Tesla aime communiquer sur une innovation soit-disant inédite : les essuie-glaces chauffants. Mais en quoi consistent-ils réellement ?
Marque à la pointe de l’innovation, voire même auto-revendiquée comme disruptive, Tesla ne veut pas par atavisme reproduire mécaniquement ce que font les experts automobiles après un siècle de développement. Non, il faut tout remettre par terre et réinventer. C’est une approche intéressante qui pousse à se remettre en question.
Mais pour faire diversion, le grand classique du constructeur californien – dont l’excellence est véritablement la gestion de l’énergie – voici la communication mettre en avant les essuie-glace chauffants. Qu’est-ce donc ?
Des balais chauffants hors de prix ?
Dans les faits, l’astuce de Tesla, déjà en application chez Ford depuis 1995 et chez bien d’autres depuis comme Toyota, Jaguar, Subaru, etc., consiste en un parebrise intégrant des filaments où un courant électrique circule. Cette circulation génère de la chaleur, parfois jusqu’à 40°, qui se diffuse dans tout le verre. Ce parebrise intègre les propriétés de choc thermique et n’est donc pas endommagé par ce dégivrage très rapide.
Certes énergivore, ce système est très efficace dans les régions – nord-américaines et montagnardes en Europe – où le froid règne une très large partie de l’année.
Attention au coût du parebrise ?
Dans le cas de Tesla, l’application mobile permet d’accéder aux réglages de climatisation pour dégivrer à distance sa voiture. Idéalement lorsqu’elle est encore branché sur le secteur afin de ne pas amputer l’énergie de la batterie, surtout par temps froid.
Toute pièce ayant son revers, ce parebrise chauffant très efficace a un coût élevé lors de son remplacement. Sa complexité de fabrication et d’installation ne peut être éludée. Mais rassurez-vous, les balais d’essuie-glace sont bien standards.