Les tops/flops de la rédaction (1/11)

La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Michel, chroniqueur, vous donne son top/flop 2023.

Les tops/flops de la rédaction (1/11)

Top : les Chinois, hélas

MG4, elle cartonne, avec ou sans bonus

MG4, elle cartonne, avec ou sans bonus

Il est de bon ton, en fin d’année, de livrer un coup de cœur, et un coup de gueule consacrant les réussites et les échecs des douze moi écoulés . Mais parfois les deux peuvent se mêler et si ce top pour l’industrie automobile chinoise est d’une logique implacable, il est aussi, à moyen terme, un énorme flop pour la filière européenne.

Car rien n’y fait. L’Europe a bien essayé de contrecarrer les plans de l’empire du milieu, ses constructeurs semblent imperturbables. L’Union lance une enquête sur les aides du gouvernement de Pékin à sa filière ? Ce sont les marques allemandes elles-mêmes qui demandent à Bruxelles de se calmer, de peur de voir leurs ventes en Chine baisser encore plus. La France met en place un bonus protectionniste excluant Byd, MG et les autres de l’aide public à l’achat ? Pas grave, MG ajuste ses prix, et prends en charge la différence. De son côté, le prévoyant Byd s’installe en Hongrie pour pouvoir bénéficier des bonus futurs, s’il d’ici l’ouverture de son unité de production ils existent  encore.  Qu’est-ce qui peut, désormais, freiner l’invasion des autos chinoises en Europe ? Celui qui détient la solution sera immédiatement nommé Haut Commissaire à l’industrie de l’Union.

Flop : Le passage à l’électrique a tué les autres innovations

espace, renault, les tops/flops de la rédaction (1/11)

La future Twingo électrique : on prends les mêmes concepts qu’il y a 30 ans et on recommence.

Le style ? Quel style ? La voiture autonome ? Elle a serré le frein à main. Les nouveaux concepts ? Ils appartiennent au passé. Aujourd’hui les marques n’innovent plus et elles ont une excellente excuse. Le passage du thermique à l’électrique coûte une blinde et les dizaines de milliards investis dans cette bascule, qui est malgré tout la plus énorme innovation de toute leur histoire, les paralyse.

La peur (justifiée) de ne pas vendre leurs voitures à watts fige les designers comme jamais. Alors, d’un segment à l’autre, les SUV se photocopient, arrondissant, ou acérant un peu les angles pour faire illusion. La prise de risque stylistique et devenu inexistante, la naissance d’un nouveau concept, comme la Renault Twingo en 1993 ou l’Espace du même losange en 1984 sont devenus impensables. D’ailleurs Renault est tellement conscient de son incapacité à innover, qu’il recycle à tout va. La prochaine Twingo est une adaptation de la toute première, idem pour la R5 et la R4. Un moyen pour appâter les boomers qui ont grandi à l’arrière de ces autos et qui, selon les calculs de l’ex-régie, signeront un bon de commande sur un air de nostalgie. Les plus jeunes ? Ils se désintéressent de l’automobile, ou penchent vers les youngtimers, en mode « on préfère l’original à la copie ».

Mon souhait pour 2024 : un grand calme international

Le monde entier en général et l’automobile en particulier aura tout connu depuis 2020 : le Covid, la crise des semi-conducteurs qui a suivi et l’inflation. Résultat : le prix des voitures neuves a explosé et les délais de livraisons se sont allongés jusqu’à un an et demi, affolant à son tour le marché de l’occasion dont les tarifs n’ont cessé d’augmenter eux aussi.

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Et puis, un calme relatif est revenu. L’inflation liée à la guerre en Ukraine est (un peu) revue à la baisse malgré l’enlisement du conflit. Les livraisons de composants électroniques ont retrouvé un cours (presque) normal. Du coup, les délais se sont raccourcis, le marché de l’occasion cesse de faire la grimpette. Évidemment, les prix du neuf ne baissent pas, au contraire, mais pas pour des raisons spéculatives, mais pour des causes électriques, car les constructeurs doivent non seulement marger plus car ils vendent moins, mais en outre, ils doivent éponger leurs investissements sur le VE. Mais en tout cas, hormis les prix, tout va mieux. À moins que.

Un nouveau conflit est né cette année qui pourrait bien contrecarrer cette sérénité retrouvée. Celui qui oppose les Palestiniens et les Israéliens pourrait bien avoir des répercussions jusque dans les shows rooms de quelques concessionnaires. Et pas que ceux des marques chinoises. C’est que les autos fabriquées là-bas, transitent par la mer rouge et les cargos qui les transportent sont devenus la cible des Houthis, une organisation yéménite proche du Hamas.

Alors, plusieurs compagnies maritimes renoncent, et passent par le sud de l’Afrique, ce qui rallonge considérablement le temps du voyage et les délais de livraison. Rebelote pour la spéculation sur le neuf et l’occasion ? Wait and see, si d’ici quelques mois la paix n’est pas revenue dans la région, comme il serait heureux qu’elle revienne un peu partout sur la planète.

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