Le Renault Austral, remplaçant du Kadjar, s'apprête à entrer dans l'arène des SUV compacts, où l'attendent déjà plusieurs concurrents. Après l'avoir opposé au Peugeot 3008 et au Citroën C5 Aircross, L'argus vous propose un match avec le Hyundai Tucson, le SUV étranger préféré des Français.
- Le match du design
- Le match de la technologie embarquée
- Le match de l'habitabilité
- Le match des motorisations
- Le match des prix
- Bilan : Hyundai Tucson ou Renault Austral ?
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Le Renault Austral veut briller sur le marché des SUV compacts, où son prédécesseur, le Kadjar, a perdu du terrain.
Sur le segment des SUV compacts, le podium des ventes n’est pas uniquement composé de modèles français. Si le Peugeot 3008 occupe toujours la place de leader, derrière lui deux modèles se marquent à la culotte : le Citroën C5 Aircross et le Hyundai Tucson ! En 2021, la quatrième génération du SUV coréen s’est payé le luxe de devancer (et largement) un rival tricolore pourtant bien installé jusqu’alors, le Renault Kadjar. L’arrivée de l’Austral, son remplaçant à compter du mois de septembre, peut-elle permettre au constructeur au losange de reprendre sa place sur le podium ? Pour le savoir, L’argus a fait monter l’Austral et le Tucson sur le ring pour un match statique.
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Le match du design
Le Renault Austral affiche un design plus athlétique que le Kadjar.
Pour mettre toutes ses chances de son côté, Renault a revu sa copie. Contrairement au Kadjar, jugé trop proche esthétiquement de son cousin le Nissan Qashqai, l’Austral fait montre de davantage de personnalité. Il adopte des lignes plus marquées et athlétiques que son prédécesseur. Sa calandre est plus imposante (tout comme le nouveau logo), et il profite d’un nouveau regard à LED avec des optiques en C. Les feux adoptent presque la même forme à l’arrière. En partie haute, ils constituent pratiquement un bandeau lumineux. Un dessin qui a pour mission d’étirer le véhicule et de l'asseoir davantage sur la route. Pour renforcer le côté dynamique et abaisser visuellement la hauteur du véhicule, les designers ont ajouté une lunette inclinée et un toit noir. Ce dernier est d’office compris avec la finition Esprit Alpine, qui associe une teinte gris mat spécifique et des jantes diamantées de 20 pouces.
Le style des deux SUV est différent. Hyundai a opté pour de l'original et du futuriste.
De son côté, le Tucson arbore un design vraiment plus original. Cela se caractérise, à l’avant, par un éclairage à ailettes et une calandre qui s'entremêlent pour ne faire qu’un.
Ces feux en forme de crocs ou de griffes font bestial !
À l’arrière, le SUV coréen joue une carte plus bestiale avec ces feux en forme de crocs ou de griffes. La carrosserie du modèle est marquée par de nombreux plis qui renforcent sa musculature et cette impression de robustesse. Dans sa finition sportive N Line, le Tucson reçoit des attributs esthétiques plus sportifs, à l’image du diffuseur dans le bouclier ou de la double sortie d’échappement. Hyundai se limite en revanche à une monte de 19 pouces pour ne pas pénaliser le confort des occupants. Justement, montons à bord…
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Le match de la technologie embarquée
Dans l’habitacle, c’est un peu deux salles, deux ambiances. Le Renault Austral innove comparé à son prédécesseur, avec une planche de bord épurée. Deux dalles numériques juxtaposées (12,3 et 12 pouces – 9 pouces en entrée de gamme) servent à l’affichage des compteurs, du GPS – géré par Google Maps – ou du système multimédia, également développé avec le géant de l’informatique. L’interface est agréable et réactive, comme celle d'un smartphone.
L'effet « wahou » a davantage lieu à l'intérieur qu'à l'extérieur. La finition de l'Austral est flatteuse.
La planche de bord est similaire à celle de la Mégane E-Tech 100 % électrique.
La boîte de vitesses est désormais située derrière le volant. Sa disparition de la console centrale a permis de libérer des espaces de rangement et d’accueillir une poignée coulissante avec chargeur à induction intégré. Le cerceau à double méplat est en cuir et Alcantara avec des surpiqûres bleu-blanc-rouge. N’oublions pas que nous sommes à bord de l’Austral Esprit Alpine.
Le sélecteur de mode de conduite MultiSense est greffé au volant.
