergonomie.

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En termes de technologies, comme d’habitude chez Toyota, la voiture est correctement équipée, notamment concernant les systèmes d’aides à la conduite. Sans tous vous les citer, nous retrouvons les principaux, c’est-à-dire le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie, la lecture des panneaux de signalisation, l’alerte d’angles morts, tous disponibles de série ou non en fonction du niveau de finition sélectionné. Si Toyota est à jour du côté des aides à la conduite, c’est beaucoup moins le cas du côté du système d’info-divertissement. Même si l’ensemble a été mis à jour avec l’arrivée de la nouvelle Corolla, l’écran est toujours peu réactif, les graphismes pas vraiment soignés et l’ergonomie un peu brouillonne. Dommage, mais heureusement que l’écran d’instrumentation placé sous les yeux du conducteur rattrape un peu tout ça avec des informations plutôt claires et lisibles, qui se dédoublent généralement de l’écran central. On apprécie également l’assemblage et le dessin de la planche de bord, plutôt originale et bien pensée, et surtout garni d’éléments assez flatteurs pour la catégorie. La Toyota Camry n’a, de ce côté, rien à envier à certains premium.

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Surprenante berline

Avant de commencer à prendre en main notre Camry, nous ne nous attendons bien évidemment pas au grand frisson. D’autant plus que le seul choix disponible est l’hybride, contrairement aux États-Unis qui ont encore le droit à un bon vieux V6. Le groupe motopropulseur de notre Camry européenne est déjà bien connu puisque nous le retrouvons au sein du RAV4. Il s’agit d’un quatre cylindres 2,5 litres de 177 chevaux associé à un moteur électrique de 88 chevaux. Puissance cumulée : 218 chevaux. Nous retrouvons bien évidemment une boîte à variateur, plus efficiente que performante, même si les performances sont loin d’être ridicules avec un 0 à 100 km/h annoncé en 8,3 secondes et une vitesse maximale de 194 km/h. Selon la norme NEDC corrélée, la consommation en cycle mixte est annoncée à 4,4 l/100 km et les émissions de CO2 à 98 g/km (avec jantes de 17 pouces). De notre côté, nous avons tutoyé avec les 7,5 l/100 km, mais avec un parcours composé à 70 % de sinueux et à 30 % d’autoroute. Pas vraiment les conditions optimales pour établir un record de consommation, mais avouons que c’est tout de même pas mal pour une voiture de 1660 kilos, que nous avons parfois malmenée en virage.

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Effectivement, si cette grande berline a plutôt vocation à être une grande routière confortable, elle nous a aussi étonné par un comportement dynamique assez bluffant. Ce n’est effectivement pas le grand frisson comme énoncé plus haut, mais force est de constater que nous avons pris du plaisir à bord de cette nouvelle Camry. Le voiture est plutôt bien maintenue, la direction est assez précise bien que peu naturelle, et la boîte à train épicycloïdal répond plus franchement. Bien sur, si nous avons le pied un peu trop lourd, le moteur s’emballe et la boîte mouline et mange quelques chevaux, mais il faut vraiment forcer notre conduite, de là à même devenir un peu trop brusque. Inutile pour une voiture de ce genre. La Camry s’apprécie plutôt sur de longs trajets où elle vous gratifiera par le confort de son assise et de ses suspensions. Le tout avec une insonorisation particulièrement soignée. C’est apaisant et on apprécie. Le peu de kilomètres que nous avons pu faire en milieu urbain nous a permis d’apprécier le silence de fonctionnement, avec un démarrage en tout électrique et un passage de relais entre thermique et électrique, à environ 40 voire 50 km/h, quasiment imperceptible.

Le mot de la fin

Elles ne sont pas nombreuses les rivales de la Toyota Camry. En dehors de la Ford Mondeo, toutes ses autres concurrentes seront des diesel, les Renault Talisman et Peugeot 508 en tête de liste. La Ford Mondeo est aujourd’hui la seule grande berline à être proposée en hybride, mais son minuscule coffre de 383 litres (en raison de l’implantation des batteries) devrait en rebuter plus d’un. En France, la berline japonaise débute à partir de 36’900 euros et va jusqu’à 44’500 euros pour sa version la plus haut de gamme. Des tarifs contenus pour les prestations proposées, on regrette néanmoins le peu de choix au niveau des options et surtout l’unique motorisation disponible.

Dans tous les cas, cette voiture s’adresse essentiellement aux entreprises. De ce fait, c’est surtout le service comptable qui aura le dernier mot. Du fait de son hybridation, la Camry n’est pas concernée par le malus, ne fait pas payer sa carte grise et est en plus de ça exonérée de TVS. Reste à savoir si, sur de longs trajets, la Camry sera aussi avantageuse au niveau des coûts qu’un véhicule diesel. Du fait de son poids plus conséquent, de son moteur essence et de son moteur électrique quasiment inactif, elle aura logiquement tendance à plus consommer qu’un diesel. Là où les clients s’y retrouveront vraiment, ce sera sur des trajets urbains avec un usage fréquent en tout électrique. Pour le coup, la Toyota Camry est absolument imbattable dans ce domaine. Dans la catégorie des grandes berlines, la nouvelle Camry s’octroie sans trop de problèmes le titre de reine des villes.

 

Points positifs Points négatifs
Châssis bien travaillé Entrée du coffre étroite
Habitacle soigné Système d’info-divertissement à revoir
Consommations maîtrisée Un seul moteur imposé

Découvrez également notre essai vidéo de la nouvelle Toyota Corolla


Galerie: Essai Toyota Camry (2019)

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Toyota Camry – 2,5 litres hybride 218 chevaux CVT

Motorisation Essence, quatre cylindres en ligne, atmophérique 2487 cm³

Batterie Lithium-ion

Puissance 218 chevaux / 221 Nm

Transmission Boîte automatique à variation continue

Type de transmission Traction

0-100 km/h 8,3 secondes

Poids 1660 kg

Places 5

Economie de carburant Mixte : 4,4 l/100 km

En vente 2019

Prix de base 36’900 €

Prix de la version testée 44’500 €

Financement Financez votre voiture avec Cetelem.

Toyota Camry – 2,5 litres hybride 218 chevaux CVT

  • Motorisation: Essence, quatre cylindres en ligne, atmophérique 2487 cm³
  • Batterie: Lithium-ion
  • Puissance: 218 chevaux / 221 Nm
  • Transmission: Boîte automatique à variation continue
  • Type de transmission: Traction
  • 0-100 km/h: 8,3 secondes
  • Poids: 1660 kg
  • Places: 5
  • Economie de carburant: Mixte : 4,4 l/100 km
  • En vente: 2019
  • Prix de base: 36’900 €
  • Prix de la version testée: 44’500 €
  • Financement: Financez votre voiture avec Cetelem.

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