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Le malus au poids vertement critiqué, l'avenir de l'automobile en danger ?

le malus au poids vertement critiqué, l'avenir de l'automobile en danger ?

Le malus au poids pénalise de nombreux véhicules, dont des berlines comme la Peugeot 508

Le malus au poids pourrait évoluer, pour pénaliser les véhicules dès 1 500 kilos. Un projet néfaste, selon une association représentant les constructeurs. Cette dernière pointe du doigt le rôle de l’Etat à divers degrés et s’inquiète de l’avenir de l’automobile en France.

Les malus, les automobilistes les connaissent bien. Si celui des émissions de polluants rend l’achat de certaines voitures impossible en France, un nouveau venu risque de cause bien des problèmes : il s’agit du malus au poids. En place depuis le 1er janvier 2022, ce dernier devrait se renforcer dès 2025. Ce qui inquiète.

Effectivement, il pourrait concerner les voitures à partir de 1 500 kilos, contre 1 600 kg actuellement. Ce qui inquiète la CSIAM. Le représentant les filiales françaises des constructeurs internationaux de voitures, camions,… comme BMW Group ou encore General Motors s’insurge contre ce projet, dans un communiqué de presse. Il évoque des “conséquences désastreuses” :

“[Cela] repose sur une conception erronée et préjudiciable. Cette mesure n’affecterait pas non seulement les “gros SUV”, mais également une vaste gamme de véhicules de gabarit moyen, reconnus pour leur faible empreinte écologique et leur efficience énergétique et plébiscités, à ce titre, par les Français.”

“Les conséquences d’une telle décision seraient désastreuses : compromission de la sécurité des usagers, entrave à l’innovation technologique et restriction injustifiée du choix des consommateurs.”

Le leasing social pointé du doigt

Et l’entité de demander “l’abandon immédiat et sans condition du projet d’abaissement du seuil de la “taxe au poids””. Mais aussi “une refonte en profondeur du dispositif de “leasing social””. Les membres de la CSIAM pointent notamment du doigt les “insuffisances” de ce modèle :

“Force est de constater que ce programme (du leasing social, Ndlr) n’a pas atteint les objectifs escomptés en matière de renouvellement du parc automobile au bénéfice des foyers les plus modestes. La mise en œuvre précipitée a engendré une explosion de l’enveloppe budgétaire allouée, au détriment d’initiatives potentiellement plus efficaces.”

“Une distorsion significative du marché s’est opérée, fragilisant certains acteurs de la filière, notamment les réseaux de distribution en attente de remboursements de l’Etat.”

“On observe une dépréciation accélérée des véhicules d’occasion, déstabilisant davantage le marché. Une confusion s’est installée chez les consommateurs quant au coût réel des véhicules, générant des attentes irréalistes.”

L’Etat doit agir clairement

Car ces demandes sont urgentes, avant la présentation du projet de loi de finances 2025. L’entité réclame aussi “la publication des orientations détaillées et sans ambiguïté du gouvernement à long terme”. Un moyen pour les constructeurs de s’investir sereinement, car cela n’est pas le cas actuellement :

“L’incertitude qui en découle paralyse le secteur automobile, freinant les investissements nécessaires et entravant toute planification stratégique. Paradoxalement, cette situation ralentit la transition vers une mobilité durable que le gouvernement prétend encourager.”

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