Le bouton MultiSense placé sur le volant rappelle qu’il est possible de sélectionner l’un des cinq modes de conduite disponibles. Le remplaçant du Kadjar, qui partage toujours ses dessous avec le Nissan Qashqai (de troisième génération, cette fois), peut se targuer de profiter de plusieurs nouveautés technologiques : 32 aides à la conduite (caméra 3D, affichage tête haute, freinage automatique en marche arrière…) un airbag central (entre les deux sièges avant), mais aussi un châssis à quatre roues directrices associé à un train arrière multibras.
Le Tucson offre une belle visibilité aux occupants. Rien ne dépasse au-dessus de la baie de pare-brise.
Les deux dalles mesurent 10,25 pouces sur le Tucson (8 pouces en entrée de gamme pour le système multimédia).
Dans le Tucson, rien ne dépasse au-dessus de la baie de pare-brise. C’est aussi surprenant qu’agréable. La visibilité est optimale. Pas de commande de levier de vitesses au volant sur le modèle coréen, qui bénéficie simplement de boutons sur l'imposante console centrale. Comme dans l’Austral, les écrans numériques sont au rendez-vous. Les deux dalles mesurent 10,25 pouces sur la plupart des finitions, à l’exception de l’entrée de gamme où le système multimédia ne s’affiche que sur une diagonale de 8 pouces. Avec la version N Line, le Tucson profite d’un volant sport en cuir ou encore de sièges cuir/Alcantara avec surpiqûres rouges.
Cette déclinaison permet aussi de disposer de l’étonnant système de contrôle des angles morts par caméra. Les images s’affichent directement, derrière le volant, à la place du compteur droit ou du compteur gauche selon la provenance du danger. Certaines motorisations (hybride et PHEV) bénéficient également d’une fonction permettant de sortir d’un stationnement à distance.
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Le match de l'habitabilité
Le Tucson mesure 4,51 m, soit autant que l'Austral. Son empattement de 2,68 m est 1 cm plus avantageux que celui du modèle français.
Les deux SUV ont des dimensions comparables. Ils mesurent 4,51 m de long et disposent d’un empattement quasi similaire. En revanche, le modèle coréen est plus large (+ 4 cm) et plus haut. Il culmine à 1,65 m, là où le SUV tricolore plafonne à 1,62 m.
Renault Austral vs Hyundai Tucson : les dimensions
| Dimensions | Renault Austral | Hyundai Tucson |
| L x l x h (m) | 4,51 x 1,83 x 1,62 | 4,51* x 1,87 x 1,65 |
| Empattement (m) | 2,67 | 2,68 |
| Coffre (l) | 500/575 | 546/616 (selon version) |
* sur N Line Executive
La banquette de l'Austral est coulissante sur 16 cm.
L'habitabilité arrière est plus réduite que dans l'Austral.
Quid de l’habitabilité ? L’argus a sorti son mètre ruban pour que le match soit le plus équitable possible. L’égalité est quasi parfaite pour ce qui est de la largeur aux coudes, de la largeur aux épaules comme de la garde au toit. Pour le reste, le SUV coréen reprend l’avantage. Il se montre un peu plus généreux au niveau de l’espace aux jambes (33 cm vs 32 cm), d'autant que ses assises soutiennent mieux les cuisses avec une longueur 3 cm supérieure. Point positif pour le modèle Renault : il bénéficie d'une banquette coulissant sur 16 cm, alors qu’elle reste fixe sur le Tucson. L’arrêt des monospaces dans la gamme du constructeur français explique en partie l’arrivée de cette astuce. Pour mémoire, à l'étage inférieur, son petit frère le Renault Captur propose lui aussi ce type de modularité, très appréciée des familles.
Renault Austral vs Hyundai Tucson : nos mesures d'habitabilité
| Habitabilité | Austral | Tucson |
| Largeur aux coudes AV/AR (cm) | 150/149 | 151/150 |
| Garde au toit AV/AR (cm) | 100/93 | 97/93 |
| Espace aux jambes places AR (cm) | 32 | 33 |
| Longueur assise arrière (cm) | 47 | 50 |
Enfin, du côté du coffre, les versions thermiques de l’Austral offrent un volume entre 500 et 575 l. La capacité est réduite de 430 à 555 l sur les versions hybrides. Pour ce qui est du Tucson, tout est question de motorisation. Selon le modèle choisi vous disposerez de 546 à 616 l. Si le seuil de chargement du modèle Renault est plutôt haut perché (80 cm contre 68 cm), l’ouverture de la soute est globalement plus large – mais moins haute – et la finition plus flatteuse, avec des passages de roue recouverts de moquette pour limiter les rayures. Soulignons que les deux modèles profitent d'un hayon à ouverture automatique.
Le volume de coffre de l'Austral oscille entre 500 et 575 l pour les thermiques. Comptez 430 à 555 l pour les hybrides.
