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Lotus Elise, les origines la petite sportive britannique

La première résurrection de Lotus a eu lieu il y a plus de 25 ans avec ce roadster incontournable, qui est encore aujourd'hui une véritable icône de la sportivité.

    lotus elise, les origines la petite sportive britannique

    Bien que son avenir semble désormais faire la part belle aux SUV tout électriques, aux berlines et aux voitures de sport de moyenne et grande taille, le nom de Lotus continuera pendant encore un bon moment d’évoquer pour les passionnés l’image des petits roadsters attachants et amusants sur lesquels elle a bâti sa réputation.

    Ce n’est pas pour rien qu’environ deux ans après l’arrêt de la production de l’Elise, dernière représentante de l’esprit Lotus, son créateur Julian Thomson a créé une réinterprétation contemporaine et naturellement électrique pour Callum Design. Mais pourquoi était-elle si spéciale ?

    Lotus et l’après-Chapman

    L’histoire de l’Elise commence avec la seconde vie de la marque britannique, au début des années 1990, après avoir été sous le contrôle de General Motors pendant quelques années. Elle est alors passée entre les mains de l’entrepreneur Romano Artioli, déjà acteur de la tentative de relance de Bugatti. Elle y restera peu de temps, rachetée ensuite par Proton et enfin, en 2017, par Geely. Toutefois, le début des années 1990 a été déterminant pour Lotus.

    Lotus Elise 1996

    Artioli décida de repartir de la philosophie du fondateur Colin Chapman, axée sur la simplicité et la légèreté, mais il le fait de manière innovante : après avoir écarté l’idée d’une nouvelle Seven, une voiture véritablement réduite à l’essentiel, et même dépourvue de portes, il opte pour le projet d’une biplace adaptée aussi bien à la piste qu’à un usage quotidien.

    Châssis de la Lotus Elise 111S 1999

    Celle-ci prend forme autour d’un châssis en aluminium dont les éléments ne sont pas soudés, mais collés à l’aide d’une résine époxy spécifique. Il s’agit d’une technique nouvelle dans le domaine automobile, mais très répandue dans le secteur aéronautique, qui assure la rigidité sans les faiblesses de la soudure.

    La tâche de donner forme et style à l’Elise, nommée en hommage à Elisa, la petite-fille de Romano Artioli, tout en poursuivant la tradition des noms commençant par “E”, a été confiée à Julian Thomson, qui s’est inspiré des modèles du passé tels que l’Elan et l’Europa, mais aussi de la Ferrari Dino dont il possède un exemplaire.

    Le résultat donna un roadster à moteur central arrière transversal de 3,72 mètres de long et d’à peine 1,20 mètre de haut, caractérisé par des phares ronds, un arrière avec un soupçon d’aileron et un intérieur à ossature apparente.

    Le moteur de la Lotus Elise 1996

    Le poids de seulement 800 kg permet à la voiture d’être rapide et amusante sans avoir besoin d’augmenter la puissance du moteur. Du côté de la motorisation, le choix s’est porté sur les moteurs déjà connus et éprouvés de la série K de Rover, des moteurs à 16 soupapes qui se caractérisent également par leur faible poids. Plus spécifiquement, le 1.8, qui, dans la version de base au lancement, délivre 120 ch, mais suffit pour toucher les 200 km/h et accélérer de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes.

    D’autres variantes plus puissantes sont arrivées dans les années suivantes, d’abord la 111S qui, grâce au déphaseur sur l’admission, atteint 145 ch, puis la 160 Sport sur laquelle le même moteur est porté à 162 ch. Sur cette dernière, le 0-100 tombe en 5,2 secondes.

    Lotus Elise S2 2002

    La deuxième série

    En 2001, arrive la première évolution avec la deuxième série ou S2 : le châssis est très peu touché, à peine une réduction de l’épaisseur des dessous de portes pour améliorer l’accessibilité et une révision des suspensions pour réduire la tendance au survirage, tandis que la carrosserie est redessinée et dotée d’un extracteur et d’un aileron plus prononcés pour lui donner de la stabilité.

    Ces modifications rendent l’Elise plus agréable à utiliser au quotidien et la finition s’améliore également. Pour mieux satisfaire les différents esprits des clients, l’entreprise propose deux versions, l’une avec une empreinte “Racing” plus affirmée et l’autre “Tourer” pour ceux qui préfèrent l’utilisation grand tourisme.

    Lotus Elise R 2007

    Le moteur reste au départ le 1.8 Rover, avec un nouveau calculateur qui le rend plus réactif et quelques chevaux supplémentaires dans la version de base, tandis que le son et la maniabilité de la boîte de vitesses s’améliorent, mais pas complètement.

    Lotus Elise 111R 2004

    Lotus Elise 111R 2004

    Les moteurs changent en 2004, lorsque les réglementations en matière d’émissions mettent le moteur Rover au placard, obligeant Lotus à chercher une alternative, qui se trouve dans le Toyota 1.8 VVTL-i série ZZ, avec distribution et levée variables des soupapes, développant 192 ch. Cette nouvelle Elise se voit attribuer le nom d’Elise R. Bien qu’un peu plus lourd que la Rover, le moteur japonais augmente les performances de la voiture, qui se voit également dotée de l’ABS pour la première fois.

    Lotus Elise SC 2008

    Moteur de la Lotus Elise SC 2008

    Suivront ensuite une version “access”, animée par une variante plus simple du 1.8, avec 136 ch, puis la version SC suralimentée, qui s’inspire de l’Exige (un coupé dérivé de l’Elise, mais plus puissant). Le moteur VVTL-I avec l’ajout d’un compresseur atteint 212 ch et le 0-100 km/h passe sous la barre des cinq secondes à 4,6. Plusieurs séries spéciales inspirées des couleurs des voitures de course et de F1 Lotus du passé ont également vu le jour.

    Lotus Elise S3 2011

    La troisième série

    En 2011, le moteur Toyota devient subitement “obsolète” en raison des réglementations en matière d’émissions. Il est remplacé “en interne” par un nouveau 1.6, également Toyota, de 136 ch et accompagné d’un second restylage axé une fois de plus sur la carrosserie plutôt que sur l’intérieur, ce qui donne naissance à la S3. La R et la SC sont restées en production pendant quelques mois avec les “anciens” moteurs, puis, quelques années plus tard, une nouvelle SC est apparue, toujours avec un surcompresseur, mais avec une puissance de 220 ch.

    Lotus Elise S Cup R 2018

    Là encore, les éditions spéciales ne manquent pas. En 2014, est apparue la variante de compétition S Cup R, avec un moteur de 220 ch, mais surtout de nouveaux appendices aérodynamiques, un habillage et un arceau de sécurité revus. Par la suite, l’entreprise a produit en série limitée les séries 250 et 260, dont les initiales indiquent la puissance, avec un 0-100 sous les 4 secondes. L’Elise quittera finalement la scène en 2021, après 25 ans et plus de 35 000 unités produites.

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