Essai vidéo - BYD Seal U (2024) : le Model Y peut dormir tranquille

Note

de la rédaction

12,7/20

EN BREF

SUV familial

100% électrique

À partir de 41 000 €

En France, Byd n’est pas encore très connue. Toutefois, la marque chinoise est en train de devenir un acteur incontournable du monde de l’automobile. Ainsi, sur le troisième trimestre 2023, il est entré dans le Top 10 des constructeurs mondiaux devançant par exemple Suzuki et surtout, sur la même période, sur le segment des électriques, BYD est passé devant Tesla.

Résultat, il va falloir s’habituer aux trois lettres de BYD signifiant pour rappel Build your dreams, car même si les points de vente de la marque se font rares pour l’instant en France, ce ne sont pas le cas des nouveautés qui arrivent en force. Ainsi, quand le réseau sera plus dense, les clients ne manqueront pas de modèles à découvrir.  Depuis le dernier Mondial de Paris où il faisait sa première sortie officielle en France, le constructeur chinois fait en effet feu de tout bois. En moins de deux ans, nous avons ainsi fait connaissance avec la berline compacte la Dolphin, l’Atto3 le SUV compact, la berline familiale la Seal, la grande berline Han et le grand SUV le Tang. Voici maintenant le sixième véhicule, le SUV familial dénommé Seal U.

Si ce n’est la forme des projecteurs, l’avant de la Seal est bien différente ce celle de la Seal U.

Les feux sont reliés par un bandeau lumineux, un grand classique aujourd’hui.

L’écran qui pivote est la signature de BYD. La planche de bord de la Seal U n’a rien à voir avec celle de la Seal, nettement plus originale. Dans les deux cas, les matériaux employés sont de bonne qualité.

À l’intérieur, la planche de bord est nettement plus classique que celle de la berline. Bien évidemment, on retrouve le point commun avec tous les autres modèles de la marque, à savoir l’écran central de 12,8 pouces ou 15,6 pouces suivant les finitions pouvant se positionner verticalement ou horizontalement suivant votre bon vouloir d’une simple pression sur un bouton. Son fonctionnement s’avère très fluide et son utilisation facile. Face au conducteur une instrumentation numérique peut être complétée par un affichage tête haute.  La seule distinction réside dans le placage sur la planche de bord avec des traits de couleur en LED. Rien à redire concernant la qualité de fabrication de très bon niveau.

Il y a de la place à l’arrière de la Seal U. Aucun problème d’habitabilité.

Le volume est intéressant mais la capacité annoncée nous parait généreuse.

Véhicule à destination des familles, le Seal U mesure 4,79 m de long. Avec son empattement de 2,77 m, il propose une habitabilité arrière particulièrement généreuse, notamment en matière d’espace aux jambes. La garde au toit est plus limitée, mais suffisante pour des passagers mesurant jusqu’à 1,90 m. Le coffre dispose pour sa part d’un volume de 552 litres, mais cette valeur nous semble optimiste à la vue de celui-ci.

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Ce Seal U sera décliné en deux versions (confort et design) et chacune d’entre elles aura des caractéristiques bien différentes. Ainsi, la première est équipée d’une batterie de 71,8 kWh lui autorisant une autonomie de 420 km, tandis que la seconde possède une batterie de 87 kWh lui permettant de parcourir jusqu’à 500 km. Elles partagent en revanche le même moteur de 160 kW soit l’équivalent de 217 ch. Et pour cet essai, nous avons la deuxième.

Dès les premiers tours de roues, la différence avec la berline Seal saute aux yeux. Sur route, si la Seal proposait un excellent compromis entre dynamisme et confort, c’est moi le cas de la Seal U, qui met clairement l’accent sur le confort. En soi, ce n’est pas un problème,si ce n’est que le comportement est un peu trop caricatural avec des mouvements de caisse significatifs dès que l’on accélère l’allure en raison d’un amortissement trop souple, qui a toutefois l’avantage de bien filtrer les irrégularités de la route. La direction manque aussi de précision et le ressenti de la pédale de frein n’est pas assez naturel.

Le Seal U n’est disponible qu’avec un seul moteur de 217 ch, motorisation suffisante au quotidien, maisqui risque bien d’être un peu juste avec cinq personnes à bord avec des bagages. Les autres modèles concurrents ont contourné ce problème avec un plus large panel de motorisations, plus ou moins puissantes. Notons que ce Seal U est pourvu d’un système de récupération variable sur trois niveaux dont même la plus importante ne nous semble pas très efficace.

