Le port d’Anvers en Belgique
Conséquence des volumes de production de la Chine, les ports belges d’Anvers et de Zeebruges sont saturés de voitures électriques chinoises.
Plusieurs facteurs contribuent à ce phénomène. La pandémie a causé une immobilisation prolongée des voitures en 2020, tandis que les attaques en mer Rouge ont perturbé le trafic maritime fin 2023. En conséquence, les transporteurs ont opté pour des navires plus grands, capables de transporter jusqu’à 7 000 véhicules, et se dirigent désormais directement vers la Belgique, sans transiter par des ports du sud de l’Europe comme auparavant. La pénurie de camions et de chauffeurs ainsi que le manque de bateaux ralentissent les opérations portuaires. La demande pour les véhicules électriques, bien que moins forte que prévue, contribue néanmoins à l’engorgement des ports alors que de nouveaux acteurs chinois aspirent à s’établir en Europe.
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À la conquête du marché européen
Les constructeurs chinois ambitionnent de se tailler une part significative du marché européen des voitures électriques. Toutefois, les exportations vers l’UE ont diminué d’environ 20 % en 2024, suscitant des préoccupations quant à la réalisation de leurs objectifs. Les menaces de sanctions douanières européennes pourraient compliquer davantage la situation. Les constructeurs chinois bénéficient de l’avantage d’une filière intégrée, du raffinage des minerais à la production en usine. Le Monde souligne que de nos jours, aucune batterie ne peut être produite sans composants chinois.