Selon la motorisation choisie sur le Tucson, vous disposez d'une capacité de chargement comprise entre 546 et 616 l.
| Coffres | Austral | Tucson |
| Volume 5 pl/2 pl (l) | 575/1 525 | 546/1 725* |
| Hauteur du seuil (cm) | 80 | 68 |
| Hauteur sous tablette (cm) | 52 | 42 |
| Hauteur intérieure (cm) | 73 | 77 |
| Largeur passage roue/max. (cm) | 106/132 | 104/130 |
| Profondeur 5 pl/** – banquette pliée (cm) | 82/98 – 180 | 89 – 180 |
| Ouverture : hauteur/largeur (cm) | 77/110 | 92/106 |
| Hauteur double fond (cm) | 17 | 12 |
* Version hybride
** Banquette coulissante
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Le match des motorisations
Sur le thème des moteurs, l’Austral ne joue pas la même partition que son rival. Renault a fait le choix de ne se tourner que vers des motorisations essence électrifiées. Le catalogue se compose de blocs micro-hybrides, dont un nouveau 1.2 turbo de 130 ch (48 V) aussi frugal qu’un diesel et un 1.3 TCe (12V) de 140 ou 160 ch. La gamme est chapeautée par deux moteurs hybrides de 160 ou 200 ch. Pas de version hybride rechargeable à ce stade. Celle-ci n’est attendue qu’à l’horizon 2024 et ne pourrait être proposée qu’avec une autre variante du SUV. De fait, au lancement, l’Austral est privé de transmission intégrale.
Sous le capot de l'Austral ne figure aucun moteur Diesel. En revanche, un innovant trois-cylindres essence aussi frugal qu'un gazole y est tapi !
Le Tucson profite d'une offre 100 % électrifiée avec des motorisations micro-hybride, hybride et hybride rechargeable.
Chez Hyundai, l’offre est plus étoffée avec des motorisations (toutes électrifiées) comprenant : un diesel de 136 ch, un essence de 150 ch, un hybride de 230 ch (avec ou sans transmission intégrale) et pour finir une version hybride rechargeable de 265 ch avec quatre roues motrices d’office. Il s’agit tout simplement de la palette la plus riche du segment.
Le match des prix
Le ticket d'entrée du Renault Austral devrait se situer autour de 32 000 €. Le Tucson est 2 000 € moins cher avec 20 ch de plus.
C’est dans les prochains jours qu’ouvrira le carnet de commandes de l’Austral. Le SUV, fabriqué en Espagne, rejoindra ensuite les concessions en octobre. Selon nos estimations, le ticket d’entrée devrait se situer autour de 32 000 €. Une mise de départ que Renault a calquée sur celle de son principal rival : le Peugeot 3008. Le constructeur au losange a déjà indiqué que quatre finitions seraient proposées (Équilibre, Évolution, Techno et Iconic), hors pack Esprit Alpine. Celui-ci sera uniquement disponible avec les deux versions les plus chic. Le détail des équipements n’a pas encore été annoncé.
Les phares et la calandre du Tucson se fondent dans le même motif.
Quoi qu’il en soit, difficile d’imaginer que l’Austral puisse rivaliser avec le niveau d’équipement particulièrement riche du Hyundai Tucson. Le SUV coréen s’affiche à partir de 30 200 € avec un 1.6 turbo essence de 150 ch sous le capot et une dotation déjà complète : phares automatiques, climatisation bizone, caméra de recul, volant cuir…
Bilan : Hyundai Tucson ou Renault Austral ?
Le Tucson a mis toutes les chances de son côté avec des lignes originales, une offre complète de motorisations électrifiées et un rapport prix/équipement canon. Pour parvenir à détrôner le SUV coréen, l’Austral va devoir jouer des coudes.Et ce n’est pas avec son design, plutôt placide, qu’il devrait déchaîner les passions.
Les feux à l'arrière forment presque un bandeau lumineux. Cela rend visuellement le SUV plus large.
En revanche, avec ses technologies embarquées « dernier cri », sa finition flatteuse et ses astuces pratiques, à l’image de sa banquette coulissante, il marque des points. Ne reste plus à Renault qu'à viser juste pour son offre tarifaire, surtout que l’Austral doit faire face à de la concurrence interne, celle de son cousin Arkana ! Certes son positionnement est différent, mais son attrait important. Il s’en est vendu autant que de Tucson l'an passé ! Enfin, dernier point crucial à juger : la conduite. Que vaut l'Austral sur route ? Réponse de L'argus à la rentrée.
L'argus remercie vivement le Domaine de Grand'Maisons à Villepreux (Yvelines) pour sa disponibilité et son accueil.