En matière de consommations, BYD en annonce des officielles de 19,9 kWh/100 km et 20,5 kWh/100 km, ce qui est élevé.  De notre côté, pas de relevé significatif sur cet essai.  Seule indication : la consommation sur autoroute à 120 km/h où nous avons relevé 20,6 kWh/100 km dans des conditions favorables (20°). Des données loin d’être encourageantes et moins probantes que celles de la Seal malgré une puissance largement supérieure sur la berline et la présence de quatre roues motrices.

Les différences techniques des deux versions se remarquent aussi au niveau de la recharge. Si les deux acceptent du 11 kW en alternatif, la Comfort doit se contenter de 115 kW contre 140 kW pour la Design. Résultats : 42 et 43 min sont nécessaires pour passer de 10 à 80% de récupération de la batterie.  Des chiffres très loin des références de la catégorie.

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Dans quelques mois, ce Seal U deviendra le premier hybride rechargeable de la marque vendu en France puisqu’il héritera dans quelques mois d’une telle motorisation.

À l’heure où nous rédigeons cet essai, la gamme française n’est pas totalement définie. Toutefois, chaque version disposera d’une dotation propre. Ainsi, la version Comfort devrait recevoir des sièges électriques en cuir chauffants et ventilés, des sièges arrière aussi chauffants, des jantes 19 pouces, de la peinture métallisée, de la climatisation automatique bizone, de l’écran multimédia 12,8 pouces orientable électriquement, de la compatibilité AppleCarPlay et AndroidAuto, de la caméra 360 °, du régulateur de vitesse adaptatif et du toit ouvrant panoramique.

Le niveau Design devrait recevoir en plus l’affichage tête haute, l’écran 15,6 pouces, le système audio Infinity 10 HP et deux chargeurs de smartphones par induction.

Le point techno : un écran digne des meilleures tablettes

Vous ne le savez peut-être pas, mais BYD assemble près d’1/2 ipad. Le constructeur chinois maîtrise parfaitement ce type de technologie. Il en résulte un écran très fluide et rapide avec un maniement facile. Beaucoup de constructeurs devraient s’en inspirer.

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La concurrence : une absence de bonus préjudiciable

Avec son Seal U, BYD débarque sur le segment des SUV familiaux, mais attention le constructeur va avoir fort à faire, car il y a beaucoup de concurrents dans la catégorie. Ainsi, BYD va devoir batailler notamment avec le Volkswagen ID.4 ou le Skoda Enyaq, mais aussi le Tesla Model Y et prochainement le nouveau Renault Scenic. Des rivaux avec des choix de moteurs plus larges, des capacités de recharge supérieures, mais surtout des politiques tarifaires particulièrement agressives puisque la plupart des concurrentes vont bénéficier d’un bonus lié aux électriques (4 000 ou 5 000 €, somme non définie pour l’instant), ce qui n’est pas le cas de la Seal U. Un handicap important pour la marque chinoise.

Après une Seal plutôt convaincante, BYD nous livre aujourd’hui une copie moins probante. Alors oui, il offre une bonne habitabilité, une excellente qualité de fabrication et une garantie supérieure à beaucoup de marques, mais ce Seal U est pénalisé par un style basique, un comportement routier assez banal et des capacités de recharge inférieures à la concurrence.  Difficile dans ces conditions de résister à des modèles très établis comme un Tesla Model Y ou prometteurs comme le nouveau Renault Scénic.

Caradisiac a aimé

• L’habitabilité arrière généreuse
• La qualité des matériaux
• Le fonctionnement de l’écran multimédia
• L’équipement très complet

Caradisiac n’a pas aimé

• Trop de mouvements de caisse
• Comportement basique
• Vitesse de recharge
• Consommations

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La BYD Seal U (217 ch, à partir de 41 000 €) est évaluée dans la catégorie des SUV électriques qui comprend notamment

Renault Scenic (170 ch, à partir de 39 990 €)

Skoda Enyaq 60 (180 ch, à partir de 46 460 €)

Tesla Model Y ( à partir de 42 990 €)

Volkswagen ID.4 (170 ch, à partir de 43 990 €)

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