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Falsification de tests de sécurité par une filiale, rappel d’un million de véhicules aux Etats-Unis : Toyota dans la tempête

falsification de tests de sécurité par une filiale, rappel d’un million de véhicules aux etats-unis : toyota dans la tempête

Le président de Daihatsu Motor, Soichiro Okudaira, le vice-président Hiromasa Hoshika et le vice-président exécutif de Toyota Motor, Hiroki Nakajima, s’inclinent à la fin d’une conférence de presse à Tokyo, au Japon, le 20 décembre 2023.

Cours en bourse qui dégringole, ministère japonais des Transports qui lance une inspection au siège de sa filiale… Voilà Toyota en zone de hautes turbulences ce jeudi 21 décembre. En cause, la révélation d’un vaste scandale de falsifications touchant Daihatsu, filiale du poids lourd de l’automobile, et un rappel aux Etats-Unis de pas moins… d’un million de véhicules. Le groupe a rapidement présenté ses excuses mercredi, reconnaissant «l’extrême gravité» des faits et promettant une «réforme fondamentale» de Daihatsu. Mais Toyota, dont des responsables sont présents au conseil d’administration de la filiale, «ne pourra pas être exempt de sa responsabilité de surveillance», note Tatsuo Yoshida, un analyste de Bloomberg Intelligence.

La commission d’experts indépendants qui a enquêté chez Daihatsu pendant huit mois impute les fautes du constructeur à des facteurs tels que «la pression extrême due à un calendrier de développement excessivement serré et rigide» et le manque d’expertise des dirigeants.

La source du rappel aux Etats-Unis du million de véhicules est un problème d’airbag. Selon l’avis de rappel publié sur le site de Toyota, des capteurs sur le siège passager à l’avant des véhicules concernés sont susceptibles de présenter un défaut de fabrication pouvant causer un court-circuit. «Cela ne permettrait pas au dispositif d’évaluer correctement le poids du passager et l’airbag pourrait ne pas se déployer comme prévu lors de certains accidents, ce qui augmente le risque de blessures», a expliqué le groupe.

Les modèles concernés, de chez Toyota et Lexus, datent de 2020 à 2022. Pour Toyota, il s’agit notamment des populaires SUV RAV4 et Highlander ou encore la Corolla ou la Camry. Toyota, qui a par ailleurs annoncé mercredi aux Etats-Unis un rappel d’un million de véhicules à cause d’un problème d’airbags, a été sanctionné à la Bourse de Tokyo d’une chute de 4 % de son titre, après avoir dégringolé de près de 6 % à l’ouverture.

«Egratigner» Toyota

Cette nouvelle affaire tombe mal pour le géant automobile qui avait déjà été éclaboussé l’an dernier par un scandale de tests inappropriés sur les moteurs du fabricant de camions Hino, dont il est actionnaire majoritaire. Ces scandales «pourraient égratigner la réputation de Toyota», selon Tatsuo Yoshida, mais ne devraient pas selon lui nuire à long terme au géant en raison de sa stature. En revanche, corriger l’ampleur des défaillances dans la certification des tests de sécurité de Daihatsu pourrait prendre un temps considérable, et obliger l’entreprise à interrompre sa production et à indemniser ses fournisseurs et partenaires de vente pour le tort causé, note l’analyste spécialiste du secteur automobile.

Le rapport des experts a mis en évidence des défaillances profondément ancrées dans les processus de production de Daihatsu, identifiant 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests, dont certaines remontaient à 1989. En tout, 64 modèles de véhicules sont touchés, dont des modèles fabriqués pour le compte de Toyota, Mazda et Subaru.

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